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 What's wrong with a little touch? {Gangson}

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Mal Grayson
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MessageSujet: What's wrong with a little touch? {Gangson}   What's wrong with a little touch? {Gangson} EmptySam 15 Juin - 14:21






Les poussières de doute planent constamment au dessus de ton crâne. Tempête de confettis fluorescents, couleur de fantasmes inavouables, même pour toi, Malcolm le libertin, à qui les limites de la décence semblent échapper. Tu parais sans foi, sans regrets, sans obstacles, à foncer dans le vide sans t’arrêter. Qui pourrait se douter que tes pieds sont couverts de bouts de verre ?

Dans les fentes des corps en mouvement, les danses suaves de ces ombres qui tournent au ralenti, tu captes un regard. La musique vibre à travers les silhouettes chaudes, t’entraîne dans son rythme fou, tout semble irréel, tes bras et tes jambes se détacheraient presque de tout le reste. Et le regard ne t’a pas lâché de toute la soirée.

Les âmes fatiguées s’endorment mais ton esprit est en plein éveil. L’air frais de ruelles de Silver Grove peine à calmer ta fièvre et la nuit t’entraîne dans ses tréfonds les plus délicieux. « Qu’est-ce qui te fait croire que je m'intéresse aux gars ? ». « Depuis le temps, t’aurais pu me repousser plein de fois, Mal. ». « … Ferme-la. ». Les souffles décousus clôturent les murmures accusateurs. Visage familier, ce n’était pas la première fois que ce garçon glissait son affection au bout de tes lèvres.

Troy, comme une maigre poignée de jeunes hommes, connaissait tes règles. La discrétion était le prix à payer pour tes faveurs occasionnelles, plus un pacte honteux qu’une véritable monnaie d’échange, tu ne t’adonnais pas à n’importe quel bellâtre des sombres quartiers. Tu n’étais pas prêt, toi qui n’avait pourtant aucun tabous, à assumer cette part de toi-même. C’était stupide, cette barrière de carton qui se dressait face à toi telle la plus haute des murailles. Vérité impossible à avouer, plus à toi-même qu’aux autres.

Les échanges se font plus langoureux, ta fièvre ne cesse de monter à mesure que les mains de Troy parcourent ton buste. Tes doigts impatients, le tintement de sa ceinture, des soupires étouffés, ta main pouvait presque atteindre la source de cette chaleur, plus qu’une fine couche de tissu et-. « M-Mal ! ». C’est la voix fébrile de ton partenaire nocturne qui mets fin à ta quête. Ton regard tranche la pénombre et reconnaît cette silhouette qui se dessine doucement. C’est la rupture brutale, trois pas en arrière, les mains en l’air, le criminel pris en flagrant délit. L’acolyte s’est enfui, la queue entre les jambes, tu restes immobile, paralysé. Première fois de ta vie que t’es incapable de fuir. « J-Jo, je-je peux tout t’expliquer. ». Fais chier.



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Joseph Monroe
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MessageSujet: Re: What's wrong with a little touch? {Gangson}   What's wrong with a little touch? {Gangson} EmptyDim 16 Juin - 0:02

Ce n’est pas qu’il a fouillé dans les affaires de Sadie; il ne le dirait pas de cette manière-là : on dirait presque qu’il ne fait pas confiance à sa sœur, qu’il souhaite l’infantiliser, pire, surveiller ses faits et gestes. Mais son sac était ouvert, éventré au sol, dégobillant tout le contenu que l’on s’attend à retrouver dans le sac d’une gamine de dix-huit ans : médicaments pour les maux de ventre, rouge à lèvres premier prix incendiaire, brosse à cheveux, un bouquin obscur... ce genre de trucs, quoi. Mais c’était l’odeur. Joseph avait l’odorat fin, un peu comme les animaux qui n’y voient rien. Cela tombait bien, le pauvre devenait de plus en plus bigleux.

D’ailleurs... Il attrapa un post-it qui traînait sur la table, cogita quelques secondes sur l’orthographe du mot ophtalmologue, abandonna, laissa tomber quelques fourmis-encre sur le papier jauni « docteur yeux », colla le rappel qu’il oublierait très certainement sur le frigo, entre une liste de courses et une carte de postale cornée que Tata Katie leur avait envoyée de Floride. Joe ne savait pas trop ce qu’il y avait dessus, camaïeu flavescent, céruléen et céladon à la fois, pour lui, c’était du Picasso. Mais ce n’était pas le plus important. Le sac de Sadie empestait la beuh. Quelle petite conne. Dommage pour elle, Joe avait la main leste. Puis, valait mieux que ça soit lui qui tombe sur ça plutôt que leur père, non ?

Deux bonnes heures après, Joe avait abandonné ses beaux principes d’esprit sain dans un corps sain et était complètement, irrémédiablement, honteusement défoncé. Il le savait, car il souriait seul, cadavre volcanique qui s’effritait entre ses lèvres, mort sainte de laquelle exultait une fumée qui lui piquait les yeux, lesquels clignotaient comme des ampoules en fin de vie. Son corps s’était ramolli, ses muscles de fer atrophiés, oubliés, Joe était étendu sur son lit à la manière d’un phoque perdu sous les tropiques. Fallait bien dire qu’il avait un peu perdu l’habitude et que son esprit vagabondait un peu plus qu’il n’était censé le faire; mais c’était pas désagréable : il caressait des songes oubliés du bout des doigts. Et... oh. Non. Pas ça. Pas la foncedalle. Joe fit la moue. L’envie d’un hamburger bien gras se faisait pressante, irrésistible. Il décida donc de céder à son désir gastronomique. Avant de partir, il prit bien soin de glisser le reste de sa beuh dans sa poche; ses habitudes de cachottier avaient la peau dure.

Malheureusement pour Monroe, il n'y avait qu'un seul endroit qui soulagerait son supplice à une heure pareille : la vieille baraque à frites de Roger le taré, coincée entre l'Ace et le cimetière, endroit où le temps semblait se figer à partir du crépuscule, où les âmes ivres venaient s'échouer sous les néons. Bref. Après avoir marché durant de longues minutes et s'être trompé au moins trois fois de direction, Joseph avait enfin un sandwich juteux entre les mains, gracieusement accompagné de frites graisseuses et de sauce texane. Que le Seigneur soit loué, il allait enfin pouvoir se rassasier. Bien trop plongé dans sa dégustation, il erra dans les rues adjacentes, automate lobotomisé aux yeux rougis et à l'allure défaitiste. Il se guidait grâce à la galaxie éparse de lampadaires, car sinon, il n'y voyait ab-so-lu-ment rien. Puis d'un coup, rien qu'un labyrinthe plongé dans la pénombre -une ruelle plutôt glauque si vous demandiez l'avis de Joseph, le genre qu'aurait pu servir de sépulture pour l'une des catins éventrées par Jack- et glapissement de peur et de surprise, une silhouette qui détale, pantalon aux chevilles, voix qui se perd, silence. Joseph n'y voyait toujours rien. Il croqua une frite. « J-Jo, je-je peux tout t’expliquer. » Putain, mais c'était Mal ! Il se disait bien que l'espèce d'épouvantail contre le mur lui était diablement familier.

Monroe s'approcha, yeux plissés, mais sentant assez le cannabis pour témoigner de son état. Il croqua un morceau de hamburger et déclara avec une voix de vieux sage :

- M'expliquer quoi ? C'est pas la première fois que tu tronches une meuf dans une rue, non ?

La dose de jugement dans ses mots était à peine assez subtile pour laisser planer l'opinion qu'il cultivait à propos des pratiques de Mal. Soudain, il connecta les informations entre elles. La fuite de la silhouette, le glapissement quand la personne l'avait sans doute reconnu, l'air penaud de son ami, l'absence de l'expression goguenarde que Grayson arborait d'habitude en guise d'étendard. Oh, le petit enculé. Monroe croqua une frite, complètement étranger à la réalité de la situation.

- Oh, bordel. C'était ma sœur, c'est ça ? Jle savais que tu cachais un truc, avec tes ptits airs de fouine suspecte. T'as essayé de baiser Sadie contre un mur, c'est ça ? Hé, jte jure, t'as d'la chance que je sois défoncé ET que je n'aie pas fini mon hamburger (Mastication enragée) parce que sinon j't'aurais explosé en bonne et due forme. Rendez-vous demain matin devant la Fire Fighter pour régler ça, espèce de faux-frère. Jackie arbitrera, acheva t-il en croquant rageusement une frite imbibée de pimiento, comme une métaphore imagée de ce qu'il allait faire subir à Malcom Grayson.

Joseph appuya un doigt sur le torse de Mal, juste au-dessus de con cœur, pris au piège comme un lapin affolé.
- Franchement, c'est dl'a trahison mec. (Le cerveau de notre compère était tout de même sacrément atteint) Merde, t'es l'un de mes meilleurs amis, voire l'un de mes seuls amis, Seigneur, t'es tellement l'un de mes seuls amis que je n'ai JAMAIS maté les fesses de Peter lorsqu'il venait jouer au water-polo. Ca s'appelle le respect.

C'était un mensonge, mais ce ne serait pas visiblement pas Mal le briseur de cœur qui lui jetterait la première pierre.
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MessageSujet: Re: What's wrong with a little touch? {Gangson}   What's wrong with a little touch? {Gangson} EmptyLun 17 Juin - 23:29







Joseph Monroe était, sur bon nombre de points, ton total opposé. Tu étais un sacré bout-en-train, le genre de gringalet à semer le chaos à chacun de tes pas sans même faire le moindre effort. C’était dans ta nature, de foutre un bordel monstre autour de toi, quoi que cela impliquait. Les gens pestent, les gens rient, les gens s’indignent à ton passage. Et tu ne te retournes jamais. A l’inverse, Jo avait quelque chose de plus droit. Il était plus jeune mais plus mature, plus conscient que tu ne le serais jamais. Beaucoup soufflent du nez devant votre amitié. Et pourtant, il faisait partie de ces rares personnes que tu ne laisserais jamais tomber. Un de tes meilleurs amis.

Tu étais au pied du mur. Volatile intenable, tu te retrouvais enfermé dans cette cage de vérité, forcé d’affronter tes démons intérieurs. Il était temps, peut être, de l’avouer, tu ne croies pas ? Tu aimais, tu désirais les femmes. Mais pas uniquement. Joseph pouvait le comprendre, tu le savais. Ce serait peut être le membre des Fire Fighters avec qui tu pourrais en parler avec le plus d’aisance, finalement. Tu étais prêt, c’était le moment, tu n’avais plus le choix, fuir était imposs-

Une meuf. C’est ce qu’il a dit, une meuf. T’as un moment d’arrêt avant de lâcher un gloussement grossier, incapable de s’expliquer sur le moment. C’est vrai que Troy avait la croupe un peu fragile -tu pouvais en témoigner- mais de là à le féminiser, tu risquais de bien te foutre de sa gueule quand tu lui en parlerais. Ah, vraiment, ce Jo’, qu’est-ce qu’il était naïf !

Mais la plaisanterie est de courte durée, le répit s’installe à peine que l’angoisse revient mais sous un autre visage, le tout mêlé à une incompréhension palpable. « Attends, quoi ? Sad-Mais non, pas du tout ! Attends, tu es quoi ? Mais-Gang, calmons nous deux minutes, tu veux ? Je- ». L’énergumène déblatère tout un tas de théories farfelues et d’informations en vrac, même toi, tu peines à suivre, t’as la voix qui se coince au fond de la gorge alors qu’il commence à te bousculer. « Gang, écoutes-moi, je me tape pas ta soeur ! Bon, je me suis déjà tapé la soeur de- Mais je suis plus comme ça, je fais plus ça, je le jure ! C’était même pas une- ». Et ça reste coincé dans ta gorge.

Vite, réfléchis, t’es coincé. Il est passé ton courage d’il y a deux minutes ? Il est partit avec le petit cul de Troy, vraisemblablement. D’un coup, tu gonfles le torse, tu joues les indignés. « Mais attends une petite seconde ! Comme si t’avais jamais maté le cul de Pete’, à d’autres ! Je te connais comme si on sortait du même vagin, me la fait pas, à moi, hein ! Faux-frère, faux-frère ! Qui me dit que c’est pas toi qui te tape mon frère, hein ? Un homme marié, en plus, t’as pas honte ? Que va dire sa pauvre épouse, t’y as pensé ? ». Oh Joseph, pauvre Joseph. Il n’aurait jamais dû te dire qu’il n’était pas très clean. Tu vas en profiter, maintenant. Et plus tu t’éloignes de tes responsabilités, mieux tu t’en portes.

« Mais toi aussi, t’es un de mes meilleurs amis, merde. Et tu sais quoi ? Si tu m’en avais parlé avant, j’t’aurais laissé mater le cul de mon frère, bien sûre ! On fait ça entre gars sûres ! Puis, c’est la qualité Grayson, tant que je peux m’en vanter, je dis pas non, évidemment. Mais non, toi t’as préféré me la faire à l’envers, tu t’es joué de moi, Joseph Monroe. Si on peut même plus compter sur ses potes, où ira le monde, Joseph ? Hein ? ». Tu le suis dans ses délires sans même bénéficier des brumes toxiques du calumet de la paix. L’intonation imitée, tu te fais violence pour ne pas hurler de rire devant cette interprétation des plus inhabituelles. Si Micky avait été là, il serait probablement déjà à terre. Malheureusement, tu n’avais pour seul public ce soir que les ombres coupables de ton ami et toi.


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MessageSujet: Re: What's wrong with a little touch? {Gangson}   What's wrong with a little touch? {Gangson} EmptyMer 19 Juin - 20:21

Joseph cligna des yeux, tentant vainement de comprendre l’expression qui se peignait au ralenti sur la figure ciselée de Mal - il en avait dl’a chance, ce petit con, avec ses traits fins qui l’auraient aisément fait passer pour un jeune nanti au lieu d'un blaireau des campagnes - il était à la fois trop défoncé, agacé et fatigué pour faire preuve de patience envers ce Casanova au rabais. Surtout fatigué, en fait. Tout ce qu’il voulait, c’était se relaxer un peu, se défoncer en paix, s’empiffrer de frites jusqu’à satiété -enfin, satiété… c’était vite dit.- lâcher ses principes psychorigides pour une nuit, une seule et voilà que Mal décidait d’être… Mal. Malcom Grayson et sa putain de libido qui semblait gouverner tout son être, un peu comme une espèce de succube des temps modernes. Joe plissa des yeux d’un air menaçant en entendant le gloussement éraillé qui se frayait tant bien que de mal un passage entre les lèvres surprises de son ami; il pouvait se foutre de sa gueule autant qu’il le voulait, il allait passer un sale quart d’heure, c’était clair et net.

Enfin… Dès que Joseph se serait échappé des hauteurs mystiques de Babylone. Parce que pour le moment, il était pas capable de faire grand chose, à part manger ses frites et mâchonner son hamburger en faisant le plus de bruit possible, histoire de montrer que peu importe ses explications, il n’en avait : strictement rien à foutre. Et c’était assez révélateur; Joseph, c’était habituellement la rationalité, l’ordre, la tempérance, justice aux yeux grand ouverts, en somme. Sobre, Joe aurait écouté ce que Mal avait à dire, car c’était son ami et que logiquement, il n’aimait pas se disputer avec ses proches, même si par horreur des non-dits et des tensions sous-jacentes, il avait souvent tendance à débuter les hostilités. Mais Joseph savait également reconnaître un mensonge et Mal… ne semblait pas mentir. Aussi incroyable que cela puisse paraître.

Monroe commençait à connaître son ami par coeur : Mal avait une langue de fiel, alourdie par les mensonges. C’était un peureux qui n’aimait rien de plus que causer des tempêtes et s’enfuir avant de se retrouver dans l’oeil du cyclone; il se délectait du chaos car ça le faisait rire, parce que dans la vie, rien n’est grave, n’est-ce pas ? Surtout quand il n’y a que la lune pour en être témoin. Bref, Mal ne lui mentait pas et ce fut au tour de Joe d’ouvrir la bouche comme un poisson rouge. C’était à ne plus rien y comprendre. Soudain, il comprit ce qui lui avait paru étrange dans les propos décousu de Mal :

- Ah ouais ? Et si c’était pas ma soeur, c’était celle de q… ? persifla t-il, avant d’être interrompu par une litanie digne d’une pièce de théâtre organisée par des collégiennes qui s’étaient abreuvées de quelques épisodes de Dynastie en trop.

Sans surprise, plus Mal débitait des accusations, plus Joe se renfrognait, incapable de percevoir la moquerie évidente de son ami. A chaque fois qu’une réplique assassine manquait de franchir le barrage entre la sauce pimentée collée sur ses lèvres et l’ego de Mal, il se prenait une nouvelle rafale. Putain, merde, Mal savait très bien que l'évocation même du champ lexical suivant : “Homme de plus de trente ans avec un peu de bidoche, marié et grave sexy” était un sujet sensible pour Joe et voilà qu’il s’en servait pour le pourrir ?! Ses amis s’étaient toujours moqués de son penchant pour les hommes plus âgés que lui -Mal le premier-  mais Joe n’en démordait pas : à quelques exceptions près, les mecs de son âge ne lui plaisaient pas, ils ne dégageaient pas l’impression d’assurance, de sécurité et de stabilité qu’il recherchait chez son futur compagnon de vie. De plus, Joe avait besoin d’admirer son partenaire et des gamins à peine sortis de l’adolescence ne risquaient pas de susciter cette émotion là. Et puis, il les trouvait juste séduisants.

Néanmoins, il entendit quelque chose qui le fit partir dans un gros fou rire qu’il ne prit pas la peine de justifier. Quelle naïveté. Si Mal pensait réellement que les fesses de Peter étaient le fruit d’une bénédiction familiale dont lui-même avait pu profiter, il se mettait le doigt dans l’oeil jusqu’au nombril. Finalement, Joe leva les mains en l’air, comme pour dire : ok, pouce.

- Alors, premièrement, je ne veux plus me taper d’homme marié, ça fait trop mal, je te l’ai déjà dit, alors pas la peine de me parler de ton frère. Secondo, ok, jte crois, je sais que j’te fais trop flipper pour que tu me mentes.


Un moment de silence suivit les paroles de Joseph, qui s’était calmé aussi vite qu’il s’était énervé.

- Bon… Si c’était pas Sadie… Pourquoi t’as eu l’air paniqué comme ça ? Franchement, il me reste de la beuh, si t’es tracassé, on va marcher et fumer un bon coup, ça va t’détendre. ajouta t-il.

Joe qui disait à Mal qu’il était stressé, c’était vraiment l’hôpital qui s’foutait de la charité.
Comme quoi rien n’allait plus à Silver Grove.

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MessageSujet: Re: What's wrong with a little touch? {Gangson}   What's wrong with a little touch? {Gangson} EmptyJeu 20 Juin - 1:31





Faut vraiment que t’arrêtes de baiser n’importe où et que t’investisses dans un abonnement au motel, Mal. Sérieusement, ça devenait problématique de devoir s’expliquer pendant des heures sur qui tu soulevais, pourquoi, comment, etc. Trouver des stratagèmes pour ne croiser personne, mentir, constamment, faire travailler ton imagination, encore, et encore. L'aveux n’a jamais été une solution envisageable pour toi. Assumer ? Eh puis quoi, encore.

Ton adrénaline malicieuse s’essouffle en un rire aspiré. Tu te contentes d’un rictus, le bras qui s’écrase sur les épaules tombante de ton ami. « Clairement, je suis pas un bon menteur. Enfin, avec les filles, j’me débrouille mais à toi, j’peux rien cacher. ». Mensonge. Oh, le mensonge. Bien sûre que tu roulais les meufs dans la farine. Mais des secrets, t’en avais un gros qui venait de se faire la malle le froc aux chevilles. De qui tu te moques, Mal ?

« Alors, tu vas rire ! Cette meuf, c’était Stacy, du lycée ! Tu sais, Miss Dépuceleuse ? Celle qui te faisait des pipes pour trois malabars ? Ouais, bah je l’ai revu, ce soir, à l’Ace et, bon, elle a bien changé, tu voies. Disons que ses seins sont plus aussi moelleux et, je sais pas, je me sentais pas de- ». Joseph, tu le regardes avec ses pupilles dilatés, sa sauce jusqu’au menton, le gras au bout des doigts, la mine concernée, et toi, t’as la culpabilité qui remonte comme une nausée après une grosse cuite. Un soupire te coupe la langue, tu traines Jo’ avec toi, cette ruelle était trop glauque pour discuter. « Je dis pas non au joint. J’en ai bien besoin. »

La nuit est encore fraîche mais l’angoisse te réchauffe le buste, au même titre que la beuh que t’a filé Jo. Vous traînez des pieds dans les ruelles de votre enfance, comme des gosses qui ont raté le couvre-feu, rasant les murs pour se mélanger aux ombres des poteaux électriques. Ça faisait longtemps que vous vous étiez pas retrouver seuls, juste Gang et toi. Pourtant, des choses à lui dire, rien qu’à lui, t’en avais un paquet. Gang, je me tapais la soeur de Freckles jusqu’à récemment. Gang, ma soeur me manque et ça me saoule. Gang, j’aime les filles mais aussi les mecs et j’arrive pas à assumer, que faire ? Gang, j’ai besoin de toi.

Une fois que tes poumons sont bien imbibés de cette fumée apaisante, tu te mets à rire. Un rire un peu jaune, un peu coupable, un peu perdu, tu sais pas trop quoi dire, par ou commencer. « Ok, bon, t’façon, t’es tellement def’ que tu t’en souviendras pas mais … La fille de toute à l’heure bah … Haha, c’est débile, hein, mais c’était pas une fille, en fait ? ». Tu laisses planer un silence tâcher d’un gloussement nerveux. « C’était un gars, Jo’. »



Dernière édition par Mal Grayson le Mar 25 Juin - 15:14, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: What's wrong with a little touch? {Gangson}   What's wrong with a little touch? {Gangson} EmptyJeu 20 Juin - 14:16

Plus jeune, Joseph avait été envieux de Mal le séducteur et ses grands yeux papillonnants : chaque soir, une nouvelle conquête, solitude tuée dans l’œuf par quelques minutes de corps-à-corps. La « qualité Grayson », comme il disait. Joe n’avait pas ses dons de séducteur. Brie lui avait souvent dit que la confiance en soi était une vertu qui se cultivait et qu’il devait penser positif. C’était bien une connerie de Brie, ça. On ne façonnait pas le monde avec de l’optimisme ; peut-être qu’on le rendait plus supportable, mais par expérience, Joe savait pertinemment qu’il valait mieux s’attendre au pire, surtout de la part de ses congénères. Ce raisonnement lui épargnait de cruelles déceptions. La situation avec son père ne faisait qu'exacerber ce sentiment d’isolement et Joseph redoutait de franchir le cap de la trentaine, toujours coincé dans leur logement ouvrier, infirmier à temps plein. C’était une perspective qui relevait presque de la certitude et qui le rendait malade d’angoisse. Malgré ses vingt-trois ans même pas encore entamés, Joe commençait à ruminer sa solitude comme on s’étouffe avec un chewing-gum resté trop longtemps en bouche.

Il aurait bien aimé être aussi spontané et passionné que Mal, c’était tout. En comparaison, il était juste… chiant ? C’était aussi pour ça qu’il préférait les hommes plus âgés que lui ; ils étaient plus patients, plus compréhensifs et savaient comment le recadrer lorsque ses instincts de bouledogue abandonné au bord d’un trottoir refaisaient surface. Mais peu importe. Monroe pencha légèrement sa tête sur le côté, assez pour faire craquer sa nuque, amusé par les paroles de son ami. Alors que ce dernier tentait de minimiser sa réputation de charmeur de vipères, Joe se contentait d’écouter ses propos suintants de goujaterie et de se nettoyer les doigts et la bouche avec un mouchoir en hochant la tête, histoire de laisser entendre qu’il croyait Malcom. Ouais, ouais, cause toujours. Mal était un mufle. Un mufle charmant, certes, mais un mufle tout de même. Monroe fronça les sourcils à l’évocation de Wendy la dépuceleuse, la fameuse, la célèbre, l’iconique séductrice des cours de récré qui avait croqué le fruit interdit de ses petites dents pointues bien avant tout le monde. Il allait à l’Église avec Wendy et ses frères, elle était toujours installée devant Jérémy et lui et leur faisait des clins d’œil salaces tout le long des prières. Tout dans les mots de Mal puait le mensonge, l’approximation, le non-dit. Complètement défoncé, Joe se contenta de railler :

- Jme demande qui a dépucelé Wendy la dépuceleuse.

Bonne question. Ou peut-être que Wendy était comme lui et souffrait juste d’une mauvaise réputation. Son instinct primaire avait été le bon, car Mal l’entraîna loin de la scène de flagrant délit, pris d’un mutisme inhabituel. Joseph le laissa réfléchir - il en avait certainement besoin - et s’appliqua à rouler un joint bien chargé comme il avait su si bien les faire. Ils fumèrent sous le clair de lune et Jo continuait d’attendre une confession qui ne semblait pas parvenir à éclore.

Et d’un coup...
Oh. Oh. Quoi ?

Joe n’en croyait pas ses oreilles, mais l’expression de son ami semblait sincère. Mal avait l’air aussi honteux que lui lorsqu’il avait avoué aux Fire Fighters que non, Leone le bellâtre de terminale ne fabulait pas lorsqu’il racontait à qui voulait bien l’entendre - c’est-à-dire l’ensemble du lycée - que Joe lui avait fait une pipe dans le vestiaire. Comme l’autre prétendait que c’était pour un pari, c’était bien évidemment Joe s’était fait pourrir. Non seulement la suite de sa scolarité avait été un enfer - heureusement qu’il n’avait pas peur de la confrontation physique - mais en plus, l’histoire était revenue aux oreilles de Bill, qui lui avait mis la raclée de sa vie. Joe aurait pu tout démentir, mais il n’en avait plus la force : il avait à peine 15 ans à l’époque et se sentait au pied du mur, complètement lessivé par son silence qui était devenu sa propre prison. Et à qui profitait son mensonge ? À personne. Même pas à lui.

S’assumer l’avait soulagé, émotionnellement comme physiquement. Les premiers mois hors du « placard » avaient été compliqués : il s’était retrouvé à faire comme auparavant, c’est-à-dire à surveiller ses propres faits et gestes pour ne pas faire « gay ». Comme si sourire à un gars dans la rue était une putain de déclaration d’amour. Au final, aujourd’hui, même son père semblait s’accommoder de sa sexualité, tant que Joe ne la mentionnait pas. Ce qui était un effort honorable de sa part. Bref. Un coming out accidentel, ce n'était pas anodin et il savait à quel point cela pouvait sembler insurmontable de mettre des mots sur ce que l’on aimait, surtout lorsqu’on était aussi stigmatisé. Malheureusement pour Mal, Joseph était encore bien arraché.

- Bah putain, avec tout ton cirque , j’ai cru que t’allais m’annoncer que tu te tapais Jackie ! Ou la sœur de Lucky. Ou celle de Freckles, tiens !

Joseph rigolait doucement. Les mots étaient sortis difficilement de la bouche de Mal, mais il ne souhaitait pas dramatiser la chose plus que nécessaire.

- Ok, c’était un gars... j’comprends mieux.

Petite pause. Joseph cherchait ses mots.

- C’était la première fois ? (Regard paniqué) T’allais utiliser une capote, j’espère. Eh, sérieux, zappe pas la capote, même pour... (mouvement suggestif qui impliquait sa bouche béante ainsi que son poing et que Joseph n’aurait certainement pas effectué s’il n’était pas complètement stone) Et du coup, mec, tu fantasmes sur Georges Michael ?? J’en étais sûr, t’es bien trop fan de lui pour que ça soit anodin. Enfin, bref. (inhale une bonne grosse tafe.) T’sais y’a pas à avoir honte. Jveux dire... c’est pas moi qui vais me moquer.

Merci Captain Obvious.

- Juste... Pourquoi tu m’as rien dit auparavant ? Si t’avais des doutes, j’aurais pu te donner un coup de ma... nan l’expression est mal choisie. Mais... ´fin je sais pas, le prends pas mal, tu parles si librement de cul que ça m’étonne, c’est tout.  
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MessageSujet: Re: What's wrong with a little touch? {Gangson}   What's wrong with a little touch? {Gangson} EmptyVen 21 Juin - 0:23





Bien que Joe soit le plus jeune de vous deux, il t’était déjà arrivé de l’envier. Lui et son air lisse, il semblait maîtriser la situation, quelle qu’elle soit, la prévoyance au bout des doigts. Toi, tu foutais tout en l’air, trop pressé pour t’occuper des détails, t’envoyais valser les embrouilles, fuyais les problèmes, tu fonçais tête baissée, yeux fermés, le vide était ta seule destination. Joe avait toujours l’air d’avoir un plan. Une solution. Et pour quelqu’un qui multiplie les questions, une seule réponse suffit à nourrir l’espoir.

Stacy la dépuceleuse, drôle de souvenir. A savoir pourquoi tu avais reposer ce dossier sur la table. Quand t’y réfléchis, c’était pas si bien que ça. Deux misérables minutes dans les vestiaires, quelques semaines après sa première branlette. Peu glorieux, pas très confortable, pas très mémorable non mais tu te souviens que sur le coup, ça avait été le meilleur jour de ta vie entière. Ca semblait si lointain, aujourd’hui. Tu savais même pas ce qu’elle devenait, Stacy. Peut être que tu devrais la rappeler, un de ces quatre ? Ouais, non, c’est bizarre. « J’ai entendu dire que c’était un dernière année de l’époque où elle était en Junior Year. Mais bon, va savoir. » que t’avais soufflé avant de tirer sur le joint.

La révélation tombe et tu ne peux pas t’empêcher d’observer la réaction de Joseph, les mains tremblantes planquées au fond de tes poches. Bien sûre que tu te souvenais du coming out fracassant de ton ami. Événement marquant dans ta vie de jeune homme, c’était peut être une des raisons pour lesquels, face aux premiers signes d’intérêt pour le même sexe, tu t’étais tû. Tu t’étais trouvé ridicule. C’était tellement débile, comment bien annoncer cette nouvelle avec un passif aussi lourd au sein de la bande ? Ça aurait eut l’air d’une blague. Une moquerie sans humour qui ne fait rire que les crétins et les homophobes. T’avais pas envie de ça. Sans oublier ce stupide cliché du Dom Juan qui enchaîne les midinettes pour cacher son homosexualité. Mal ? Y’a pas plus hétéro’, évidemment ! Qui pourrait se douter qu’il mate pas que les fesses de la fille du voisin mais aussi du fils. Personne, absolument personne.

Dans une époque où embrasser une personne du même sexe pouvait attirer les foudres des foules, sortir du placard était une épreuve destinée aux plus courageux. Et toi, t’étais un véritable lâche. Fuir, te cacher, c’était un mécanisme automatique, une carapace soudée à ta peau. Un véritable enfer dont tu t’étais accoutumé avec le temps. D’un coup, la réaction de Gang apparaît comme une fine averse qui calme l’incendie. Il semblait bien le prendre, mais ses doutes viennent pointer une autre problématique. Une chose à la fois, tu y reviendras.

Pas le temps de souffler, il enchaîne directement sur ses mesures de précaution, les questions tombent, tu passes une main le long de ton visage. Heureusement que c’était Jo’, sinon tu serais partit en courant depuis un moment déjà. « C’était loin d’être la première fois. La quasi-totalité de mon salaire passe dans mes capotes donc détends-toi. Et-Ouais, bon, pas la peine de mimer, hein. » Un soupire t’échappe avant que Lord GM soit évoqué. « C’est quoi le problème avec Georges Michael ?! Figure-toi que j’ai bien plus de touches féminines et que masculines avec la carte Georges Michael ! Elles craquent toutes sur ce p’tit pas d’danse. Qu’elles sont naïves, j’suis sûre qu’il est gay. ». Un instant ailleurs, souvenirs de fantasme d’adolescent, le sujet est rapidement recentré. « Le truc, c’est que, j’sais pas. Tu trouves pas ça super cliché ? Le mec qui se tape une flopée de nanas qui aime les mecs ? On dirait le début d’une blague de merde. ». T’as le rire amer mais au fond, t’arrives pas à en rire.

Tu récupères le joint pour te donner du courage, t’évites de trop regarder Jo’ dans les yeux, la fumée déborde d’entre tes lèvres. « J’ai voulu le dire, la première fois. Euuh, tu te souviens de Matthew ? Celui qui faisait du skate avec moi, parfois. Ouais bah c’est pas du skate qu’on faisait, déjà. Ensuite, il assumait pas trop, du coup, j’ai fermé ma gueule quoi. ». Matthew, c’était ce gars mystérieux que t’avais rencontré au Ace, à qui t’avais dépanné une clope, une fois. Le premier gars que t’avais embrassé. Tu t’en souviens parce qu’il avait des yeux de la même couleur que les néons et le sourire d’un gosse de riche un peu rebelle. T’avais dix-neuf ans, lui était à peine plus âgé que toi, et ça partait dans tous les sens comme un feu d’artifice. Mais vous vous êtes saoulés l’un l’autre, il savait pas ce qu’il voulait, toi non plus, ça s’est terminé en tas de cendres froides. « ‘Puis, je savais pas comment abordé le sujet. J’allais pas débarquer un matin, la bouche en coeur, “Eh les mecs, je viens de péter la rondelle de Brad, le fils du facteur”, si ? Et pour Brad, c’était qu’une fois, hein. Il avait des délires vachement chelous, plus jamais je retente. ». T’es là, à parler de tes ex’s, sans tabous et, d’un coup, tu te sens un peu plus léger.

Mais il restait un truc. Car oui, quitte à laver le linge sale, autant mettre toute la corbeille. « Tant qu’on est dans la confidence, ‘faut que je t’avoue un autre truc dont je suis pas fier du tout. ». Tu fermes les yeux un instant, tu te préparais mentalement à ce que Jo’ te pète la gueule après tes révélations. « Tout à l’heure, tu disais que tu t’attendais à ce que je t’annonce que je me tape Jackie, eh bah … Non, je me tape pas Jackie, ew, inceste, berk. Je me tape pas non plus la soeur de Lucky. Par contre, celle de Freckles ... ». T’as regardé Joseph dans les yeux et c’était comme être frappé par une malédiction, transformé en pierre, t’as baissé d’un ton, tu t’es embrouillé dans tes propres explications. « C’est arrivé que quelques fois, quand elle en avait marre de son copain. C’est elle qui m’a coincé dans la salle de bain, la première fois. Et je pensais que c’était une histoire sans lendemain, tu voies ? Mais elle m’a rappelé quelques mois plus tard et, tu sais comment je suis, je peux pas résister à une voix suave et un bon gros décolleté. Elle me tenait littéralement par les couilles, c’était infernal. Je veux le dire à Freckles mais … Tu imagines sa réaction ? Qu’il me tue, à la limite, je l’aurais bien mérité mais je veux pas qu’il pense que sa soeur est ce genre de nana. ». T’as parlé tellement vite que ton souffle a même pas eut le temps de s’installer dans tes poumons. Et le reste d’oxygène t’a juste arraché un murmure. « Le genre de nana qui couche avec moi. »

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MessageSujet: Re: What's wrong with a little touch? {Gangson}   What's wrong with a little touch? {Gangson} EmptySam 22 Juin - 17:03

Joe se rappelait de son premier baiser, bien sûr. Il se remémorait l'angle de son visage au moment de toucher les lèvres de l'autre, l'endroit exact où la main masculine s'était posée sur sa joue, le léger tremblement de la lippe lorsqu'il l'avait mordue, le goût de la salive et de la menthe, l'odeur de l'autre, cette senteur bien spécifique que dégage la peau nue sous le soleil - sucre, un peu de sueur, crème solaire -, puis les doigts qui s'attardent sur ses reins, le battement du cœur en dégringolade - fort, vite, lentement, doucement, explosion, ça repart - et ses propres pensées en vrac : j'embrasse un garçon. J'embrasse un autre garçon. Une sorte d'extase banale, comme quand on joue aux fléchettes et que l'on vise en plein le mille.

C'était un baiser assez tardif, juste après ses seize ans, un peu hasardeux : Travis, mono de la colonie de vacances où Joe travaillait aussi, œillades timides qui s'attardent, touchers inappropriés un peu n'importe où, sempiternellement suivis d'un "mec" ou "frère", mais après tout, le tango, ça s'apprend à deux. Ni Travis ni Joseph n'avaient pris la peine de se mentir, de se promettre un amour inconditionnel et une fidélité éternelle : tout ce qu'ils avaient envie de faire, concrètement, c'était "se péter la rondelle" comme dirait Mal. Les hormones, tout ça. Un été, Travis n'était pas revenu. Joseph était quelqu'un de placide, il avait haussé des épaules ; bon vent.

Son homosexualité lui avait toujours apparue évidente, assez du moins pour ne pas être découverte sur le tard et n’avoir jamais ressenti la moindre excitation devant un corps féminin. Il avait bien essayé avec une fille qui allait à l'église avec lui - et qui était encore moins pieuse que lui, c'était dire - mais cela avait été un fiasco total. Pourtant, Joe trouvait les femmes belles, plus belles que les hommes. Mais il ne souhaitait pas les toucher, les embrasser, les caresser et se faire le compagnon de leurs ébats. Au contraire, il désirait les hommes, il voulait leurs effleurements, leurs baisers, il voulait qu’ils soient en lui et vice-versa. Au final, Mal se confiait à lui, mais Joe n'avait pas forcément l'expérience nécessaire pour se projeter à la place de son ami; mais cela ne signifiait pas qu'il était incapable d'écouter, au contraire.

Il ne pouvait nier qu'il était surpris, après tout, on parlait de Mal, Mal le briseur de cœurs, de couples, Mal avec un ver solitaire à la place de ses organes génitaux, qui semblait contrôler l'ensemble de son processus de réflexion. Il se contenta de hausser des épaules lorsque Mal lui demanda de se détendre à propos des capotes. Joe avait démarré sa vie affective avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête et à chaque mauvaise grippe, chaque coup de fatigue, il était presque à deux doigts de la crise d'hypocondrie.

- J'vois pas quel mec sain d'esprit pourrait de trouver sexy quand tu t'extasies devant Georges, mais tant mieux si ça marche, se moqua gentiment Joe.

Joe tira sur son joint avant de répondre à Mal; il comprenait ses doutes : dès qu'on sortait d'une certaine norme, chaque geste, chaque pensée, chaque parole étaient voués à être sur-analysés, psychanalysés, interprétés, comme s'il était impératif de donner une explication aux comportements intimes des gens.

- Ok. Joe soupira. Ce qu'il s'apprêtait à dire était assez intime et faisait écho à ses propres doutes. Vois les choses comme ça. Tu demandes si t'es un cliché à un mec gay de 22 ans, qui ne se tape quasiment que des gars qu'ont deux fois son âge et qui a des relations de merde avec son père. Tu ne penses pas que ça aussi, on dirait le début d'une blague de merde ? (sa bouche se tord l'espace d'un instant au souvenir une remarque de Paul) Ou alors, tu baises qui tu veux. Je t'assure qu'on te jugera dans tous les cas donc bon... Autant faire ce qu'il te plaît.

Il tendit le joint à Malcom, du bout des doigts ; il n'aimait pas toucher les mains des gens.

- Ouais, lâcha t-il avec un rire déphasé, j'me rappelle de Matthew. Et j'sais pas... J'veux dire, y'a déjà des manières plus élégantes de le formuler. Ça aide. Joe trouvait honnêtement qu'il y avait une grande différence entre "j'aime" et "je baise". Enfin. Je suis content que tu m'en parles. Il serra l'épaule de son ami, lui qui n'était pas friand du contact, comme pour dire "T'inquiètes, ça sera cool". Tu verras, ça fait du bien une fois que c'est... Sorti.

Un truc dont même Mal était pas fier ?
Ouhla. Cela promettait. Joseph leva un sourcil, un air un peu menaçant, comme un daron qui remarque que son gosse n'a pas enlevé ses pompes avant de s'asseoir sur le canapé. Plus Mal parlait, plus le silence s'installait, Joe disait rien, il était calme à présent, attendait paisiblement la fin de l'explication avant de rendre son jugement.

- Bon. C'est dégueulasse de coucher avec la soeur de Wes - j'veux dire, merde Mal, c'est ton meilleur ami, notre meilleur ami - et avec une fille en couple MAIS je sais ce que c'est d'être l'amant, alors j'te juge pas. Enfin. J'te juge autant que je me suis jugé moi-même, mais... ce n'est pas la question. Ouais, Freckles sera énervé comme j'me suis énervé tout à l'heure. Qu'est-ce que tu veux que je te dise, franchement ?

Joseph ne voulait pas avoir l'air trop dur. Son visage devint plus doux.

- Faut que tu lui dises demain, mec, assura t-il, comme si c'était simple. Porte tes couilles. Wes est un bon petit chrétien, il te pardonnera.

Sûrement.

Monroe parut probablement intrigué en assistant à l'auto-flagellation de son ami. Il aurait tendance à dire que les filles qui couchaient avec Mal voulaient passer un bon moment, comme tout l'monde.

- Peut-être qu'il va juste se dire que Jane a de bons goûts, t'en sais rien, glissa t-il pour détendre son ami. Je ne comprends pas c'que tu veux dire, là. Je te le répète : il sera fâché et il vous pardonnera. J'veux dire, t'as pas brisé le cœur de Jane, c'est même plutôt toi qui a l'air d'en avoir le plus souffert, observa t-il avec son honnêteté primale qui ne sortait pas de l'ordinaire.
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MessageSujet: Re: What's wrong with a little touch? {Gangson}   What's wrong with a little touch? {Gangson} EmptyDim 23 Juin - 0:07






Tu parlais de confidence, mais tu n’avais pas encore avoué tous tes mensonges, Mal. Stacy la Dépuceleuse. C’était une bonne couverture, ouais. Et tu l’avais vraiment baisé, là n’était pas le problème. Sauf qu’à part te donner ta première branlette et ton premier baiser, elle était restée à l’écart jusqu’à sa dernière année où elle t’avait dit adieu à sa manière. Seulement, elle n’était pas celle qui t’avait permis de “devenir un homme”, comme tu l’avais fait croire à tout le monde, y compris elle, même toi tu t’étais pris les pattes dans ton mensonge. Jane, elle t’avait embrassé avec toute la douceur du monde et t’as cru que tout irait bien. Et ta véritable première fois, tu en avais honte. Pas parce que ça s’était mal passé, au contraire, c’était plutôt mémorable. Mais parce que c’était la première fois que tu trahissais ton meilleur ami.

Entre Wesley et toi, c’était particulier. Vous vous connaissiez depuis le berceau, vous aviez grandit ensemble, tu ne voyais pas ta vie sans lui. Vos petits pieds qui ravagent le sol dans une course folle, les blessures des chutes fréquentes, les pansements qui s’entassent sur vos peaux, les premiers plans foireux, les premiers déboires amoureux, les premiers bastons sans lendemains, vous aviez tout fait ensemble et tu voulais continuer de vivre ta vie avec lui tant que ton corps en serait capable.

Un jour, t’as toqué à la porte des Jones pour voir Wesley et c’est Jane qui t’a ouvert. T’avais 15 ans, elle avait les seins qui avaient poussé dans la nuit, tu l’avais trouvé jolie avec sa jupe bleu ciel et son nouveau gloss. Un jour, t’es rentré dans la cuisine pour boire un verre d’eau, Wesley lisait une bd dans sa chambre, Jane est passée dans le couloir. T’avais 16 ans, elle sentait bon la lavande et tu l’avais trouvé sexy avec son pendentif qui plongeait chastement dans son décolleté. Un jour, les Jones t’ont invité à diner, Jane avait fait le dessert et Wesley s’occupait de la vaisselle. T’avais 17 ans, elle t’avait fait du pied sous la table toute la soirée, ton coeur s’était affolé quand elle t’a coincé dans la salle de bain et elle t’a trouvé mignon quand tu as hésité à répondre à ses baisers. « Jane, attends, c’est pas cool pour Wes’, je- ». « T’inquiète pas. Il s’en saura rien. Ce sera notre petit secret. ». Notre petit secret.

Le réconfort de Jo’ t’arrache un sourire. Il en avait bavé, le petit, bien plus que toi. Toi, t’étais un lâche de père en fils, toujours à fuir ses problèmes, à vivre la tête sous l’eau, mais pas Joseph. Tu l’as toujours trouvé impressionnant, ce gosse. Des merdes, il s’en ait pris plein la gueule et il les a géré un par un, sans se presser, sans paniquer. Et pour la première fois depuis longtemps, là, t’as l’impression d’être capable de faire pareil.

Matthew, drôle de souvenirs. Quand t’y penses, quand tu mets de côté toutes tes insécurités puériles, tu peux le dire : Tu l’avais aimé. Ouais. Tu l’avais aimé comme un dingue, t’étais tombé pour ses yeux pétillants, pour son brin de folie, son rire qui transperce la nuit, alors que les mères au foyer essaient désespérément de faire taire les poupons criards. Matthew et toi, c’était une aventure, un feu d'artifice tous les soirs. C’était toujours intense, que ce soit les amours comme les disputes, tout était toujours sur le point d’exploser, d’envoyer tout valser. Aujourd’hui, dans le silence d’une confidence nocturne, tu peux le dire. Tu l’as aimé, ce Matthew.

Mais l’amour n’est pas éternel. Un jour, les étincelles s'envolent et il ne reste plus que la cendre froide des bons souvenirs. C’était devenu trop intense, trop instable, il était pas prêt, toi non plus, et finalement, ça s’est juste arrêté comme ça avait commencé. T’as pas pu retenir un rire jaune, étouffé dans un soupire, t’as juste hausser les épaules. « Oui, p’t’être. C’est vrai qu’avec Matthew, c’était pas que du sexe. ». Tu tires de nouveau sur le joint que te tends Jo. « Ouais, c’était plus que ça. Mais bon, les sentiments, ce genre de conneries, j’arrive déjà pas à en parler quand ça concerne les nanas, alors imagines avec les mecs. ». Il pose sa main sur ton épaule, tu lui adresses un fin sourire, presque embarrassé. « J’avoue que ça fait du bien de pouvoir en parler quelqu’un. »

Parce que ça commençait à peser, cette accumulation de non-dits. Finalement, le secret de Jane tombe, t’as encore la boule au ventre alors que Jo te regarde dans les yeux. Il semblait persuadé que Freckles serait clément. D’ordinaire, tu aurais été d’accord. Mais il s’agissait de Jane. Sa soeur, précieuse et délicate, trésor de son coeur, prunelle de ses yeux. Tu savais comment il pouvait être, Wesley, quand ça touchait la famille. T’avais probablement fait le pire truc possible pour lui.

Mais t’y pouvais rien. Jane, elle avait toujours eut cette emprise sur toi. Un battement de cils et t’étais à sa merci. C’était comme une attraction malsaine infaillible, un mécanisme profondément ancré sous ta peau. Tu pousses un long soupire. « C’est juste que … avec Jane, c’était particulier, tu voies ? Elle … Je sais pas, elle avait un contrôle sur moi. Elle disait que c’était notre secret. C’est pas avec Stacy que j’ai perdu ma virginité. C’est avec Jane. J’sais pas, pendant longtemps, j’avais l’impression de lui devoir quelque chose. ». T’as un petit rire nerveux. « C’est la première nana à qui j’ai dit “Je t’aime”. J’suis même pas sûre que ce soit vrai, aujourd’hui. Je savais qu’elle ne m’aimait pas. Elle se servait juste de moi pour rendre son mec jaloux, pour éviter l’ennui, tu voies. Et ça m’allait très bien ! Mais, j’sais pas. C’est pas le genre d’histoire qui fait rêver, tu voies. ». Brusquement, tu t’agites, le sourire gêné qui ravage tes joues. « Pas que je veuille d’une romance ou quoi, hein ! C’est juste que parfois, j’sais pas. Ça a l’air cool, d’être avec quelqu’un qui veut être avec toi. Parfois, je me dis que ça serait bien que les gens dont je tombe amoureux ait pas honte de moi, quoi. »

Jane et Matthew, peut être les seuls pour qui tu as ressenti de l’amour fort, intense. Tu les voyais comme ces clients qui emballent leurs courses à la vitesse de la lumière parce qu’ils veulent pas qu’on voit les tampons et magazines pornos passer sur le tapis. T’avais jamais insisté, toujours à jouer les indifférents alors qu’au fond, t’aurais bien aimé qu’on te choisisse toi. Qu’on t’aime, pas parce que t’étais ce gars qu’on avait pas le droit de toucher pour x raisons. Qu’on t’aime parce que t’étais Malcolm Grayson.

Un dernier soupire, ça en faisait beaucoup pour une même soirée. « Je vais lui dire demain. Quoi qu’il advienne. J’espère juste qu’il sera pas fâché trop longtemps. ». Tu passes tes mains sur ton visage. Sous le reflet de cet éclairage irrégulier, t’as la silhouette tordue par une fatigue imaginaire. Et même sous ces airs abattus, quelque part, tu te sens plus libre que jamais.



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MessageSujet: Re: What's wrong with a little touch? {Gangson}   What's wrong with a little touch? {Gangson} EmptyMar 25 Juin - 19:00

Au loin, Joseph pouvait entendre les supplications étouffées des murs branlants de l’Ace; boum boum assourdissant qui menaçait de troubler la tranquillité du cimetière adjacent. Peut-être qu’un jour, tous les esprits qui reposaient en ce lieu décideraient d’un commun accord qu’ils en avaient marre de cette diarrhée auditive et iraient, cette fois, tourmenter les fêtards pour se venger. Ou peut-être qu’ils se montreraient plus raisonnables, qu’ils iraient simplement manifester dans les rues, ectoplasmes indéfinis que nul flic véreux ne pourrait injustement plaquer contre un mur, en scandant de leurs murmures d’outre-tombe : on déteste la techno, on veut de la soul, du rock, du funk ! La grève des esprits : vous venez déposer des fleurs sur la tombe de Mamie ? Pas de chance, elle est indisponible pour le moment, elle avait rendez vous avec le syndicat des esprits, poltergeist et fantômes apolitiques. Dommage : Joe ne croyait pas aux esprits, aux énergies résiduelles, à tous les dogmes qui soutenaient l’existence d’une vie après la mort. Quoi de plus contradictoire ? La mort était ce qu’elle était : irrémédiable. C’pas pour rien que dans l’idéal, elle pointait le bout de son nez le plus tard possible. Car il fallait bien profiter un minimum de la vie, non ? Carpe diem, comme disait Brie, trop fière de connaître ces deux mots de Latin.

Par certains aspects, Joe faisait encore preuve d’une candeur enfantine. Quelques jours avant l’histoire avec Leone la balance -avec qui les rares regards échangés finissaient généralement en effusions de sang; au grand plaisir de Joe, c’était toujours l’autre con qui en versait le plus- Joseph croyait encore, sans être d’un romantisme pitoyable, que quand il rencontrerait un garçon, celui-ci se sentirait sûrement aussi seul que lui et qu’en conséquence, jamais il ne le trahirait, le blesserait ou lui mentirait. Hilarant. Bien qu’il n’existait probablement rien de plus embarrassant, Monroe avait tenu un carnet intime lorsqu’il était adolescent et quand il avait relu les pages où il détaillait avec une grande excitation la manière dont Leone lui avait proposé un rendez-vous, il avait failli brûler le carnet sans sommation. Un crétin congénital, comme dirait son père.

Joe savait qu’il était paradoxal. Distant, tempéré, raisonnable en amitié, mais papillonnant en amour : il avait honte de ce besoin jamais assouvi d’affection, de validation et de protection qui le menait à se plier en quatre pour des hommes qui souhaitaient juste le tringler. Au final, sa propre expérience - quasiment 7 ans d’aventures amoureuses plus ou moins folichonnes, ça se fête !- l’avait rendu cynique et méfiant : il savait à quel point il était aisé de le façonner de la manière voulue, avant de lui mettre un grand coup de pied dans les rotules pour fracasser l’enfant Pygmalion. Monroe était d’une nature renfermée, voire recroquevillée sur lui-même, partageant rarement ses doutes et ses peurs intimes ; geôlier et prisonnier à la fois. À 23 ans, il se comportait souvent comme une vieille fille qui montrait les crocs dès qu’un mâle entreprenant venait lui flatter l’museau. Ou alors, il devenait rouge comme une tomate trop mûre, de celles que l’on sacrifie pour faire de la sauce ou de la soupe. Celles dont personne ne veut vraiment dans son assiette. Parce qu’elles ne sont pas très jolies à regarder, avec leurs tâches et leur chair abîmée. Pas très agréables à déguster, avec leur saveur douce-amère. Parfois, le maraîcher ne prenait même pas la peine de les placer sur son étalage et elles finissaient quelque part, dans un cagibi, à la poubelle, dans la mangeoire des cochons, à moisir ensemble… Rideau.

Et donc, Monroe fait ce qu’il sait faire de mieux. Il prend un air neutre, penche la tête sur le côté, comme si elle était un peu trop lourde - il commence à être triste, c’est vrai que ça pèse - ouvre grand ses oreilles en chou-fleur, écoute attentivement Mal en hochant la tête régulièrement. Que dire ? Il tentait vainement de ne pas penser à NJ Jones la moralisatrice qui leur intimait de se taire pendant les officines, à sa liaison intime avec Mal, à la trahison de celui-ci, aux conséquences qu’elle aurait peut-être sur l’amitié, la fraternité qui avait lié les Fire Fighters et leur flamboyant véhicule. Monroe connaissait Freckles et avait du mal à croire qu’il en veuille éternellement à Mal et sa sœur. Après tout, ils avaient usé les bancs de l'Église ensemble, Wesley avec moins de honte, de mal-être et plus de dévotion, fort probablement. Quoique. Vu ce qu’il venait d’apprendre, le fils prodigue pourrait encore le surprendre.

J’imagine que c’est toujours spécial tant que c’est pas fini.


Sobre, efficace : Joseph avait retrouvé sa verve habituelle.

Oh. Tu ne rates pas grand chose. Ce n’est jamais qu’une question de chimie ici (se tapota la tempe.) et non pas là. (posa la main sur son cœur qui battait leeeeentement, la faute à des années de natation) Mais ouais, moi aussi, j’aime bien quand on me prend pas pour un vide-couilles. (haussa des épaules) Je suppose que l’on n'est pas appréciés à notre juste valeur. Ou qu’on en demande trop, peut-être.

Un rire de gamin timide franchit ses lèvres, discret et toute en retenue, comme s’il venait de faire une blague un peu honteuse.

Personne a honte de toi, Mal; sauf quand tu te fous à poil à l’Ace. Ou quand faut venir te chercher par la peau du cul au poste… Là... Ses mots glissèrent sur son petit sourire indulgent comme des gosses sur un toboggan.

Les grands yeux aigue-marine de Monroe tentèrent vainement d’agripper ceux de Grayson, mais ce dernier semblait plongé dans une espèce de léthargie. Joseph comprenait. Toutes ces confessions, pour Mal, ce devait être comme s’arracher le coeur et lui tendre en guise d’offrande.

J’espère… Je ne veux pas avoir à mentir, Mal. Pas à Freckles.

Si jamais Joseph venait à mentir à Lucky, ce serait pour le protéger.
Si c’était Jackie, ce serait ridicule, car Jackie savait tout, esprit tentaculaire qui semblait repérer les conneries de ses amis, peu importe leur localisation.
Si c’était Freckles… Ce serait un affront ; comme déclencher une malédiction, comme regarder une gorgone et regretter alors que l’on se transforme en pierre.

Voir un menteur dans les yeux-miroirs de Wesley serait insupportable et malgré tous leurs différends, Mal et Joe étaient plus que jamais d’accord sur ce point.

Enfin. J’te fais confiance. Par contre, s’il veut se battre avec toi, compte pas sur moi, hein. Je ne prends pas parti. (Grimace) Putain, mec, aucun rapport, mais l’Ace diffuse vraiment une musique de merde, j’sais pas comment tu fais pour aller là-bas et revenir avec l’ensemble de tes neurones.
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MessageSujet: Re: What's wrong with a little touch? {Gangson}   What's wrong with a little touch? {Gangson} EmptyJeu 27 Juin - 20:34





Le concept de l’amour, tu l’avais jamais vraiment saisi. Quand t’étais gosse, on te disait « L’amour, mon petit Malcolm, c’est comme ton Papa et ta Maman. ». T’avais froncé les sourcils, pas certain de comprendre la comparaison. L’amour, c’était Maman qui gloussait comme une poule quand Papa lui mettait la main aux fesses ? Parce que quand t’as essayé avec ton amoureuse du bac à sable Marjorie, elle a pas rigolé, elle t’a poussé et a dit qu’elle se trouverait un autre amoureux. T’as posé la question à Pete’ qui t’a expliqué du haut de ses treize ans qu’il fallait d’abord demandé la permission avant de faire ce genre de chose, que c’était pas parce que vous étiez amoureux que tu pouvais tout te permettre. Et comme il avait l’air de tout savoir, tu lui as demandé ce que ça voulait dire, être amoureux. « C’est comme avoir des papillons dans ton ventre. ». « Hein ? Mais ça doit faire mal ! ». « Oui. Mais c’est super génial, aussi. ». « Je comprend rien ! C’est bien ou pas ?! ». « Tu comprendras quand tu seras plus grand, Malcolm. ». Ouais, bah, fallait croire que t’étais pas encore assez grand.

Les papillons, t’as commencé à les sentir les rares fois où t’allais à l’église. Fallait dire que les Grayson étaient pas les chrétiens les plus exemplaires qui existent. Les dimanches matins n’étaient pas faciles de ton temps, Peter qui n’arrivait jamais à faire sa cravate, la Princesse qui changeait trois fois de robes, Timmy qui pleurait parce qu’il y avait une tâche sur sa chemise et toi qui cherchait n’importe quel moyen d’échapper à cette torture. Avec l’arrivée des triplés et le mariage de Peter, le calme s’était installé. Puis tu avais trouvé une raison d’aller à l’église. Les papillons qui s’affolaient quand tu observais le profil de Jane. Faut dire qu’avec le temps, elle était devenue super mignonne. Mais t’avais quinze ans, elle était trop bien pour toi et t’as chassé les papillons d’un geste de la main.

L’amour était synonyme de problème. « Je t’ai vu avec Wendy, hier soir ! ». « Oui, et ? ». « Je pensais qu’on était ensemble ?! ». « Oulah, ma p’tite Katie, j’ai jamais dit ça, moi. ». « Mais on a couché ensemble ! ». « Et donc ? J’ai aussi couché avec Wendy, si tu veux savoir. ». « Mais je t’aime, Mal ! ». L’amour était une prison. Une paire de menottes rouillées qui t’refilait le tétanos. Une plaie infectée qui te brûle même quand t’y penses plus. Ça tire sur ta peau, ça te coupe les poignets, ça te ralentit, ça te fait couler, et t’arrives même plus à remonter.

« J’crois qu’je suis amoureux d’toi, Jane. ». La bulle de tendresse à éclater et l’eau a inondé ton cerveau, tu le voyais bien dans ses yeux. Le navire a chaviré, le capitaine ne savait plus où donner de la tête, l’équipage a préféré se jeter du bateau, la situation échappait à tout contrôle, et le plancher s’est dérobé sous tes pieds quand la sirène a manqué d’air. « … Hein ? ». La tempête n’avait plus rien d’agréable.

Tes yeux détaillent la face de Joseph, masque de peau tâché de lumières délavées et de regrets coincés dans ses fossettes. T’as un rictus qui te ravage la gueule quand tu sautes sur ton pote, ta main désordonnée entre ses mèches hérissées. « P’tit enfoiré, va. Je me retrouve pas au poste si souvent que ça, en plus ! C’est la faute de Micky, aussi, toujours à m’foutre dans la merde, ce mec. ». Fais pas genre Mal. T’adores quand Micky te fout dans la merde. Tu gardes ton bras autour des épaules de Jo un petit moment -pas trop, tu sais qu’il aime pas vraiment le contact mais c’est drôle de le bousculer un peu-. « Et t’inquiète pas pour ça, va. T’as pas encore trouvé LE gars, mais ça viendra. J’m’inquiète pas pour toi, t’es un mec bien. ». Les mecs biens, ça finit toujours par trouver le bonheur, ouais.

Mentir à Freckles. Y’avait qu’un connard comme toi pour tenter l’expérience. Encore que, tu lui avais jamais menti, droit dans les yeux. La preuve, tu passais ton temps à dire que tu te tapais sa soeur, quand bien même ça passait pour une vanne, ça l’était pas. Mais t’avais pas éclairci le mystère pour autant, donc fais pas comme si t’étais une victime non plus. « T’inquiète, t’auras pas à le faire. Je vais régler ça moi-même. Puis, c’est pas comme si on était toujours ensemble avec NJ. C’est pas comme si on avait déjà été ensemble, même. ».

Joseph dévie le sujet avec subtilité, tu te contentes d’hausser les épaules. « J’pense que les gens qui viennent à l’Ace, ils sont pas là pour la qualité de la musique, tu voies ? Perso’, j’y vais juste pour draguer ou pour me bourrer la gueule donc bon. ». Quand t’y penses, Troy aussi supportait pas la musique du Ace, c’est pourquoi il finissait toujours par t’attirer dehors. Et tu te mets à ricaner en suivant les connexions logiques de ton cerveau. « J’arrive pas à croire que t’as confondu Troy avec une nana. Je vais bien me foutre de sa gueule, la prochaine fois. ».

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MessageSujet: Re: What's wrong with a little touch? {Gangson}   What's wrong with a little touch? {Gangson} EmptyLun 1 Juil - 20:33

Un jour, Joseph avait croisé Paul et sa famille dans les rues de Portland. C’était un après-midi de printemps : Monroe fumait encore à l’époque. Il était parti s’acheter des cigarettes, il était à court, ses nerfs commençaient à le démanger. Y’avait un beau soleil dehors, celui qui caresse la peau sans brûler. Monroe avait également son petit soleil volcanique au coin de la bouche, il était satisfait, son envie de nicotine lui disait également merci. Mais croiser Paul était un pur hasard. A vrai dire, jusqu’à ce jour en particulier, Joseph ne portait pas vraiment d’intérêt à la vie de Paul en dehors de leurs semaines en mer. Comme s’il n’existait pas vraiment en dehors. Comme si c’était un animal que l’on remettait à peine en cage alors qu’il débarquait à peine sur la terre ferme. Un pur hasard, vraiment.

La vision avait imposé à notre ami un bon coup de jus, il avait failli avaler sa clope à cause du choc. Décidément, il valait mieux que Joseph ait la bouche vide lorsqu’il était surpris : à la longue, il risquait la fausse route. Ce n’était pas une trahison : Monroe savait pertinemment que Paul était marié; pire, que l’union avait engendré une descendance. Sur l’échelle de la saloperie, Joseph et Paul se tiraient la bourre pour obtenir la note la plus haute. Qui se rassemble s’assemble, certainement. Le jeune homme de 19 ans s’était demandé si la femme de Paul le trompait également, si elle se rendait compte de la réalité de leur mariage-mascarade ou mieux encore, si elle était au courant et laissait faire. Après tout, Joe avait tiré la carte empoisonnée et elle, avait dégainé son As de cœur : Joe se faisait baiser dans le plus grand des secrets et l’autre avait le droit aux restaurants, aux enfants, aux balades en famille, aux petits baisers oiseaux et aux rêves d’avenir.

Au début, Monroe avait jubilé : il avait l’impression d’avoir enfin sa revanche, d’être une menace qui planait sur toutes les petites familles parfaites qu’il passait son temps à envier. Mais à ce moment précis, il sentit son cœur dégringoler, tomber de sa poche et s’écraser lamentablement devant le banc où Joe venait de se laisser tomber. Ça fit un splash, mais dieu merci, personne ne l’avait entendu, sauf lui. La musique du déni n’était plus assez forte pour occulter la réalité. Un cœur qui se fendille, ça fait mal. Il ne comprit pas pourquoi, mais Monroe sentit des grosses larmes s’accumuler entre ses cils. Elles se bousculaient, menaçaient de déborder, trop pressées de tremper ses joues rosies par la chaleur. Paul ne l’avait pas remarqué. Joe ne voyait plus que lui, sa femme - une brune, très petite, presque lilliputienne, accroché à son avant-bras comme s’il devait la traîner - et leurs 3 marmots. Monroe les suivait du regard avec ses grands yeux bleus. Il ne voulait pas mémoriser les détails et pourtant...  

Joseph se rappelerait toute sa vie du rire de la plus jeune des gamines lorsque Paul la hissa dans ses épaules, elle gloussait : plus haut, plus haut, tentait d’attraper le soleil avec ses doigts microscopiques, n’y arrivait pas alors tirait légèrement la barbe de son père, ça semblait lui suffire comme lot de consolation… Les yeux de Paul chatoyaient et ceux de Monroe aussi, car il venait juste de réaliser que peu importe les cartes qu’il pouvait bien cacher sous sa manche, rien de ce qu’il pourrait mettre en jeu ne parviendrait à remporter la mise.

Peut-être que Paul n'avait jamais rien parié, d'ailleurs.
C'était encore le plus probable.

C'est Grayson qui s'infiltra dans son souvenir à l'aide de ses mains tapageuses. Joseph secoua légèrement la tête alors que son ami mettait le bordel dans ses bouclettes qui avaient connu des jours meilleurs : l'humidité du mois de juin les faisait dégringoler comme des fleurs tropicales alourdies par une chaleur poisseuse.

- Ok, donc tu te fous vraiment à poil à l'Ace, c'était pas une rumeur.

Joe avait roulé des yeux, Mal n'avait en aucun cas besoin de Micky pour s'attirer des ennuis; peut-être même qu'il dégageait des phéromones bien particuliers propres aux créatures qui engendraient le chaos partout où elles s'aventuraient. Une fois ses iris de nouveau soumis à la gravité - ils avaient failli rester coincées à l'envers, comme prisonniers des montagnes russes les plus éprouvantes du siècle - ceux-ci repartirent de nouveau en chasse, fixant Malcom Grayson qui se permettait un contact un peu trop prolongé avec son ami; Monroe le mysophobe non assumé ne put s'empêcher de visualiser l'endroit précis où s'étaient perdues les mains de Mal. Mais celui-ci connaissait les règles : on ne touche jamais Joseph plus que nécessaire. C'est un interdit, de ceux qui ne se négocient pas et ne sont jamais tournés en dérision, peu importe la situation. Monroe se contenta d'acquiescer d'un air faussement convaincu lorsque le garçon mirage lui délivra son horoscope sentimental, visiblement, Grayson avait confondu quelques planètes en chemin, c'était pas très grave : bien que cela lui était douloureux, la vie était souvent faite d'approximations et d'espoirs sans fondement.

Mouais. Essaye de lui annoncer de manière... délicate, hein ? Pas de : j'ai pété la rondelle de NJ, ok ? s’inquiéta Monroe.

Joseph n'avait pas un vocabulaire particulièrement châtié, cependant, cela ne l'empêchait pas de grimacer à chaque fois que Mal employait une de ses expressions bien senties. Il était pourtant pas du genre à sacraliser l'acte, mais il avait du mal à le banaliser au point d'en parler avec des mots aussi... crus.

Ouais, mais... tu peux même pas discuter avec la personne. Enfin, je sais pas. J'imagine que c'est discret mais... c'est pas l'endroit le plus excitant qui soit... renchérit Monroe en haussant un sourcil, l'air réellement terrifié par le marasme de silhouettes gluantes qui s'agglutinaient entre les murs de l'Ace.

Joseph ricana également en pensant au pauvre Troy.

Oui, fin, je l'ai quand même confondu avec ma sœur... ça reste une comparaison flatteuse. Enfin... Monroe fronça les sourcils, comme s'il avait une pensée de dernière minute. Du coup... ça reste entre nous ou tu comptes en parler aux autres ?

Peu importe ce que Mal souhaitait faire, ce ne serait pas Joe qui irait révéler son secret.

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MessageSujet: Re: What's wrong with a little touch? {Gangson}   What's wrong with a little touch? {Gangson} EmptyDim 7 Juil - 14:04






Nora Jane Jones était le genre de fille à choisir un garçon sur les bancs de l’école pour le garder près d’elle jusqu’à la fin de ses jours. En tous cas, c’est l’idée que t’avais d’elle quand vous étiez gosses. Et quand elle t’a choisi toi, tu savais que ça n’était qu’un petit écart dans le plan tout tracé de sa vie. Tu savais que ce serait jamais sérieux, que vous ne seriez pas ce genre de couple qui se tient la main en public ou qui va diner chez les parents de l’autre. Vous étiez plutôt le genre de duo qui attends la nuit pour se retrouver, le genre à cacher l’autre dans le placard le temps que les parents passent. Et pourtant, avec toutes ces piqûres de rappel, avec tous ces avertissements, ces mesures de sécurité, l’incendie avait quand même ravagé ton myocarde quand tu l’as vu aux bras de Dorian quelques jours après votre date.

Elle avait posé ses yeux sur toi parce que tu étais tout le contraire de la stabilité. Toujours en mouvement, toujours en danger, toujours excité, t’étais le genre de gars qui finissait à poil à l’Ace, le sang gorgé d’alcool et l’humeur taquine, l’argent des paris à la clef. « Alors, alors, PRIMO, ça s’est passé qu’UNE seule fois, hein. ». T’essaies d’adopter un air sérieux mais tu peux pas t’empêcher de ricanner en y repensant. « Et DEUZIO, c’est une nana qui m’avait parié cinquante dollars que je pouvais pas le faire. Cinquante, mon pote ! J’allais pas passé à côté. ». Le prix semblait justifier ton ivresse loufoque ou en tous cas, était une raison suffisante pour toi. « Wait … C’est à ça que ça ressemble, le strip-tease ? Je crois que j’ai trouvé ma nouvelle vocation, Jo’. ». Pourquoi pas, tiens. T’étais bon danseur, pas prude pour un sou, et t’avais besoin de thune pour te barrer de la baraque familiale. Si t’étais pas aussi pété, tu pourrais presque y songer sérieusement.

La plaisanterie est de courte durée quand l’inquiétude de Monroe revient. Ton sourire perd un peu de son éclat, les mots de Joseph se mêlent entre eux pour s’enrouler autour de ta gorge, tu pourrais presque étouffer. « Je suis pas con, Jo’. Je veux bien ne pas être sérieux, faire tout un tas de conneries sans réfléchir mais le dernier truc dont j’ai envie, c’est de blesser Wes’. Eh puis, même si mon histoire avec NJ était pas ultra clean, c’était pas que “lui péter la rondelle”. Je la respecte autant que je respecte Wesley. »

Peut être était-ce la mélancolie du moment, la fatigue du soir ou les effets du joint, mais tu semblais tout mou. Enfin, aussi mou que tu puisses l’être, ce qui revenait au final à un état plus ou moins normal. Tu hausses les épaules, simplement. « Les gens sont pas là pour discuter. Ils sont là pour oublier. ». Oublier tes problèmes. Oublier tes histoires. Oublier tes erreurs. Oublier qui tu es. Juste pour cette nuit. Et dès que le soleil pointera le bout de son rayon, la vie reprendra simplement son court.

La question mortelle tombe sur tes épaules, te pèse bien plus d’un coup. Tu ris, nerveusement. « Alors … Euh … J’en sais rien ? ». Ça faisait si longtemps que tu gardais ça secret. Avec le temps, t’avais fini par croire que c’était pas réel, que c’était la vie de quelqu’un d’autre que tu vivais occasionnellement, à l’abri des regards. « J’me dis que Jackie doit déjà être au courant, vu qu’elle sait toujours tout. Lucky va tomber de haut, c’est sûre. Et Wes’ … Je sais pas comment il va réagir. Puis, je dois d’abord lui parler de NJ, je sais même pas s’il voudra me parler après ça. J’veux dire, ça fait bizarre comme enchaînement : “Salut Wes’, voilà, j’ai eut une histoire avec ta soeur. Ah, et aussi, je suis bi’, aller, bye”. ». Tu pousses presque un grognement frustré, les mains qui s’affolent sur le haut de ton crâne. « Je sais pas quoi faire, Jo’. Je sais pas si je me sens prêt à le dire tout de suite. ». Tu te tais un instant, avant de reprendre. « Tu sais, j’me disais “Ouais, j’leur annoncerai quand je serai avec un gars.”. Sauf que Matthew voulait que ça reste entre nous. Puis depuis lui, j’ai rien eu de très sérieux. Du coup, j’me disais “Pas la peine d’en parler si c’est juste une fois, de temps en temps”. ». Finalement, ton rire nerveux revient. « C’est tellement con, quand j’y pense. Un phobique de l’engagement qui attends une relation sérieuse pour faire son coming-out. C’est comme demander à Jackie de faire un discours à une assemblée de sourds. ».


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MessageSujet: Re: What's wrong with a little touch? {Gangson}   What's wrong with a little touch? {Gangson} EmptyVen 12 Juil - 18:50

Joseph Monroe ployait sous le poids de la stratosphère. La nuit pesait lourd sur sa nuque et il sentait que la gravité reprenait son état normal. Enfin, la dynamique de l’amitié entre Mal et Joe se remettait d’une soudaine perturbation; le plus grand qui babillait, frémissant sous les impacts de son propre rire et le petit trapu qui se contentait d’écouter. C’était l’une des rares fois où Joseph avait pu pleinement apprécier le silence de Mal Grayson. Au final, celui-ci avait un goût amer qui était bien loin de lui plaire. Le mutisme de Grayson était comme un trou sans fond qu’il fallait désespérément reboucher à coup de mots rassurants. Certes, une grande partie des comportements humains restaient souvent assez nébuleux aux yeux du blond, mais bien que Mal aurait pu se targuer d’être imprévisible, Joseph avait fini par appréhender le mode de fonctionnement de son ami. A force d’observer, on finit par savoir quand il faut se montrer empathique… et quand il fallait lui secouer les puces.

50 dollars… t’es mauvais en affaires, Mal,
commenta Joseph, qui ne se serait certainement pas déshabillé en public pour de l’argent, peu importe le montant de la somme.

Mal était aussi déluré que lui était prude, aussi intrépide que lui était défiant et aussi hâbleur que Joseph était honnête.

Peut-être qu’un supplément danse du ventre intéressera certaines clientes de Rapido Pizza… fais juste gaffe, faudrait pas que leurs maris traînent dans l’coin… ironisa Joseph.

Pas sûr que les mecs bien comme il faut de Silver Grove apprécient qu’un petit jeune se mette à secouer son popotin tout ferme au-dessus de leur pizza 4 fromages supplément bacon. Mais là encore, les pratiques de chacun…

Mais leurs jacasseries finissent tuées dans l’oeuf par le rappel à l’ordre de Monroe. Il ne voulait pas angoisser Mal, loin de là, mais il n’était pas certain que la confession passe comme une lettre à la poste auprès de Wesley. Pourtant, il était moins à cheval sur ses principes que Joseph… quoique. Il était évident que leur ami allait être blessé, par les faits eux-mêmes, bien entendu, mais aussi par ce secret qui avait été cultivé, entretenu et renforcé par les deux amants.

Jamais sous-entendu que tu étais con… se défendit Joe d’un air peu convaincu. Enfin. Peu importe la manière, j’imagine que l'important, c’est crever l'abcès. Vaut mieux une vérité qui blesse qu’un mensonge.

Lui-même avait franchement tendance à manquer de tact et ne voyait pas l’utilité de tourner autour du pot, néanmoins, le sujet était tout de même délicat. Il faudrait que Mal prenne le temps de choisir ses mots, qu’il repère le moment opportun, celui où Wes serait détendu, disposé à écouter, à pardonner… Pas évident pour quelqu’un qui traversait la vie dans une Ferrari alors que les autres marchaient le long d’la route. Peut-être que Mal courrait après la vie par peur de tout rater, alors qu’en fait, le plus important lui passait totalement sous le nez.

Peut-être qu’au lieu d’oublier, faudrait régler ses soucis. Comme ça, t’as l’esprit tranquille… et plus besoin d’écouter de la techno dégueulasse, persifla Monroe.

Il avait un petit air donneur de leçon comme ça, mais il parlait d’expérience. Plus ça allait, plus la mémoire de son père se vidait et pourtant, il n’en ressortait pas plus apaisé.  Quant à Joe, il était un cogiteur, pas un cogiteur à propos des grandes choses de la vie, bien entendu, la métaphysique et le transcendant, c’était pas son délire. En revanche, lorsqu’il rencontrait un problème, le meilleur moyen pour lui était de le retourner dans tous les sens, de l’analyser, de le décortiquer, d’en extraire le cœur et de mettre un terme à la situation au plus vite. Vraisemblablement, Mal était en train d’appliquer la même méthodologie, cependant, sa réflexion se déliait au même rythme de ses mots, le cerveau menaçant d’exploser sous la pression de l’enjeu. Pourtant, Monroe trouvait que pour une fois, la réponse à l’ensemble du laïus était relativement évidente.

Eh. Stresse pas. Si t’es pas prêt, n’en parle pas. Si tu ne veux pas le faire, ne le fais pas. Ça regarde personne, en fait. L’important, c'est de ne pas se taire pour de mauvaises raisons, pis ça sert à rien de se prendre l’chou comme ça, enfin, je pense, tu sais, viendra le moment où te sentiras de le dire, tu vois ? conseilla Monroe d’une voix-velours. Et oui, Jackie doit être au courant. J’sais pas comment elle fait… peut-être que Debs est agent du FBI, ça expliquerait pourquoi elle est si bizarre.
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MessageSujet: Re: What's wrong with a little touch? {Gangson}   What's wrong with a little touch? {Gangson} EmptyLun 29 Juil - 14:46





T’avais pas cette conscience des poids et des mesures. T’en faisais toujours trop ou pas assez, ou complètement à côté. C’était toujours un résultat aléatoire, une impulsion unique qui partait dans tous les sens sans que tu ne te donnes la peine de la diriger. Tu prenais ce qu’on te donnait, tu donnais ce que tu pouvais, le reste, c’était que des futilités. Puis, avec ton misérable salaire de livreur de pizza, tu pouvais décemment pas cracher sur cinquante dollars. « Tout le monde en ville m’a vu à poil au moins UNE FOIS dans sa vie. Franchement, j’dirais plutôt que c’est elle qui est mauvaise en affaires. ». T’avais pas honte de ton corps, le grand dadais divin avait bien fait son taff sur ce coup. T’étais pas un Apollon mais t’avais absolument pas à t’en plaindre. T’aimais exhiber ta chair, faire goûter le mordant de la brise hivernale à ton épiderme, la chaleur de l’été, vivre ta vie dans ton plus simple habit.

C’est pourquoi l’idée des danses érotiques en slip pailletée ne te gênait guère. Remuer les fesses alors que l’élastique de ton dessous déborde de billets verts, ça avait quelque chose d’excitant. Les lumières nébuleuses qui tachaient ton corps, la musique lourde qui ravageait l’espace, les confettis irisés, les costumes loufoques, les lambeaux de tissu coloré qui gisent sur la scène, les mises en scène, les cris fanatiques, toute cette couche brillante qui te faisait un peu rêver.

Tu commences à te déhancher, le rythme étouffé qui émanait de l’Ace comme accompagnement, tes doigts agrippent les coutures de ton haut alors que tu fredonnes grossièrement la musique techno. « Toumtoumtoum, eh bien, Mesdames, vous êtes pas encore fatiguées ? Faites gaffe, je vois encore vos alliances, ouais ! Toumtoumtoumtoumtoum. ». Ton t-shirt glisse vers le haut, ta main le fait voltiger au dessus de ta tête alors que ton flanc se trémousse sensuellement. L’espace d’un instant, l’insouciance se glisse dans ton rire explosif, tu gardes le vêtement sur tes épaules, t’accrochant encore un peu à cette ambiance légère irrégulière. « J’pense que si j’prend un peu plus de muscles, j’pourrais même bouger mes pecs comme ces mecs à la plage. Elles seront toutes folles de moi, tu verras. »

De qui tu te moques, Mal ? Tes angoisses ne vont pas disparaître avec trois coups de reins dans le vide. C’était même l’inverse. C’était ces mêmes coups de reins qui t’avaient fait couler. Et chacun d’entre eux entre les cuisses de la Princesse Jones appuyait sur cette douleur fantôme. La culpabilité de prendre plaisir à l’embrasser, à caresser sa peau, à goûter sa chair, à voler sa chaleur, peut être son coeur mais tu n’y crois pas vraiment. Et imaginer le visage de Wes, inondé de larmes quand la vérité fatale éclatera enfin, c’était comme mettre du sel sur la plaie encore saignante. Les mots, tu les cherchais depuis tellement d’années que parfois, tu te demandais si tu étais capable de les aligner. C’était si facile de fermer les yeux, de faire comme si rien ne s’était jamais passé, d’oublier, oublier, oublier.

Faudrait régler ses soucis, qu’il dit, le petit Jo. Comment on fait ça, hein, Mal ? Tu le sais ? Toi qui passe ton temps à fuir les problèmes, qui laisse les choses se régler toutes seules, quand bien même elles s'aggravent. T’étais pas un prince charmant, un super-héro, t’étais un lâche, peut être le pire de toute ta descendance, un baratineur de qualité, un voleur à tes heures perdues, parfois de bijoux mais surtout de coeurs. T’avais rien d’un chic type, t’avais rien du golden boy que les parents adorent et que les filles finissent par épouser pour tomber amoureuse avec le temps. Toi, t’étais pas quelqu’un qui réglait les soucis, mais qui les empilait.

Seulement, voilà, des coins où te cacher, y’en avait plus. Tu te retrouvais sans issues, le temps du procès était arrivé et le juge n’attendra pas plus longtemps. Les phrases de Joseph résonnent dans ta caboche, cognent contre tes neurones et ta voix se fait désirer au bout de tes lèvres. Mais tu ne réponds pas. T’es ailleurs, mais pas trop. T’étais pas du genre à réfléchir, sinon tu serais pas dans cette situation, mais le fait est que le déni était de loin la meilleure de tes défenses.

Alors ton sourire de voyou ravage ta face, tu balances ton t-shirt à la gueule de ton pote. « T’y es pas du tout. Jack est un humanoïde qui a pour projet de réduire à néant l’espèce humaine. Un jour, j’l’ai vu cracher de l’huile de moteur, j’te jure. ». Ta machine pompe le reste d’énergie, le départ est imminent. « Trève de bavardages, tu m’as cassé mon plan de ce soir, je vais donc me consoler dans les bras d’une de mes nombreuses prétendantes. Puis, la prochaine fois, on essaiera de te sortir ce balais que t’as dans l’fion, j’te jure, ça t’fait oublier la techno dégueu’. ». Que tu dis en tapant malicieusement le petit popotin de Jojo. Un dernier clin d’oeil avant que ta silhouette ne s’engouffre dans la pénombre. Cours tant que tu le peux, Mal. L’heure du jugement dernier est proche.

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☾ Le Bâtard ☽
Joseph Monroe
Joseph Monroe
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MessageSujet: Re: What's wrong with a little touch? {Gangson}   What's wrong with a little touch? {Gangson} EmptyDim 4 Aoû - 18:50

Pendant un court instant, Joseph se demanda ce que ce serait d’être Mal. Enfin, bien évidemment, pas d’être semblable à Mal en tous points, cependant, faire preuve d’aussi peu d’inhibition quelque soit le défi à relever était certainement une vertu des plus enviables. Qui sait ? Il détestait se perdre dans des conjonctures et des rêveries stériles dont le simple but était fantasmer ce qui aurait pu advenir, mais peut-être qu’il aurait été plus épanoui dans sa vie personnelle s’il avait été comme Malcom. Et logiquement, moins lui-même. C’était même certain. Pourtant, Joe n’avait jamais tenté de reproduire les comportements de son ami, d’adopter son attitude souvent puérile mais qui avait le mérite d’être spontanée, ou même de se gorger de sa confiance en lui dantesque. Comprendre l’auto-sabotage perpétuel dont il faisait preuve serait sans doute un boulot pour un psychologue émérite, mais le premier concerné n’était pas du genre à s’intéresser à ce genre de sujet. En revanche, Tata Katie et Brie étaient férues de développement personnel, si jamais elles venaient à s’ennuyer durant cette saison estivale... Y’avait un peu tout à retaper chez Joseph Monroe, du sol au plafond, couenne et cerveau.

T’es au courant que l’exhibitionnisme est sanctionné par la loi ?
siffla Joseph, amusé malgré lui.

Depuis le temps, il était habitué aux fantaisies de son ami. Le plus surprenant aurait été qu’il s’enferme dans un carcan de sérieux et de discipline, dans lequel il aurait probablement étouffé au bout de quelques secondes. Il était également probable que même les passages à tabac ramboesques de Bill Monroe n’auraient pas réussi à dompter le feu follet qui cramait devant lui depuis tant d’années maintenant. Comme pour confirmer cette remarque poisseuse d’amertume, l’atmosphère presque intime entre les deux garçons fut tournée en ridicule en à peine quelques micro-secondes par les tortillements de Mal, qui, supposait Joseph, étaient sans doute calqués sur le rythme lointain de la musique de l’Ace. Les sourcils impeccables de Joe s’élancèrent jusqu’aux vaguelettes d’angoisse qui marquaient perpétuellement son front. Néanmoins, les joues du blond virèrent très vite au cramoisi lorsque Mal commença à soulever son haut et Joe eut la décence de détourner le regard. Enfin. C’était surtout Malcom qui avait la décence de ne pas venir onduler sous les yeux voilés de Monroe, qui riait timidement malgré tout.

Oh non, ça fait gros beauf de faire ça, par pitié, gémit Joseph qui voyait bien trop de mecs luisants jouer à contracter leurs pectoraux inexistants le long de la piscine.

Joseph ne voulait pas casser le moral de Mal, mais pour être honnête, il le trouvait tout de même un peu raide. On voyait bien qu'à part détaler dès qu'un mec un peu baraqué le prenait en chasse, il ne faisait pas beaucoup d'activité physique. Pas étonnant que les filles en jupe courte ne le surnomment le lapin. Fallait bien que quelque chose lui serve d'exutoire.

Visiblement, les conseils bien huilés de Joe n'avaient pas tout à fait retenti dans le cerveau engourdi de Malcom Grayson, car celui-ci ne prit même pas la peine d'acquiescer ou même de laisser échapper un grognement signifiant "t'es ni ma mère, ni mon psy, Monroe". En revanche, le seul remerciement de sa part fut un tee-shirt bariolé qui vint s'échouer sur les bouclettes hirsutes de Joe.

Putain ! Mec, ton tee-shirt empeste ! protesta Monroe en attrapant du bout des doigts le tissu saturé de transpiration acide et d'effluves de cigarette.

Joseph ne fit cependant pas remarquer que l'on pouvait distinguer, à travers l'odeur caractéristique de Mal, une eau de Cologne qu'il ne pouvait et ne souhait pas identifier tant l'odeur suave lui était insupportable.

Je t’ai rien cassé du tout, c’est l’autre qu’est parti en courant comme une flippette, contra Joe, plein de mauvaise foi. Et, ah... oh. D’accord. Lui aurait plutôt conseillé à son ami d'aller se reposer pour mieux anticiper sa confrontation avec Freckles, mais bon... Après tout, ça n'allait pas finir dans un bain de sang.Et non, Mal, je ne veux pas que tu touches au balai dans mon fion, je suis très bien comme je suis, murmura t-il, un peu attristé par la remarque.

Il n’était pas si rabat-joie que ça, tout de même ? Ce n’était pas de sa faute s’il s’ennuyait dans les clubs et que la foule avait tendance à le répugner... Il détestait tellement ce genre d’endroit que même après sa rupture avec Paul, il n’avait jamais poussé la porte d’un bar où il  pourrait rencontrer d’autres d’hommes, autant par angoisse que par manque d’envie. De toute façon, il n’était pas prêt : ni prêt à séduire quelqu’un, ni prêt à supporter de nouveau le rejet si jamais il devait en subir un. Micky Quirke et Brie Monroe ne se connaissaient ni d’Eve ni d’Adam mais pourtant, ils lui avaient donné le même conseil : « Mais enfiiiiiin, Joseph, » avait glapi sa soeur à l’autre bout du fil, « tu vas pas te pourrir le moral pour un vieux, tout de même. Il faut soigner le mal par le mal, te remettre en selle avec un bel étalon et en avant la musique ! » Au delà des métaphores de style rodéo, Brie n’avait sans doute pas tort. Cependant, Joe avait préféré se lover sous sa couverture et se goinfrer de cochonneries en pleurant toutes les larmes de son corps. Heureusement que Micky était venu le secouer car sinon, Joseph serait probablement encore sous sa couette à l’heure qu’il était. Lorsque Micky lui avait demandé d’un air penaud s’il voulait un câlin, Joe lui avait aboyé dessus avec la même voix râpeuse que celle de la gamine possédée dans l’Exorciste, sa bouche couverte d’éclats de chips. En parlant de câlin...

- La prochaine fois que tu me touches les fesses, j’te... MAIS ENFIN, MAL, TON TEE-SHIRT !

Éberlue, Joseph regarda son ami s'éloigner. A vrai dire, il eut plutôt le temps d'apercevoir une silhouette dégingandée qui s'éloignait, qui courait vers la lune, vers de nouvelles aventures délurées, alors que lui-même s'apprêtait à rejoindre le confort familier de son lit. Monroe étouffa un bâillement.

La soirée avait été riche en révélations.
Et Mal courait bien trop vite pour que Joseph le miro ne puisse le suivre.


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