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 les bancs publics ⸗ ft. micky

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☾ L'Aphrodisiaque ☽
Sam Monday
Sam Monday
☽ ☽ ☽
Télégrammes : 110
Pièces : 483
Alias : sheneneh
Portrait : alessandro mahmood / kreature (avatar) ; siren charms (signa) les amours imaginaires, dolan (quote)
Masques : ana(stasia)
Disponibilité : comme on peut eh

Métier : asphalteur. ici et là pour faire sourire et frémir. paradis des nuits, artifice des délices.
En quelques mots : charmeur de serpents, sale gosse qui a arnaqué le système pour s'y faire une place. prédestiné à dormir au bout d'une corde les pieds dans le vide, maintenant perdus dans les draps de n'importe qui pour vivre l'âme légère.
Curiosité : résistance aux drogues. l'a jamais la sensation d'être stone. doit toujours prendre plus que les autres pour sentir la tête vaciller, alors abandonne l'affaire.
Aptitude : salive psychotrope. les lèvres qu'il lèche du bout de la langue, les lèvres qu'on vient embrasser avec frénésie et addiction. crachat qui fait planer.


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MessageSujet: les bancs publics ⸗ ft. micky   les bancs publics ⸗ ft. micky EmptyLun 15 Juil - 1:20




les bancs publics


Y’a des fois, comme ça.

Ça tourne mal.

Sam il frappe jamais en premier. C’est pas pour autant qu’il a pas constamment une lame sur lui. Y’a des fois où il repense au massacre qu’il a failli déclencher plus jeune, et il se dit qu’il aurait dû tout faire au couteau. Probablement qu’il aurait fait autant de morts — zéro — mais au moins il aurait eu de la dégaine.
C’est le genre de pensées qu’il a dans ces moments-là. Quand il erre dans la nuit, à moitié défoncé par la fatigue. L’est éveillé mais en l’espace de deux ou trois secondes, il pense à des choses délirantes. Comme des enfants qui s’échappent de leur chambre la nuit, pour aller taper dans le tiroir à gâteaux de la cuisine. Des pensées furtives, surprenantes. Peut-être l’inconscient qui parle. Un discours désarticulé, des mots qui se coupent les uns les autres.
Sam il frappe jamais en premier mais il a toujours un couteau avec lui. Parfois c’est dans sa poche qu’il le glisse, tout simplement. D’autres fois, et plus fréquemment, il le glisse dans sa chaussette. Ce soir, il l’a dans son jean.

Le mec c’est un nouveau client, d’un an plus jeune que Sam, sûrement. D’ordinaire il fait pas les jeunes, parce qu’il sait que la plupart sont aussi fauchés que lui. Et une pipe réalisée c’est une pipe qui doit être payée. Les « tu me suces et je te paie un verre » ça n’existe pas avec Schéhérazade. Mais lui l’a une putain de caisse, et l’est plutôt beau. Un grand gaillard qu’a le crâne qui caresse presque le plafond de l’auto. La pute finit par monter.

Au début c’est rien de spécial, il connaît. Un type lambda qui aime les filles mais voudrait essayer un mec une fois, et comme t’étais là, je me suis dit pourquoi pas, mais ça veut pas dire que. Sam l’écoute plus, l’est déjà en train de le caresser. Il prévoit la totale, pour tirer un maximum de blé de ce fils de trader ou quelque chose comme ça.
Une heure après c’est plus la même chanson, l’a l’air bien sûr de ce qu’il veut le quaterback. L’a juste jamais osé être dominant avec les gamines qu’il a l’habitude de soulever, alors il se dit qu’avec une pédale c’est l’occasion. Quelque part, deux choses anormales s’annulent, alors sûrement que les délires comme ça sont normaux s’il les fait avec un mec.
Sam ça le dérange pas, Sam c’est un gémeaux. Il s’adapte, il alterne. Et puis le mec est grand, musclé, bien fait. Il profite même un peu, Sam. La première baffe fait du bien.
La deuxième un peu moins.
La troisième c’est Schéhérazade qui la donne. Une pute qui frappe le dieu du stade. Forcément, ça se barre en couilles.

Sur le coup John Doe l’est sonné, s’y attendait pas. Sam voit le manque d’expérience, Sam sent les soucis, alors il se casse. Remet son slip, son t-shirt. Va se rincer la bouche avant de remettre son jean.
Y’a des choix qui ont l’air de rien, alors que pourtant. Dans la salle de bain John lui tombe dessus, chope son cou. Le traîne jusque dans la chambre et le fout sur le lit.
Mais l’éphèbe il sait pas. Sait pas que d’eux-deux, le tueur en puissance c’est la pute.

Deux taxis ont refusé de le prendre.
Trois voitures sont passées devant un mec avec le pouce en l’air.
Il a compris avant la quatrième voiture. Il a enlevé le t-shirt trempé de sang.
Il s’est donc retrouvé à moitié à poil dans la voiture d’une grand-mère.
Le reste de la route, à pied. Une ville à traverser, la route de forêt qui lie le patelin à Silver Grove et le trajet pour atteindre l’appart.

Ça fait deux heures qu’il marche, il est au bout du rouleau. L’a remis son t-shirt parce que ça caille et qu’il a peur qu’un loup vienne le violer dans un fossé. Les pensées nocturnes, les pensées lugubres.
L’a son cran d’arrêt déplié à la main, lame contre le poignée, prêt à dégainer.
Il aperçoit l’entrée de la ville. Putain, l’en peut plus, s’étonne de pas être encore crevé. Littéralement. Le premier banc qu’il voit, il s’y étale n’importe comment. S’y endort.

Comme une merde. Le couteau glisse de ses doigts.

L’est inerte. À cette heure-là on pourrait croire à un clochard éventré sur une assise publique.

Mort jusqu’à ce qu’un manant vienne le réveiller.


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☾ Le Miroir ☽
Micky Quirke
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Alias : gomorrhe.
Portrait : maxence danet-fauvel + kawaiinekoj.
Disponibilité : ( 5/4 )

Métier : enfant terrible et espiègle ; barman à l'ace of spades.
En quelques mots : une musaraigne, une petite souris dans un trou à rat qui te regarde et qui t'observes. il t'aime bien, tu as de la chance.
Curiosité : si tu te penches sur son torse, tu pourras les entendre ; comme des jumeaux qui battent à l'unisson. deux cœurs dans sa poitrine : deux fois plus d'amour ?
Aptitude : deux cœurs, deux lui. jumeau parasite, monstre qui pousse de lui comme une mauvaise herbe, qui vole son second cœur.


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MessageSujet: Re: les bancs publics ⸗ ft. micky   les bancs publics ⸗ ft. micky EmptyMer 24 Juil - 8:40

la fermeture du bar, c'est toujours un moment d'exception.
moment où on prend du temps, rincés par le service qui a duré toute la nuit. fatigué de la musique, tant et si bien qu'il est parfois plus agréable de travailler dans le silence. on nettoie la salle, on nettoie le bar. on ferme tout, on range tout bien, pour que demain ça soit encore pire que le bronx de new york durant les années de la prohibition. ranger, déranger. déranger, c'est mettre aussi de l'ordre dans sa vie. ordre chaotique, mais ordre quand même.

toujours est-il que l'appartement de micky est encore pire que le bronx de new york durant les années de la prohibition. l'avantage, c'est qu'il en a un. le second avantage, c'est qu'il s'y rend, dans l'espoir de passer une bonne matinée.
il ne dit plus "passer une bonne nuit" lorsqu'il s'agit de dormir. ça fait huit ans qu'il ne dort plus la nuit, mais le matin. qu'il profite du gazouillis des oiseaux pour s'endormir, et de la fraîcheur matinale pour survivre aux chaleurs d'été. l'hiver, c'est autre chose encore. au moins, il n'est pas obligé de dénuder son corps avec ce rythme-là de vie. l'éternel micky en sweatshirt large et godasses trouées a trouver sa place dans ce monde de merde.
si on peut appeler ça une place.

trêve de futilités.

la silhouette sur le banc lui colle une drôle de sensations. la même qu'il avait quand il retrouvait quelqu'un allongé dans un coin de rue à portland. ou dans un caniveau, ça dépend de la personne. à une époque, il allait toujours voir si l'éclopé ou l'éclopée allait bien. si il ou elle n'avait besoin de rien. si il ou elle était simplement vivante. avec le temps, il a appris que ça le mettait plus en difficultés qu'autre chose. les agressions n'étaient pas le problème : c'était la personne morte qui lui faisait le plus bizarre. d'étranges fourmis devant les yeux, un goût de fer dans le palais, les deux cœurs qui battent plus lentement mais plus fort. son souffle qui se coupe, ses paupières qui s'ouvrent, et ses pas qui ralentissent.

à chaque fois, c'était le même dilemme. soit tu l'abandonnes là, soit tu l'emmènes quelque part, un hôpital par exemple, soit tu vas chercher les flics. en aucun cas, la dernière option n'a été une bonne option pour lui. hélas, ça a toujours été la seule véritablement adéquate. il ne compte plus le nombre de fois où il a été traîné comme suspect numéro un, alors que la victime n'était qu'un camé qui a overdosé. le plus difficile, c'est quand il connaissait la triste personne.

à silver grove, la police le connaît bien. ce bon vieux shérif. micky sent la tendresse d'un père quand l'homme pose les yeux sur lui. il bougonne, mais au fond est presque amusé de le voir s'infiltrer dans le lycée pour dessiner des bites aux tableaux. l'histoire de ce pauvre homme est connu de tous. aussi, et étrangement, s'adresser directement à lui en cas de corps retrouvé lui fait beaucoup moins peur.

la personne, sur ce banc, tenait un couteau ensanglanté. les cœurs de micky ratent un battement ; est-ce son sang ? il déglutit.

naturellement, ses pas l'approchent. il chasse l'arme d'un vif geste du pied.

gros. réveille toi. il a jeté un oeil à sa poitrine, ou son ventre, s'assurer qu'il respire encore. tu peux pas rester là. il ne s'excuse pas de le réveiller. pas le temps. les seules personnes qui commencent doucement à activer la ville ne vont pas tarder à attirer d'autres oiseaux de jour. aussi, le rat des rues aimerait ne croiser personne. n'aie pas peur. il a presque murmuré. tenter d'être rassurant en hâte avec quelqu'un qui vient de se réveiller, c'est comme essayer de se lécher les parties en passant par le dos. tu viens ? je t'emmène en sécurité.

il s'était accroupi près de l'homme pour se faire moins grand, moins intimidant.
alors, lorsqu'il se relève, il dévoile sa nature d'asperge sauvage.
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