La honte, il a un journal intime

Famille :

Papa Monroe - Relation de co-dépendance malsaine, marquée par des années de mépris et de violence de la part du patriarche et par une admiration naïve et des révoltes désinvoltes de la part du fils.
Sadie Monroe - Feu de forêt qu'il est parvenu à étouffer, à contenir, à domestiquer. Sœur qu'il a ramassé en cours de route, preuves d'affection parfois un peu machistes mais qui partent toujours d'une bonne intention.
Brie Monroe - Grande sœur à la dérive, femme-enfant, l'a rappelé au bercail un jour de pluie.
Maman, aka Miss Salem il fut un temps - Inconnue idolâtrée et chérie.
Ada Mornoe (décédée) - Grand-mère paternelle qui lui offrait des bonbons en cachette. Joe dépose une fleur sur sa tombe chaque mois.
Cadell Monroe (décédé)- Grand-père paternel qui lui a enseigné la carte des constellations, la relative possibilité de l’inexistence de Dieu, à pêcher et à jouer aux échecs.

Fire Fighters

Freckles -
Jackie Young-En dit souvent très peu, Joe aime bien ça, il la trouve reposante et sage; loin d'être folle, au contraire.
Lucky Miller - Malchance contagieuse certes, comme s'il en avait besoin, mais Joe lui porte une affection fraternelle particulière.
Mal Grayson, aka la Malédiction - A le don d'énerver Joe pendant environ 69% du temps qu'ils passent ensemble, mais à part cela, tout roule. Dans l'fond, c'est probablement celui avec qui Joe se marre le plus. Même s'il a très peur que sa sœur finisse dans son lit. Mais c'est une autre histoire.

Les autres

Jeremy Dixon
Christopher Durkin
Oscar Reed
Dora Barrow

En cours:


a way by moonlight ft Dora Barrow

News Pepper ft Micky Quirke


Terminés/abandonnés :

L'école buissonnière ft Oscar Reed

La poupée démembrée ft Julian Moore


1991 : to the other side ft les fire fighters


What's wrong with a little touch ? ft Mal Grayson

Tout feu, tout flamme ft Jackie Young

Beautiful rebel ft Sadie Monroe

Dating a gemini must be exhausting ft Lucky Miller

The stars in front of you; too tempting not to touch ft Seth Ferguson

Souvenirs

(23 mai 1973) -Reste bien discret, murmura Pépé à quelques millimètres de son visage poupin. Ils ne doivent pas te voir; tu leur ferais peur.

Joseph posa un doigt devant sa bouche.

-C’est bien. Regarde dans les jumelles.

Le blondinet s’empara vivement des jumelles et plissa les yeux en apercevant les deux oursons et leur mère, paresseusement allongée en contrebas de leur poste d’observation. Les rayons du soleil tiède d’automne enflammaient le pelage crasseux des ursidés, dont les corps brutes se mélangeaient à coup de roulades enjouées et de griffes vicieuses.

- Pépé ? Pourquoi est-ce qu’ils sont si bas dans la forêt ? demanda Joseph, qui s’attendait plutôt à ce que son grand-père lui montre des lapins ou une biche.

-La faim, répondit Pépé, un air attristé sur sa figure creusée par des ridules poussiéreuses. Ils ont rasé les deux-tiers de la forêt au nord et pour survivre, ils ont migré au sud-est, loin des villes.

Joe fronça les sourcils. Il n’avait que quatre ans mais n’était pas un idiot pour autant. Il jeta un nouveau coup Draveil dans les jumelles et observa en silence la pauvreté du paysage environnant : la terre était pâle et semblait stérile, les arbres soumis à un vent corrosif et le relief ne permettait aucun abri pour les animaux les plus massifs.

- Tu crois qu’ils vont passer l’hiver ?
- J’en sais trop rien, mon 'tiot.
- C’est triste.
- Je sais.