Kids with Guns || Zachary

Il y a pire que de se retrouver dans une famille d'accueil qui n'a rien d'autre en tête que de vous forcer à l'aimer. Il y a les classes vertes. Cette merveilleuse invention d'un énième encravaté aux cheveux blancs qui a pensé que ce serait une merveilleuse chose que de rassembler des dizaines de gosses intenables au milieu de nulle part. Ça forge la jeunesse, qu'ils disent tous. Ça force surtout la peau à se transformer en cuir tellement on se fait tous bouffer par les insectes de cette maudite forêt.

Vu que Silver Grove est le trou du cul du monde, le consensus général à été de nous perdre dans les forêts avoisinantes. Nous n'en sommes pas si loin, du patelin. Une bonne heure de bus dans les montagnes tout au plus, puis une autre de marche à partir de l'aire où sont garés les véhicules. Ils veulent nous mettre dans la peau de Davy Crockett, qu'ils disent, ces foutus profs. Avec la tente de quinze tonnes que j'ai sur le dos, l'une de celles que m'a filées Andy, j'ai surtout l'impression d'être Jesus de Nazareth. Ce sentier a peine battu dans les bois, c'est mon ascension du Mont Sinaï. Cette progression de merde entourée de tous les connards de mon nouveau bahut, c'est mon chemin de croix. Barney m'a filé un coup de coude en ricanant comme quoi le bus était une DeLorean et qu'il nous a fait revenir au Far West sans qu'on soit au courant. J'ai ricané, bien sûr que j'ai ricané. Mais c'est pas au putain de Far West qu'on est, c'est en plein Israel, et je peux même pas le hurler haut et fort parce que je vais encore passer pour un has been.
Une réputation, c'est sacré. Ça se construit. Et c'est pas parce que je connais ma Bible sur le bout des doigts que je vais passer pour une tafiole. C'est pour ça que j'ai rejoint l'équipe de LaCrosse de ma classe. C'est comme ça que j'ai rencontré Barney et tous les autres, qui ont bien vu que je cognais fort et que je gueulais encore plus. N'est pas cool kid qui veut, et c'est impossible de le devenir avec un putain de balai dans le cul.

Un coton-tige à la tignasse brune nous hurle prestement de nous grouiller. Je grogne. Ce connard qui se prend notre patron, c'est Zachary Madden. Mon "frère". Un an de plus, une classe de plus, et ça se sent plus pisser. Oui, c'est un fait, les professeurs n'ont rien trouvé de plus malin que de laisser leur classe encadrer les déplacements de tous les plus jeunes, histoire de pas avoir à s'en occuper. Mais entendre ce grand con prétentieux brailler après nous, et moi en particulier, pour qu'on aille plus vite alors qu'Andy m'a filé sa putain de tente de quinze tonnes à traîner, franchement, ça me casse les couilles. Parce qu'il sait parfaitement quel poids elle fait. Parce que lui, il a eu droit à la tente la plus neuve, et par conséquent la plus légère. Il a eu droit à une main paternelle dans les cheveux, puis à une accolade. Moi tout ce que j'ai eu c'était un "amuse-toi bien, Kyle" accompagné d'un grand sourire, et une tentative d'étreinte que j'ai repoussée aussi sec, parce qu'on me la fait pas. C'est Madden, avec sa gueule de minet et ses lèvres de suceuse, qui est le fils modèle de la portée. Moi, il arrivera jamais à m'amadouer.
Putain que je les hais, tous les deux. Je hais ce regard qu'Andy à coulé sur moi ce matin, avant de nous déposer au bus. Madden venait à peine de partir, son fauteuil était encore chaud, qu'Andy s'est tourné vers moi et la banquette arrière. Il a posé ses yeux noirs, si petits sous leurs paupières bridées, et il y avait tellement de chaleur dedans que j'ai eu envie de le frapper. Il y avait tellement de douceur dans sa voix lorsqu'il m'a dit ces quelques petits mots de rien : "Eh, Kyle, ça va bien se passer." Ça va bien se passer, ça va bien se passer, bien sûr que ça va bien se passer, j'ai mes potes avec moi, entre les arbres, je pourrai distribuer des baffes sans que les adultes l'entendent, forcément que ça va bien se passer. Mais ce n'était pas de ça qu'il parlait, bien sûr que non. Et la perspective que ça soit pour moi, cette jolie pensée pleine de sympathie, m'a gelé l'échine au point que je file le plus vite possible de cette maudite voiture.
Parce que j'ai rien à foutre avec un gars comme Andy, qui a un cœur plus gros que le monde et qui, j'ai l'impression, m'aime déjà un peu. Je vais faire avec lui ce que j'ai fait avec tous les autres : je vais finir par réussir à le tuer à petits feux, lui aussi.

Nous finissons par déboucher sur une petite clairière jonchée de pierres, suffisamment dégagée pour planter le bivouak d'une centaine de gosses en sueur. Les parois de la montagne ne sont pas bien loin de nous. Le grand projet des professeurs est de nous y épuiser pendant les trois prochains jours, sans la moindre pitié. Par chance, les grottes qui les transpercent sont hors limites : trop profondes et en calcaire, elles risqueraient de s'effondrer sur nos crânes pour peu qu'on y éternue un peu trop fort. Autre chance pour nous, une petite rivière à l'eau claire coule en contrebas du campement. Les chefs nous promettent qu'on pourra s'y baigner si on a tout installé d'ici une heure.
La tente antéséculaire d'Andy, que je partage avec cette lopette d'Abel, est prête en beaucoup moins de temps que ça, bien évidemment.

La classe de Madden n'a pas eu droit à ce genre de traitement. Ils sont déjà étalés sur les galets comme une colonie de phoques adipeux au moment où on débarque. J'aperçois une tête de con familière, pas loin devant moi, alors que je me glisse dans le courant frais. Je fais signe à Barney de se mettre entre nous, histoire de me planquer. Mes doigts tâtonnent dans l'eau pour en tirer un galet suffisamment gros pour se nicher dans ma main, et je le lance aussi sec, accompagné d'une bonne giclée de flotte. Touché. Il ne saura jamais d'où ça vient, il est trop con pour ça.

La journée se poursuit presque sagement, entre vagissements excédés de professeurs et hurlements extatiques d'élèves. En bonnes têtes de pioches qui se respectent, ma classe est intenable. Mes camarades sont considérés comme la classe la plus chiante de tout le bahut, et je suis très fier de m'être fait une petite place dans ce cercle ô combien privilégié. Ça me fait passer cette aigreur qu'à laissée la douceur d'Andy au fond de ma gorge.

Puis vient la période que je redoutais. Le soir. La forêt montagnarde à beau être belle et incroyablement chiante, de jour, c'est la nuit qu'elle révèle sa vraie nature. Noyée dans la pénombre, chaque arbre relâche son ombre et la laisse filer aussi loin que possible, à peine retenue qu'elle est par les rayons faiblards de la Lune. Les profs nous ont montré comment faire des feux de camp. Ça risque rien dans la clairière, on les a entourés d'un paquet de pierres, on foutra pas le feu à la montagne. Normalement. Personnellement ça m'arrangerait. Il y a quelque chose de dérangeant dans cet univers, d'inconnu, et la progression dramatique du noir ne me met pas à l'aise. Tellement pas à l'aise que j'ai sursauté quand la jolie Mei-Ling s'est penchée au-dessus de moi, et que ses longs cheveux d'encre se sont déversés sur mon bras comme une liane. Je lui ai dit que c'était à cause de son parfum de rascasse. Elle a pas aimé que je la traite de morue, mais l'honneur était sauf.

Malheureusement, il a fallu qu'on aille tous se coucher. Les tentes des profs sont éloignées, suffisamment pour qu'on leur foute la paix pendant la nuit. Abel, enroulé dans son sac de couchage comme un burrito, dort déjà d'un sommeil de plomb d'où sortent quelques gémissement suspects. Mais moi, je ne dors pas. Ma lampe torche serrée contre mon cœur, je fixe la lueur vacillante des flammes, à travers la toile, en priant Dieu, Jésus et tous ces connards du Ciel pour qu'elles ne s'éteignent pas.
Je prie pour que la lumière reste encore un peu, encore un peu au creux de mes yeux, encore un peu à travers mes paupières si lourdes...

Un coup violent, contre la charpente métallique de la tente. Les poteaux hurlent de douleur, et Abel et moi avec. Le palpitant aux abois, je tâtonne à la recherche de ma lampe torche.
Elle a disparu.
Des mains puissantes jaillissent devant nous et nous agrippent par les épaules.

« J'veux pas y aller, ça me fait chier. » C'est clair, net et précis. Zachary se tient droit comme un I face à son père, yeux dans les yeux il lui affirme qu'il est hors de question qu'il aille passer trois putain de jours avec des adolescents, surtout Kyle. Il est hors de question qu'il soit officiellement en charge de ce dernier, comme Andy le lui demande. Il refuse catégoriquement, bras croisés sur le torse de devoir gérer ce petit con et tous ces cons de copains. Pourtant, après de longues négociations, le paternel finit par le faire céder et l'adolescent en colère claque la porte de sa chambre par principe, prêt à bouder alors qu'il s'imagine comment ça va se passer.

Le fameux jour du départ arrive enfin et les deux adolescents se retrouvent en voiture avec Andy, face au bus. Les regrets envahissent déjà l'aîné tandis que le cadet, comme à son habitude, fait la gueule derrière. Le père apaise Madden du regard et après quelques mots habituels, le fils laisse la porte claquer, d'un regard dur pour celui toujours assis à l'arrière il passe par le coffre récupérer ses affaires et rejoint sa classe avachie contre le bus. Les professeurs les ont mis en charge de la classe de son nouveau frère et pour cause : ils sont trop insolents pour qu'ils veuillent s'en occuper. Qu'ils se tapent sur la gueule, tant que personne ne vient se plaindre, ils ne le feront pas non plus. Ça emmerde profondément le brun qui n'a aucune envie de se retrouver à devoir expliquer à Andy pourquoi l'autre abruti rentre rempli de bleus. Mais c'est trop tard, il a signé, ils ont signé. Le trajet se fait plutôt calmement alors que les classes restent bien séparées. Assis à côté de Caïn, Zach lâche quelques regards vers les cadets et choppe cet air agacé qui lui sied si bien. Son camarade lui rétorque pourtant qu'il ferait mieux de se calmer puisque la semaine n'a pas encore commencée. Soupir alors que l'autre dit vrai, Zach s'octroie une bulle éphémère dans laquelle il n'a pas à gérer le blondinet et profite de ses camarades alors qu'ils sont déposés au pied du point de rendez-vous, avec encore une heure de marche à effectuer. Chacun récupère ses affaires et le brun laisse un regard noir sur le blond alors qu'il enfile la tente qui lui a autrefois été prêtée. Certes, elle est plus lourde que celle qu'il porte aujourd'hui, mais la valeur sentimentale de celle que l'autre tient n'a pas d'équivalent et il serait probablement capable de lui éclater la gueule s'il n'en prenait pas soin. De toutes façons, il serait capable de lui éclater la gueule qu'importe le soin. La marche, comme le bus, se divise en trois parties. Les professeurs qui n'ont aucune envie de gérer les deux classes turbulentes. Les aînés qui sont sensés faire suivre les cadets, et les fameux cadets qui sont si stupides que s'ils arrivent tous en vie là haut, c'est un miracle.

D'un geste fin, Rae pose son bras sur celui de Zachary et lui montre du coin de l’œil son « frère » en train de faire l'imbécile avec un des plus insupportables de sa classe. Ça le crispe, le brun. Ça l'irrite de savoir que l'autre traîne avec des cons qui vont lui attirer des ennuis. Non pas parce qu'il en a quelque chose à foutre mais parce qu'il a promis à Andy de tenir le blond hors des problèmes. On peut pas dire qu'il lui facilite la tâche. Serrant poings et mâchoires, le brun se met à siffler les troupes et ordonner un peu de tenu pour arriver là haut, après, c'est plus son problème. D'ores et déjà agacé par ce qui se passe, il rattrape le groupe de son équipe de LaCrosse afin de tenter d'oublier Osborn. Évidemment, on ne peut pas dire que ce soit complètement le cas, mais disons que ça suffit pour qu'ils finissent leur randonnée et qu'ils posent leurs affaires au point d'arrivée. Les adultes prennent la relève en donnant quelques ordres, surtout aux cadets, peut-être par culpabilité de responsabiliser autant les aînés dans les jours à venir. Enfin qu'importe, ils étalent leurs affaires par terre et descendent en contre-bas pour se baigner avant que la nuit ne tombe. Si ses camarades sautent dans l'eau, Zach, lui, reste sur le bord de la rive, observant du coin de l’œil son cadet et un dénommé Abel s'afférer à monter leur tente. Si Kieran insiste lourdement auprès du brun pour qu'il arrête de s'en faire et qu'il vienne se baigner, ça ne prend pas sur ce dernier jusqu'à ce que Kyle et ses petits camarades se trouvent dans son champ de vision direct et indirect. Il finit enfin à l'eau et commence à tranquillement profiter du moment, oubliant enfin un peu sa responsabilité personnelle lorsqu'il se reçoit un galet en plein dans le crâne. Évidemment, geste réflexe, l'adolescent cale sa main contre l'endroit visé et s'offre une grimace alors qu'il regarde Lazlo d'un air dépité. Ce dernier lui fait ce signe désolé, avec cet air qui n'appartient qu'à lui, en lui montrant le fameux semeur de trouble. D'un coup d'un seul, le brun se baisse pour rattraper l'objet du crime, mais Kieran le retient par le bras et lui fait signe de se calmer. S'il ne peut pas s'empêcher de serrer poings et mâchoires, il arrive malgré tout à se retenir d'aller péter la gueule à ce petit con qui se croit malin.

La fin de journée se passe dans un calme relatif alors que tout le monde semble prendre ses marques. Les cris, les rires et les voix que l'on perçoit ce qu'il y a de plus normal pour des adolescents en groupe de ces âges là. La nuit prend lentement sa place sur leur clairière-maison pour les jours qui suivent et ils mettent en place les feux de camp, la bouffe et le reste des tentes qui n'étaient pas encore montées. Tout le monde prend malgré tout plaisir à faire ces quelques tâches et se voir récompensé d'un repas simple mais mérité. Alors que les feux crépitent encore autour des groupements de tentes formés dans la clairière, viens le moment d'aller se coucher. Petit groupes par petit groupes, on peut observer les feux se vider et faiblir alors que les tentes, elles, se remplissent. Zachary observe Kyle qui va se coucher et malgré lui et tout ce qu'il veut bien avouer, il espère que les nuits du blondinet ne seront pas trop agitées. Forcément qu'il est au courant, forcément qu'il l'entend, dans la chambre d'à côté.

Alors qu'il vient finalement à se coucher avec Matt, Zach s'apprête à fermer les yeux quand toute leur équipe de LaCrosse débarque dans la tente. Enfin, pas vraiment, disons plutôt que Roman vient les réveiller pour qu'ils se bougent le cul et sortent de leur sac de couchage. Dans un grognement à peine dissimulé, Zach et Matt se lèvent rejoindre les autres dehors. Le temps a salement fraîchi alors que la nuit est bien tombée et que les feux ne crépitent presque plus. Malgré son sweat-shirt, le brun ressent le frais et se demande bien pourquoi ils sortent à cette heure-ci. Puis le plan leur est expliqué, simple, d'ailleurs il l'avait lui-même vécu lors de l'expédition passée. Il était coutume de bizuter l'année la plus jeune. Si le brun n'avait pas forcément mal vécu cette fameuse soirée, il s'imaginait bien que la soirée allait prendre une autre tournure avec les gens impliqués. Il ne pensait même pas forcément à Kyle et lui, simplement que les deux années ont une réelle rivalité, notamment à cause de leurs équipes de LaCrosse particulièrement bonnes. Alors que des petits groupes se répartissent pour choisir les tentes de leur victimes à venir, Caïn donne un coup de coude à Zach afin qu'il comprenne le message. Eux, ils s'occupent de la tente des deux qui leur servent de frère. Les relations entre les frères Wheeler étaient presque aussi catastrophique que celles qui unissaient les deux orphelins. Pour des tas d'autres raisons et sans doute qu'ils s'aimaient bien plus que les deux idiots, mais toujours est-il qu'en pratique, les résultats sont presque identiques.

L'espace d'une seconde Madden se dit qu'il faut peut-être y aller mollo, avec Kyle. Le regret qu'il ressent le pousse à dire à Caïn de s'occuper de son propre frère, qu'il s'occupera du sien. Après tout, il n'a pas meilleur moyen de limiter la casse que de s'occuper lui-même de son cas. Mais avant ça, il faut quand-même s'amuser un peu, quand-même en profiter un peu. Rien de bien méchant, finalement. Du moins pour l'instant. Ils arrivent en toute discrétion contre la tente de ces derniers et Caïn assène un coup particulièrement violent au métal de la tente. Le bruit résonne dans la clairière et les cris des cadets se cumulent les uns après les autres, à eux, s'ajoutent les rires des autres qui saisissent un par un les gamins pour les sortir du lit. Zach saisit violemment Kyle par les épaules, sans lui laisser le temps ni de réagir ni de se débattre.

Abel et lui sortis au devant de la tente, ils se font bander les yeux en quelques secondes et trimbaler sans repères sur quelques mètres. Le quatuor improbable se trouve dans une grotte un peu isolée des autres. Ils balancent leurs frères cadets au sol, sans réellement de concession. Pourtant Zach n'ose pas réellement prendre l'initiative et c'est Caïn qui enlève les bandages des yeux des deux bizuts. S'il ne cache pas son sourire mesquin, notamment pour ce que l'autre lui a fait en plein dans l'après-midi, mais il n'enlève pas cette boule au ventre en apercevant brièvement la détresse succincte dans le regard du blond. Trop tard, tant pis. Ça aurait été pire avec un autre. Caïn laisse échapper un rire qui glace le sang de Zach et ce dernier réalise que ce n'était peut-être pas le meilleur duo possible. Aussi il attrape Kyle par le bras et le traîne un peu derrière. « Tu fermes ta gueule et ça se passera bien. » C'est réellement pour l'aider, malgré le ton employé. Il serre son emprise sur le bras de ce dernier et ajoute entre ses dents. « Je te jure Kyle, je fais ça pour toi, alors fais pas le con. »

Il le repousse avec violence contre le mur de la grotte qui s’effrite et Caïn, lui commence à bousculer son frère. Puis d'un regard complice à Zach qui n'avait pourtant pas été prévenu, il éteint une par une les lampes torches qu'ils avaient tous les deux ramené. On peut entendre le clic qui résonne dans la grotte alors que le brun fait craquer ses phalanges. S'il compte ménager le gosse, il est hors de question qu'il n'en prenne pas au moins un dans le bide avant que tout ça se termine. Alors que l'autre s'apprête à éteindre la dernière lampe, Madden fixe son frère et dit. « Attends, je veux qu'il voit. » Lentement, il s'avance ensuite vers Kyle et lui assène un coup violent dans les côtes. Si le blond a les mains attachées, Zach doute malgré tout qu'il les garde bien longtemps et que tout se passe aussi calmement qu'il l'aurait espéré. À leurs côtés, les deux Wheeler s'insultent autant qu'ils se cognent et eux, se regardent en chien de faïence. Pourvu qu'il ait compris, qu'il se dit, pourvu qu'il soit moins con que ce qu'on en dit.