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 Just a little of that human touch [PV Mister Dixon]

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☾ Le Nirvana ☽
Danny Olson
Danny Olson
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Télégrammes : 23
Pièces : 86
Alias : Baboom
Portrait : Robert Sheehan
Disponibilité : Connexion tous les jours, pour les réponses ça dépendra ;)

En quelques mots : Un bout des 70's en plein 90's
Curiosité : Syndrome de la main étrangère. Quand Danny est stressé, tendu ou simplement anxieux ou impatient, sa main (ça peut aller jusqu'à tout le bras) est agitée de gestes brusques et secs pouvant aller jusqu'à la torgnole hasardeuse.
Aptitude : Une bouche apparaît et disparaît dans sa paume droite. Elle est intégralement équipée, mange et cause. Elle est plutôt fun et cool même si elle se montre parfois froide et calculatrice (et ça c'est pas namaste)


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MessageSujet: Just a little of that human touch [PV Mister Dixon]   Just a little of that human touch [PV Mister Dixon] EmptyJeu 11 Avr - 13:37


Il n'avait pas dormi de la nuit. M'enfin, vu l'heure à laquelle, Danny s'était levé, c'était pas non plus un exploit ou une épreuve. Comme à chaque dimanche matin où les circonstances (et son état) le permettent, il allait s'avachir sur l'un des bancs près du parvis de l'église. Pure coïncidence ou génie architectural, le fait était que le dit parvis bénéficiait d'un ensoleillement maximal durant l'office du matin. L'endroit était idéal pour lézarder en profitant des voix des fidèles. Bien qu'appartenant à aucune mouvance religieuse, Danny ne pouvait rester insensible à l'émotion qui se dégageait des chants. Ca l'apaisait en quelque sorte. A moins que cela ne lui rappelle cette époque où il évoluait sans cesse au milieu des rires et des chansons.

L'office en cours touche à sa fin. Danny étouffe un baîllement paresseux derrière sa main gauche. Lunettes noires sur le nez, son regard se pose sur les portes de l'église qui ne vont pas tarder à s'ouvrir pour libérer le brave troupeau. Avec nonchalance, il plante une cigarette entre ses lèvres, l'allume avant d'en tirer une longue bouffée. Les cloches sonnent et le spectacle commence.
C'est toujours les enfants seuls qui sortent en premier. Ils dévalent les marches du parvis en piaillant, s'éparpillant comme des mignons petits moineaux. La seconde vague est constituée par les familles. Tout le monde a sorti les fringues des grandes occasions. Les épaules de Danny remuent doucement à cause d'un rire qu'il contrôle. Il baisse les yeux sur sa propre tenue (une paire de jeans élimés, un long caban noir aux manches et au col bordés de fausse fourrure violette, un tee-shirt aux couleurs fluos, une paire de boots noires) Peut-être pas conventionnelle mais ô combien confortable. Le carnaval se poursuit avec les jeunes couples souriants sortis d'une pub, les ados qui profitent de quelques précieuses minutes pour oser des rapprochements et enfin ceux qui ont dû traîner les pieds pour entrer et qui traînent encore les pieds pour sortir. La dernière à quitter les lieux est l'aïeule de la communauté qui aura un enterrement du tonnerre. Après qu'elle ai salué le brave curé, ce dernier referme les portes. La vieille lui jette un regard sombre, pour sûr il doit représenter tout ce que sa génération d'esclave du travail déteste, auquel il répond par un salut joyeux de la main. Le soleil est sur le point de quitter le parvis et Danny également. Du moins, ça aurait du se passer comme ça mais il y a quelqu'un de l'autre côté de la petite place, sur le banc jumeau. Et ça, c'est pas commun

Danny plisse les lèvres en observant le rouquin qui a le regard rivé au sol comme si ce dernier allait lui révéler une vérite profonde et bouleversante. Merde. Il a l'air pas très bien ce gugusse. Sur un coup de tête, il décide de se lever et d'aller le rejoindre. Le temps de traverser le parvis, une nouvelle roulée s'est accrochée à ses lèvres. S'installant sans aucune gêne aux côtés du rouquin, Danny relève ses lunettes noires au-dessus de son front avant de poser son regard clair sur l'autre. Mauvais sermon? lâche-t-il comme s'il disait "mauvaise journée" à un collègue de bureau devant la machine à café. En temps normal, ils ont tous la banane en sortant...
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☾ La Frontière ☽
Jeremy Dixon
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Alias : dilione.
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Disponibilité : connexion régulière inshallah.

Métier : journaliste-reporter pour une chaîne régionale.
En quelques mots : reporter, il déballe les petits secrets en espérant qu'on ne devine pas le sien.
Curiosité : au bal masqué, oh-eh oh-eh... passion pour le déguisement qui l'habite depuis sa plus tendre enfance.
Aptitude : il a vu une fille dans le miroir. une fille qui n'avait rien à voir avec lui, et pourtant, il n'y avait personne d'autre. juste lui et sa nouvelle apparence, volatilisée en un instant.


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MessageSujet: Re: Just a little of that human touch [PV Mister Dixon]   Just a little of that human touch [PV Mister Dixon] EmptyVen 19 Avr - 22:46

Ça fait bien une demi-heure que le service a commencé, et Jeremy réprime, non sans embarras, un énième bâillement. C'est pas souvent qu'il accompagne ses parents à la messe, en tout cas depuis qu'il est rentré à Silver Grove - il se contente habituellement de passer chez eux le dimanche soir, histoire de clôturer la semaine avec une certaine classe, rituel qui maintient son statut de fils adulé. Mais hier, alors qu'il déjeunait en tête à tête avec sa mère, elle lui a signifié que sa présence à la messe hebdomadaire lui ferait du bien, et il s'est dit qu'il allait lui faire plaisir, d'autant plus que ces derniers temps, Jolene déserte l'église. Sa petite sœur a beaucoup moins de scrupules que lui, de toute façon. Il ne sait même pas si elle se rend compte que leur manque de foi chrétienne à tous les deux est la source de bien des inquiétudes pour la matriarche. Mais bon, ils n'allaient pas non plus faire semblant, si ? Ce serait sans doute pire. Alors ce matin, Jeremy s'est réveillé de bonne heure, a enfilé sa chemise blanche et ses mocassins, et s'est assis auprès de sa mère sur l'un des bancs de l'église. Il effectue le signe de croix en mode automatique, mime les paroles des chants du bout des lèvres sans vraiment émettre de son. Sa mère lui adresse un sourire. Elle sait qu'il n'y croit pas, il ne lui cache pas, mais sa présence lui suffit, on dirait.

Alors qu'il écoute vaguement les jolis mots du maître de cérémonie, que son corps s'avachit malgré lui et qu'il tente multiples étirements faciaux pour revenir à la vie, le fils Dixon regrette le temps où il pouvait tourner la tête et apercevoir Jo sur le banc d'à côté. Ils se feraient deux trois grimaces, s'étrangleraient de rire et finiraient par se barrer pendant la quête. Mais son pote n'est plus sur le banc d'à côté. Lui, il a eu la bonne idée de ne plus se pointer. Prenant conscience de son propre monologue plaintif et, par la même, très peu constructif, Jeremy tente de se ressaisir : aller, c'est sûrement déjà la moitié, ça fera plaisir à maman... Alors que le pasteur laisse place à un nouveau chant, Jeremy ouvre le petit livre qui se trouve devant lui et cherche la page. 116, 117... 122... Ses doigts font défiler les pages, ses doigts... Ses doigts ?! Longs, fins... Trop fins, trop... féminins. Le sang du reporter ne fait qu'un tour, et sa main libre se porte à ses cheveux... longs. Pétrifié, il prie (un regain de foi beaucoup trop hypocrite) pour que sa mère n'ai rien remarqué. Heureusement, il est au dernier rang, peu de gens peuvent le voir. Il ouvre la bouche pour chanter, mais c'est une voix de femme qui en sort. Ses mains changent soudain d'aspect, elles redeviennent les siennes, mais ça ne suffit pas à le rassurer. Il doit sortir, et vite : c'est la première fois que ça arrive dans un lieu public, et c'est beaucoup trop risqué de rester là. Doucement, il se lève et s'éclipse par la porte d'entrée, qu'il franchit le plus discrètement possible.

Il s'est écroulé sur le premier banc qu'il a trouvé - Dieu merci, la place est quasiment déserte, le premier pécore étant à bonne distance. Il ressasse les événements : c'est la quatrième fois qu'une transformation de la sorte advient, ou du moins qu'il s'en rend compte. Une idée effroyable qui lui a déjà traversé l'esprit sans qu'il ne la considère vraiment lui revient à présent en pleine gueule : se peut-il qu'il s'agisse d'une hallucination ? Peut-être qu'il est malade, après tout : qui, à vingt-quatre ans, possède plus de trente costumes différents et passe des après-midis à imiter des personnages fantasmés ? Sûrement pas un sain d'esprit. Alors, est-il fou ? Sa passion se manifeste-t-elle maintenant en délires, le mènera-t-elle droit vers l'asile ? Il a toujours assumé son adoration du déguisement, il s'est toujours dit qu'il ne croirait pas les méchancetés qu'on pourrait lui dire là-dessus. Sauf qu'avec ce délire de changement de sexe incontrôlé, il finit par se les balancer à lui même, les atrocités.

"Mauvais sermon ?". La voix inconnue le fait sursauter. Prisonnier de ses pensées, il n'a même pas remarqué la silhouette du type qui se tient en face de lui. Merde, c'est qui lui ? Par réflexe, Jeremy jette un coup d’œil à ses mains qui, à son grand soulagement, sont restées les siennes. "Merde, tu m'as fait peur, mec", il répond, mais il constate avec effroi que c'est une voix de femme qui s'échappe de sa gorge. Il fixe le gars, les yeux écarquillés, n'osant rien dire d'autre. A-t-il remarqué l'anomalie ? Il se barrerait bien en courant, mais il ne connait pas ce type, et dans le village, vaut mieux savoir à qui on a affaire, surtout lorsque quelque chose de compromettant arrive. Une seule solution : faire comme si de rien était, attendre de voir sa réaction. Il a pas l'air con, comme ça.
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MessageSujet: Re: Just a little of that human touch [PV Mister Dixon]   Just a little of that human touch [PV Mister Dixon] EmptyMer 1 Mai - 19:55


Si l'inconnu sursaute à sa voix, Danny sursaute en réponse. Et ben, il se savait être souvent dans la lune mais visiblement, dans ce patelin, il a de la concurrence. Et sérieuse. Récupérant la roulée qui lui avait échappée des lèvres, Danny fronce à peine les sourcils en entendant la voix pour le moins très féminine de son voisin. L'excentricité, quelle qu'elle soit, c'est pas le genre de truc qui ferait pousser des glapissements de surprise chez Danny. Il ne relève pas le timbre flûté qui s'est échappé de la bouche de l'inconnu et ne change pas d'attitude malgré le regard mi-paniqué mi-étonné de ce dernier. Le visage de Danny s'illumine d'un sourire amusé tandis qu'il se vautre de nouveau sur le banc. Hé, j'te renvoie la remarque. soupire-t-il en optant pour le tutoiement vu qu'il a été qualifié familièrement de "mec"...enfin quelqu'un qui ne s'emmerde pas avec des conventions sociales aussi chiantes que désuètes.

J'ai pas l'habitude de passer inaperçu. lâche-t-il d'un ton enjoué en pointant sa poitrine de l'index avant de rallumer sa roulée. On semble me sentir venir de loin... poursuit-il en plissant les paupières avant d'enchaîner vivement Et je parle pas d'odeur corporelle ou de besoin maladif de parader, hein. C'est juste que c'est franchement rare qu'on ne me calcule pas avant que je sois si près. M'enfin... semble-t-il conclure en haussant les épaules avec nonchalance et un nuage âcre de fumée. Je dirais que c'est un bon signe puisque ça sort de l'ordinaire. C'est chiant, l'ordinaire.

Comme à son habitude, Danny cause et cause, prenant à peine une brève inspiration entre chaque phrase, laissant peu de place à son interlocuteur d'en placer une, sautant d'un sujet à l'autre, la tête vite parasitée par des tas de phrases sans aucun lien entre elles (à première vue). Tout en indiquant d'un geste du menton l'église, il revient sur ce qui l'a attiré jusqu'au rouquin. Avant de te gratifier d'un jumpscare, je te demandais si c'était un mauvais sermon que t'avais entendu là-d'dans... poursuit-il en agitant mollement la main. ...parce que généralement, ceux qui sortent de l'église sont souriants. Sauf pendant les enterrements. Ou à certains mariages. Enfin, t'avais pas la tête de la personne qui a trouvé l'illumination ou la paix. dit-il en reportant l'intégralité de son attention sur le rouquin. Fronçant le nez en esquissant une moue, il termine enfin. C'est peut-être indiscret comme question, non? Askip, c'est un truc intime...la religion...
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MessageSujet: Re: Just a little of that human touch [PV Mister Dixon]   Just a little of that human touch [PV Mister Dixon] EmptyMar 2 Juil - 20:04

Cette voix - sa voix ? - résonne encore dans sa tête. Un timbre plus haut perché que le sien - Jeremy n'a pas une voix très grave, mais tout de même, sa mue est arrivée à terme depuis belle lurette. Non, quand il s'est entendu chanter, il y a quelques minutes, ou juste à l'instant, quand il a parlé à cet inconnu, sa voix ressemblait à celle de sa sœur. Jolene est-elle en train de le posséder ? S'est-elle à ce point éloignée de l'Eglise qu'elle joue maintenant dans le camp adverse, aux côtés des démons et autres entités malveillantes ? Jeremy secoue la tête, agacé par ses propres pensées absurdes. Il est un homme de raison, et il trouvera une explication rationnelle à tout cela. Et cette explication, cette réponse qu'il cherche aux phénomènes qu'il subit depuis maintenant quelques semaines, doit reposer sur autre chose que sur sa santé mentale. Il n'est pas fou : il refuse profondément de le croire, et exclue coûte que coûte cette hypothèse. Pourtant, c'est celle qui permettrait d'expliquer le plus de choses, et partir du principe que son esprit est sain revient à affirmer l'existence de la magie, ou du moins d'une science très intrusive : comment, sinon, expliquer ses dernières transformations ?

Tout dans l'attitude du jeune journaliste témoigne de sa fatigue et de son tourment : le violent pétrissage de ses pauvres mains tandis que de nouvelles questions surgissent, la lèvre inférieure qu'il broie et qui prend une teinte violette, les yeux rivés au sol et qui ne clignent plus. Pas étonnant donc que cet inconnu se soit senti obligé d'intervenir. La silhouette, grande et enfantine à la fois, se dresse devant lui comme le clocher de l'église ; le sursaut qui la déstabilise fait l'effet d'un tremblement de terre. "Hé, j'te renvoie la remarque", il répond en s’asseyant. Mais qui c'est, lui, à la fin ? C'est pas tous les jours qu'on voie une nouvelle tête à Silver. Handicapé par l'imprévisibilité de sa voix, Jeremy renonce à lui poser la question. Par chance, le nouvel arrivant n'a pas l'air d'avoir besoin d'interaction pour parler. Le flot continu de parole qu'il déverse sort peu à peu le jeune Dixon de sa stupeur. Il finit par l'écouter, et se surprend même à rire lorsque l'homme parle de son odeur corporelle. Encore un original, celui-là. Le genre qui se livre en deux secondes, qui se soucie peu de ce qu'on peut bien penser de lui. Son opposé, très certainement.

Au bout de quelques phrases, le monologue approche dangereusement à sa fin. Jeremy, questionné de près ou de loin au sujet de sa foi, est beaucoup moins dérangé par l’indiscrétion de cette question que par sa capacité physique à y répondre. Il temporise, prend une grande inspiration, fait mine de réfléchir. Il se gratte la gorge : miracle ! On dirait que le son produit a retrouvé sa fréquence habituelle. "Si tu veux mon avis, je dirais que t'es pas souvent allé à l'église... Parce que l'illumination divine, on a tendance à la trouver beaucoup moins souvent que le sommeil". Il sourit, plutôt satisfait de sa réponse, et surtout ravi de s'entendre parler correctement. Profitant du petit silence qui suit, il porte un regard plus attentif sur son interlocuteur. Sa tronche a l'air d'être à la hauteur de sa personnalité. Des yeux pétillants, surmontés d'une masse informe et pourtant harmonieuse de boucles noires. Ils ont sûrement le même âge, ou pas loin. Bien qu'il sorte de nulle part, le type dégage quelque chose, il met en confiance ; alors sans trop savoir pourquoi, Jeremy décide qu'il mérite une vraie réponse. "Le sermon n'était pas passionnant, c'est vrai, mais peut-être que si j'avais eu la foi, je l'aurais apprécié... J'en sais trop rien, à vrai dire".

Encore un dimanche matin à refaire le monde. Même adulte, et même sans Joseph, il semblerait que l'aîné Dixon a encore trouvé le moyen de sécher la messe pour entreprendre ses propres interrogations métaphysiques. Un vrai mauvais garçon. "T'en penses quelque chose, toi, de tout ça ?", continue le reporter. Il voit la fumée sortir de la bouche de son compagnon de banc et hésite à lui demander du feu, mais il se dit que prendre sa pause clope pendant la messe l'éloignerait peut-être un peu trop de ses principes.
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