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 « beautiful lies » Darleen&Zachary

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☾ L'Orage ☽
Zachary Madden
Zachary Madden
☽ ☽ ☽
Télégrammes : 68
Pièces : 822
Alias : tweek.
Portrait : Joe Keery ; dracarys. ; ROGERS. ; avicii - hey brother.
Disponibilité : très régulière.

Métier : Infirmier.
En quelques mots : Bras cassé, un peu stupide mais qui veut bien faire.
Curiosité : il ressent et vit les émotions négatives qu'il provoque chez les autres, comme si c'était les siennes, lorsqu'il est calme.
Aptitude : annihilation de la douleur physique et morale lorsqu'il s'énerve. (faible maîtrise)


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MessageSujet: « beautiful lies » Darleen&Zachary   « beautiful lies » Darleen&Zachary EmptyMar 23 Juil - 22:32

beautiful lies




Le souci lorsque l'on a passé de nombreux mois à s'imposer un rythme impossible afin d'éviter les réalités c'est qu'on se perd au beau milieu de ses pensées. Zachary avait fait un nombre incalculable d'interventions depuis ce fameux soir de janvier. Il avait perfusé trop de bras, changé trop de pansements, essuyé trop de larmes de sang depuis que le temps avait tourné. Impossible de garder le compte, entre rêve et réalité. S'il s'était donné un rythme tellement impossible que tout cela lui passait au dessus, depuis que Kyle l'avait forcé à le regarder dans les yeux, le temps avait encore tourné.

Ou plutôt il s'était arrêté. Parce que Madden avait vécu sa vie en accéléré pendant trop de nuits, le temps s'était mis en pause pour retrouver sa place au centre de la réalité. Tout faisait mal, tout paraissait trop dur, il enchaînait trop de services et la fatigue le bouffait. Il avait pris bien trop d'engagements, incapable de s'en détacher, et aujourd'hui il comprenait. Il comprenait le sursis dans lequel il avait écumé les mois passé, il comprenait ce que son frère avait pu voir en le regardant passivement se tuer chaque jour un peu plus. Soupirant sur le bureau du dispensaire, il a promis d'être de garde pour la nuit malgré le sommeil qui n'attend que lui. Assis à son bureau, il se laisse bercer par le tic-tac de l'horloge au dessus du bureau, remplissant de la paperasse en attendant les vingt-et-une heures tapantes afin de rentrer chez lui, biper et numéros transférés.

Qu'importe qu'il ne dorme quand-même pas, il ne dormira pas chez lui. Peut-être même qu'il pourra manger un morceau avec son frère et son père. Tout le monde reprend peu à peu ses marques chez la famille recomposée. À chaque fois qu'une chose semble acquise, la vie les remet dangereusement sur la ligne. Ils s'apprivoisent de nouveau, apprennent une énième fois à se dire les choses et vivre ensemble. Si ça lui brise un peu le cœur, Zachary reste trop heureux de les avoir près de lui pour remettre en cause cet équilibre bancal et fragile. Alors qu'il commence à ranger les papiers qu'il tient entre les mains, laissant quelques instructions pour Seth, qui prendra sa relève le lendemain, le téléphone se met à sonner. Au bout du fil c'est la belle Ellie qui lui offre sa belle voix. « On a un appel à Silver Grove, Zach. » Le brun note l'e numéro de la chambre de l'hôtel sur le dos de sa main, attrapant au passage sa trousse de soin et les médicaments nécessaires pour soigner les symptômes décrits à la va-vite par sa collègue du district.

Finalement, comme à son habitude, l'infirmier laisse un bordel monstrueux derrière lui, un mot pas fini et claque la porte sans se retourner pour monter dans sa voiture et filer à l'adresse indiquée. Tant pis pour le dîner. La ville n'est pas assez grande pour que le trajet soit notable et alors qu'il arrive devant l'hôtel, il rentre sans trop prendre le temps de se présenter et file entre les chambres jusqu'à voir le numéro tant attendu. Le brun remarque la porte entre-ouverte, sans doute laissée ainsi par la patiente qui a appelé. S'il cogne de ses phalanges pour se faire entendre, il n'hésite pas pour autant à rentrer dans l'appartement, refermant la porte derrière lui. Bref coup d’œil autour de lui avant d'apercevoir la belle inconnue en pleine crise sous ses yeux. Ni une ni deux, il s'approche d'elle et enchaîne les gestes automatique de secours dans ces cas là. Les réflexes prennent le pas sur la fatigue et Zachary sait qu'il doit réussir à établir le contact avec sa patiente afin de la rassurer, l'apaiser et lui laisser une chance de reprendre conscience de son propre corps.

« Bonsoir, vous avez appelé pour nous signaler l'apparition d'une crise. » Sa voix se veut douce, incroyablement chaleureuse tandis qu'il l'approche avec précaution afin de ne pas risquer de lui faire mal, ses sens probablement tous exacerbés. « Vous avez eu l'une de mes collègues au district et elle m'a envoyé pour vous aider. » Il a beau poser son regard dans la chambre, il ne voit aucun signe de compagnie. « Vous me semblez seule, enfin plus maintenant, j'imagine que vous auriez préféré ma collègue et je vous comprends mais bon, vous voilà coincée avec moi. » Lentement, il voit ses spasmes se calmer et se tourne vers la table de nuit accoudée au lit, attrape d'une main le porte-feuille laissé en évidence afin de trouver le nom de la patiente, l'aider au mieux qu'il peut. D'un coup d’œil rapide, il énonce son prénom en le lisant « Darleen, donc.. en voilà un joli prénom, je m'appelle Zachary. Et je ne bougerai pas tant que vous n'irez pas mieux, je vous le promets. » Un sourire fin alors qu'il cherche à voir si ses pupilles sont réactives et ses billes brunes dévient sur le nom qui suit McKovonách  . Quelque part sa mémoire s'active sans que ça ne le préoccupe réellement et il continue à retrouver peu à peu le contact avec sa patiente et alors que son regard l'accroche enfin il lui redit, encore plus doux, avec un sourire soulagé. « Bonsoir Darleen. Vous en faites pas, tout va bien. Vous êtes à l'hôtel dans la magnifique ville de Silver Grove, je suis infirmier. » Il quitte la position désagréable dans laquelle ses genoux étaient appuyés contre le sol, afin d'avoir ses mains et son visage à hauteur du corps de la patiente et alors qu'il se remet debout dans sa fatigue qui le rattrape il lui dit, non sans s'étirer discrètement le dos. « Je vais vous chercher un verre d'eau, je reviens, ne vous inquiétez pas. » Toujours aussi chaleureux dans son timbre, il s'éloigne du lit pour rejoindre la salle de bain mais sait pertinemment qu'il ne faut pas la laisser sans repère jusqu'à ce qu'elle reprenne entièrement conscience d'elle-même, alors il continue, lui laissant le son de sa voix comme guide à la réalité. « Je ne vous ai jamais vu dans le coin, et croyez-moi, n'avoir jamais vu quelqu'un par ici c'est suffisamment rare pour être noté ! » Le verre d'eau se remplit et alors qu'il croise son reflet dans le miroir de la salle d'eau, Zachary déglutit et retourne rapidement au chevet de la jolie blonde.

Déposant le verre sur la table de chevet, il reprend sa conversation comme si de rien n'était. « Vous savez, vous avez eu un réflexe parfait en nous appelant si tôt, au moins on est sûrs que vous allez bien. » Bref coup d’œil au porte-feuille encore ouvert et ce nom qui lui titille les neurones. « C'est bizarre, je jurerai avoir déjà vu votre... » Et d'un coup, ça lui revient. Le nom, ce nom qui ne colle pas à la région. Ce regard, son regard. Cette jeune femme mourante dans ses doigts, dans les bois. Les ambulanciers avaient beau être arrivés le plus vite possible, aucun d'entre eux n'avait été capable de sauver la belle. Il se souvient de son sang qui orne sa chemise, de ses doigts qu'il passe par réflexe dans sa chevelure brune, la tâchant de son sang alors qu'elle s'éteint sous ses yeux. Ça le crispe et il termine pas sa phrase. Ce n'est pas elle, pas celle de ce fameux soir, il en est sûr. Mais qui est-elle ? Que veut-elle ?

Profondément mal à l'aise, il retrouve le regard de Darleen qui reprend totalement ses esprits et le détourne aussitôt afin de rattraper la situation, - pourvu qu'elle n'ait pas saisi les instants passés. « Pardon, je me suis perdu dans mes pensées. Comment vous vous sentez ? Vous voulez vous asseoir ? » Qu'il lui dit tout en lui tendant son bras afin de l'y aider. Pourvu que ça ne soit qu'une coïncidence bizarre, une énième dans ce bled à la con. Pourvu que ça n'ait rien à voir, surtout pas ce soir.

Putain, il aurait dû rentrer dîner.
(c) DΛNDELION
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☾ L'Encre ☽
Darleen McKovonách
Darleen McKovonách
☽ ☽ ☽
Télégrammes : 17
Pièces : 128
Alias : ΛURORΛ BOREΛLIS
Portrait : KSENIA SOLO (LILOUSILVER)
Disponibilité : 4/7

Métier : CROUPIÈRE
En quelques mots : L'ÉTRANGE ÉTRANGÈRE AU REGARD AZURÉ QUE LE CIEL EST VENU PLEURER.
Curiosité : CRISES D’HYSTÉRIE
Aptitude : BANSHEE


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MessageSujet: Re: « beautiful lies » Darleen&Zachary   « beautiful lies » Darleen&Zachary EmptyMer 24 Juil - 15:00



There are no more surprises to come let's be numb together. The world's so fast and nothing lasts. Let's save it while we can. 'Cause I want to be forever. Like smoke in the air. Float like a feather going nowhere. Lost in the silence. I don't need to be free. Kill me with kindness and please tell me beautiful lies (@birdy // beerus)


Tu tournes la clef de la porte 17 pour regagner ta chambre, figée dans une époque lointaine, presque prisonnière d'un autrefois qui n'existe plus. Ca fait une semaine désormais que tu loges dans l'hôtel, ne pouvant plus occuper l'appartement d'Edwige. Rendu à son propriétaire après le départ de tante et ton oncle. Une décision logique. Pourtant, toi, tu n'as pu les suivre, reprendre la route et partir avec ton chagrin au bord du coeur. T'es restée dans cette petite ville malgré l'air étrange qui plane en surface. Silver Grove te fait penser au thème d'un roman policier écrit une nuit d'hiver sous une tempête de neige. T'as pas l'habitude de vivre dans une bourgade pareille où tout le monde connaît tout le monde. C'est assez déstabilisant les premiers temps. Parce que les gens ne te regardent pas, ils t'épient littéralement. A croire que t'es surveillée en permanence par la police du voisinnage. Désagréable. Pourtant, c'est loin d'être le plus déroutant. Y'a quelque chose de vraiment perturbant dans les parages et tu n'arrives pas à l'expliquer. Comme si le ciel allait te tomber dessus d'un instant à l'autre. Une sorte de sursis incertain, instable.

Tu fais couler l'eau de la baignoire pour tenter de faire disparaître l'empreinte de la ville. Parce que t'as clairement l'impression qu'elle te colle à la peau. Rapidement la buée recouvre la vitre du miroir, t'empêchant d'apercevoir ta silhouette. Tu balaies la vapeur de la paume de ta main quand tout à coup, tu sens ton coeur commencer à battre la chamade. Ne panique pas. Sauf que tu paniques déjà. A force, tu sais reconnaître les signes avant-coureurs de ta maladie. Voilà l'un des premiers. Tu n'attends guère plus longtemps pour chercher tes médicaments dans le tiroir de la commande. Lorsque tu aperçois le flacon vide, tu manques presque de t'évanouir sur place. Quoi ? Non. Tu ne prends pas le temps de réfléchir au comment et pourquoi tu es à sec, courant vers la porte pour l'ouvrir avant d'attraper le téléphone qui trône sur la table de chevet. Tu sais que chaque action est déterminante, chaque seconde importante. Alors tu composes le numéro d'urgence pendant que tu peux encore le faire. « Vous devez immédiatement venir à l'hôtel Wilderness Inn, chambre 17. » D'abord, l'information la plus vitale sur le moment, ta localisation. C'est un peu le B.A.B.A qu'il te faut fournir dans cette situation. « Je risque de perdre connaissance sous peu.» Ensuite, quelques précisions sur ton état de santé car ce dernier va rapidement se dégrader. Il te reste deux ou trois minutes maximum avant de ne plus pouvoir expliquer ce qu'il t'arrive.

« Je fais des ... » Tu tentes de leur indiquer la nature de ton affliction mais les muscles de ta bouche se contractent brutalement. « Des cr... » Le combiné du téléphone t'échappe des mains alors que tu te laisses glisser contre le mur de la chambre pour toucher le sol sans te heurter la tête. C'est beaucoup plus rapide, beaucoup plus intense que les fois précédentes. T'as l'impression que ton corps entier est en feu et plus tu combat la tétanie pour garder le contrôle, plus tu sens de vives brûlures parcourir chaque articulation. Les gouttes de sueurs froides perlent sur ton front alors que t'as du mal à respirer. Autant dire que t'es en train de paniquer comme si t'allais crever, là, toute seule, au milieu de cette chambre, dans ce trou paumé. Sans personne pour te redonner un peu d'espoir. Il paraît qu'avec l'habitude, ça devient moins dur mais c'est totalement faux. Faut enfermer le connard qui a tenu de tels propos. Parce qu'il ne sait clairement pas ce que tu ressens à cet instant précis, persuadée que tu vas clamer au moindre soubresaut de ton coeur apeuré. Et tu résistes, de toutes tes forces, pour demeurer consciente, ne surtout pas sombrer dans la pénombre. T'as peur que personne n'arrive, que personne ne t'aide. T'as peur qu'elle arrive avant... la mort.

T'es en train de partir, petit à petit, sans rien pouvoir faire pour l'en empêcher. Juste attendre. Désarmée, tu te résignes presque à contempler le feu d'artifice devant toi, ces lumières à n'en plus finir. Et t'entends ce bourdonnement dans les oreilles, te coupant littéralement du reste du monde. Quand tout à coup, tu perçois une tonalité différente, aigüe, c'est la porte qui grince. Ca te fait l'effet d'un électrochoc. Parce que tu aperçois une silhouette, floue, se pencher vers toi. T'es pas seule, Darleen. T'es pas seule. Y'a quelqu'un avec toi. Y'a quelqu'un pour t'aider. Tu t'accroches désespérément à sa voix pour demeurer éveillée même si tu ne comprends pas la plupart des mots qui sortent de sa bouche. N'empêche qu'il parvient à te ramener dans le monde des vivants, faits de chair et de sang. Les convulsions diminuent progressivement, te donnant l'opportunité de pouvoir reprendre ton souffle, récupérer ton corps. Tu remues tes doigts, douloureusement alors que tu restes focalisée sur les paroles de l'infirmer. Zach, il s'appelle Zach. Tu répètes son prénom en boucle comme le refrain d'une chanson. Et tu meurs d'envie de l'appeler pour le retenir, pour ne pas qu'il t'abandonne mais c'est trop tard. Tu le regardes partir, impuissante, immobile, figée sur la moquette.

Heureusement, il continue de te parler à travers la cloison, maintenant ton attention. Tu arrives à bouger toutes tes phalanges. Première victoire. Les muscles de ta mâchoire sont encore un peu contractés, mettant plus de temps à relâcher la pression exercée. Du coup, tu peux pas lui répondre, pas tout de suite mais tu remarques son absence quand il revient vers toi. Comme s'il avait quitté la pièce. Comme si son esprit s'était retrouvé ailleurs. Le tien demeure encore un peu confus, embrouillé. « Mer... » Il te faut réfléchir aux mots que tu veux prononcer pour parvenir à les articuler correctement. « Mer...ci d'être... ve... venu. » Généralement ça ne dure pas longtemps, quelques minutes tout au plus. Cependant les crises sont rarement aussi violentes. Alors lorsqu'il te tend son bras, tu l'attrapes sans plus attendre, craignant d'en refaire une. Parce que c'est ton pire cauchemar, restée dans cet état indéfiniment. Tu utilises sa force afin te redresser légèrement et t'adosser au lit, ne pouvant pas te remettre debout pour l'instant. Et là, tu te retrouves face à lui durant une poignée de secondes qui te font froid dans le dos. Car tu te souviens l'avoir vu, cette nuit-là, lors de la disparition brutale d'Edwige. Près de l'ambulance. T'es déroutée de le revoir. Encore plus de recevoir tant de chaleur humaine de sa part. « Vous pouvez rester avec moi Zach ? »

Tu ne l'admettras certainement jamais mais chaque fois que tu reviens de cet état, de cet état de mort, tu es tétanisée. Et t'as simplement envie d'entendre quelqu'un te dire que ça va aller, même s'il te ment droit dans les yeux.
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