| Sujet: (BRANDI) I'll be marching through the darkness 'til the morning lights Sam 30 Mar - 10:20 | |
| Brandi CraneI won't break☾☾☾
— IDENTITÉ ☽ Brandi... le prénom le plus pourri de la terre, elle le reconnaît facilement la brunette. Faut dire que les frères ont peut-être eu à peine plus de chances qu'elle, parce qu'eux, ils étaient désirés, et qu'elle n'est qu'un craquage de capote. Un imprévu suceur de tunes. Alors ils ont rien trouvé de mieux que de lui filer le nom d'une effeuilleuse ou d'une catin. Crane, c'est le nom qui tire un peu plus vers le fond, qui rappelle le père qui bosse à la scierie, ce soulard que ses frères ramènent ivre mort au bercail. Celui qui rappelle la mère qui se prend pour une diva, qui sait même pas se rhabiller correctement et qui fume des pétards. Ca fait des générations qu'ils trainent dans le coin, qu'ils ont cette réputation de toujours finir dans cette misère qui leur colle aux basques. — ÂGE ☽ 23 ans qu'elle chemine en ville, trop douce, trop serviable, trop malléable, rejet des parents, protégées de ses ainés. — DATE ET LIEU DE NAISSANCE ☽ Ils en savaient rien qu'elle était là lorsqu'elle a pointé le bout de son nez. Déni de grossesse, le ventre trop lisse, trop plat, gamine non désirée qui n'a jamais osé prendre trop de place, pas même lorsqu'elle a ouvert les yeux sur le monde en cette matinée du 18 mars 1969 à Silver Grove. — NATIONALITÉ ☽ Américaine de ce qu'elle en sait, elle a peut-être la curiosité d'avoir d'autres origines mais les Crane sont trop ancrés dans cette ville pour lui offrir l'espoir. — ÉTAT CIVIL ☽ Y a bien eu quelques ères qui lui ont brisé le cœur, qui l'ont prise pour ce que son prénom clame. Mais y a les frères qui veillent, un peu, juste un peu, pour éviter trop de conneries. Elle s'enlise dans le célibat dernièrement. — OCCUPATION ☽ Elle a pas fait mieux que la mère, Brandi. Serveuse, c'est ce qu'elle est, parce qu'elle a pas fait pire non plus, heureusement. Parce qu'elle y serait presque prédestinée... mais à tout prendre, elle sert des cafés, des tartes, avec son plus beau sourire, petit chaperon rouge que les loups scrutent, prêts à l'attirer dans la forêt, loin de la lumière. — GROUPE ☽ coupe. — MOODBOARD ☽ clique (si vous en avez créé un). — AVATAR ☽ Georgia Fowler. — CRÉDIT ☽ Morrigan. |
|
☽ vanités
i. please introduce yourself. La gamine Crane, la seule, l'unique donzelle qui n'était même pas désirée. A croire que les parents se seraient contentés de ses frères. Elle, c'était le poids supplémentaire, la capote qui n'aurait pas du craquer durant cette baise. Celle qu'on a poussé à se rendre utile, à gagner son pain pour ainsi dire, et qui n'a rien trouvé de mieux que de courber l'échine, d'obéir, de se sentir coupable de rendre la vie de ses parents trop compliquée. Peut-être que ça date de la grossesse, quand elle restait si petite dans le ventre de sa mère qui ne prenait pas un pli malgré les 8 mois écoulés. Elle a toujours été du genre à s'effacer, à ne pas voir forcément le mal, à se laisser racketter parce qu'elle rendait service, parce qu'elle pensait que les autres en avaient plus besoin qu'elle.
Serviable, généreuse, sensible, indulgente, douce, innocente, souriante, naïve dans le sens où elle ne parvient pas à discerner le mal chez les autres, rêveuse, obéissante, tactile, boudeuse, fragile, quelqu'un sur qui on peut compter, fidèle, loyale, ne sait pas ce qu'elle veut, ni même où est sa place dans ce monde. Elle voudrait le savoir pourtant, laisser son myocarde s'étourdir pour quelqu'un qui ne tenterait pas de le lui briser.
Mais elle n'y voit rien Brandi, elle ne comprend pas quand on est en train de l'utiliser, de la manipuler. Même lorsqu'on le lui met sous le nez, c'est jamais tout à fait clair dans sa tête, parce qu'elle voudrait croire à mieux, qu'elle a toujours eu ce sourire si ouvert, si doux. Elle est cette fille trop rêveuse qui s'égare dans les rues de cette ville, qui n'a rien trouvé de mieux que de devenir serveuse comme sa mère, parce qu'elle ne savait pas quoi faire d'autre. Fallait bien se rendre utile, ramener des miettes pour survivre, et puis elle n'a jamais été certaine de ce que l'avenir serait. Elle sait juste qu'elle aime l'instant, la sensation du vent qui soulève ses cheveux, les gouttes glacées de la pluie quand elle se perd à même sa peau, la présence de ses ainés qui ont toujours veillés sur elle, un peu. Parce qu'ils ont toujours su qu'elle se ferait dévorer sans eux, trop fragile, trop douce, trop innocente, trop rêveuse. Comme si Silver Grove n'était pas parvenu à égratigner le verni protecteur. Y a Joe. Joe il a juré que le jour où il finirait par réussir, il l'emmènerait loin d'ici. Et ça l'a fait rire, Brandi, de l'entendre lui dire ça, parce qu'elle sait pas bien de quoi demain sera fait. Y a Bobby. Pas Bob, non, juste Bobby. C'est elle qui le rafistole quand il veut quand même aller mettre le nez dehors et qu'il fait jour. C'est lui qu'elle effleure, qu'elle taquine. Lui qui lorgne aussi sur elle pour s'assurer qu'il lui arrive rien.
Elle, elle regarde Dirty Dancing en rêvant que Patrick Swayze viendra lui aussi dire à son père qu'il ne faut pas la laisser dans un coin. Elle pleure devant Thelma et Louise et My girl. S'imagine se faire enlever par un Richard Gere complètement fou d'elle. Elle écoute Scorpion, U2, Bryan Adams, Whitney Houston, Michael Jackson, EMF, R.E.M., et esquisse quelques pas de danse sans vraiment le réaliser. Elle griffonne, elle se promène avec son polaroid, un peu artiste, un peu bohème. Et puis elle ouvre les yeux sur le monde qui l'entoure, ne sachant pas vraiment ce qu'elle fait vraiment là.
ii. mean streets of silver grove. Silver Grove, elle y est née, et si rien ne se passe, elle épousera sans doute un crétin du coin, et encore, si elle a de la chance, et finira par servir des tartes toute sa vie là où elle travaille déjà. Elle n'a jamais cherché à s'en échapper de cette ville qui l'a vu grandir, et même si elle n'y a pas trouvé sa place, elle n'est pas certaine de parvenir à la trouver ailleurs. Et puis quitter ses frères, ses amis ? Elle en a pas vraiment le cran. Pas toute seule. Et elle n'est ni Thelma, ni Louise, ni aucun prince charmant qui lui aurait fait ce genre de propositions. Pas que ça ne pourrait pas arriver. Après tout, qui sait de quoi demain sera fait ? En attendant, elle reste à distance de ce qu'on lui dit d'éviter, elle sert du café et des tartes, et elle reste une Crane aux yeux des habitants de la ville. Une fille qui finira sans doute jamais plus loin que le pommier tordu qui l'a vu naître.
iii. we're all mad here. Vision du mal erronée. On pourrait parler de naïveté, et là encore, on ne serait pas si loin de la vérité. Brandi, elle ne verrait pas le mal, même s'il était sur le point de lui sauter à la gorge. Elle en devient serviable, douce, souriante, une vraie petite boule de bonheur qui semble égarée dans un monde bien trop sombre pour elle, et où elle n'a visiblement pas sa place. Parce qu'elle a toujours été ce genre de fille à donner ce qu'elle avait à ses tourmenteurs sans même se rendre compte qu'ils se moquaient d'elle. Facette de sa propre personnalité, petite donzelle prête à s'égarer dans les bois, à quitter le sentier si on ne l'y retenait pas d'une main. Encore aujourd'hui, elle ne parvient pas à discerner les manipulations, ni les mensonges, ayant trop facilement tendance à croire ce que l'on peut lui servir comme bobard. A ne réaliser que le mal se love déjà à ses chevilles que lorsqu'il est trop tard pour disparaître. Elle voit le bon au fond de chaque être, même le plus vil en ce monde, et ça finira sans doute par la dévorer vivante, l'avaler jusqu'à la dernière parcelle de chair, avant d'être recrachée trop abîmée pour se relever.
iv. something strange in the woods. Phéromone du bonheur : Plénitude. Mieux qu'une came, meilleure qu'une drogue, on se sent bien auprès d'elle. On s'illusionne. On déraisonne. Tout semble meilleur en sa présence. A son contact on se sent bien, le mal-être s'évapore, chaque sensation positive pour l'autre, s'exacerbe, intensifiant cette impression d'être déjà bien. Il suffit d'un contact, d'une main qui l'effleure, de doigts qui vous esquissent. Elle offre ce simulacre de bonheur, cette sensation que tout va pour le mieux, et que l'on est heureux, que l'on touche le soleil, que l'on ressent sa chaleur, et tout le bien-être qui peut en découler. Ca s'entremêle avec sa curiosité, à croire que l'innocence qui voile les prunelles juvéniles ne font qu'intensifier cette fragrance qui s'agrippe à sa peau. Elle en distille une sorte d'addiction, parce qu'elle ne dose rien, ne maîtrise rien, n'en a, à vrai dire, pas même conscience.
☽ page blanche- Comme tu as de grandes oreilles, grand-mère ! - C’est pour mieux t’entendre. - Comme tu as de gros yeux, grand-mère ! - C’est pour mieux te voir, répondit-elle. - Comme tu as de grandes mains ! - C’est pour mieux te prendre, répondit-elle. - Oh ! grand-mère, quelle grande bouche et quelles terribles dents tu as ! - C’est pour mieux te manger, dit le loup, ... Brandi, c'est l'innocence, la naïveté, la douceur, telle le Petit Chaperon Rouge qui ne perçoit pas la noirceur du prédateur, telle Perséphone qui suit simplement Hadès dans les Enfers et goûte à un met offert par intérêt, ne remarquant pas les barreaux de sa prison prêts à se refermer sur elle. « Je te montre, attends. Ferme les yeux. »Elle souffle un rire, pouffe vaguement, un sourire greffé à ses lèvres délicates, mais obtempère. Les yeux clos, elle sent le pinceau qui fait frissonner sa peau. Elle n'y connaît trop rien à ces jeux artificiels. Sa mère n'a jamais pris le temps de lui apprendre, préférant la chasser lorsqu'elle s'attarde à l'observer. Corrosif T'as pas autre chose à faire ?! qui crachote sans cesse à ses oreilles à ces frêles souvenirs qui sont loin de faire d'elle la préférée de ses parents. Elle ne l'est pas, ne l'a jamais été, et il ne manquerait plus que le père la regarde d'une manière inappropriée pour qu'elle ait tout gagné et qu'elle ne remarque rien. Mais il s'est toujours désintéressé d'elle. La dernière. Le poids-mort qui devait se rendre utile plutôt que dévorer ce qui aurait dû leur rester à la fin du mois. L'effacée, l'invisible, l'insignifiante gamine qui n'a jamais voulu prendre trop de place. Celle qui a courbé l'échine face à ceux qui lui volaient ce qui était à elle sans même qu'elle trouve ça anormal. Celle avec un nom pourri qui laisse deviner la fadeur d'un caractère trop lisse. Pourtant, elle manque pas de passion, de fraicheur, de bonheurs simples qu'elle arrache à ses illusions. « Vas-y, ouvre les yeux. »Elle le fait, lorgne sur le miroir qui lui fait face, laisse ses dents venir mordiller sa lèvre avec hésitation, celle avec cette touche de rouge décadent. Elle se reconnaît difficilement, a l'impression que c'est "Brandi", l'autre, celle qu'on suppose en entendant son prénom, qui la regarde avec cet air dubitatif. « Je suis pas sûre... » qu'elle murmure, peut-être plus à son reflet qu'à celle qui vient de la maquiller. Parce qu'elle n'est pas certaine de se reconnaître, elle qui aime tant le souffle de vent sur sa peau, qui s'émerveille de la sensation des rayons du soleil sur sa peau, lorsqu'elle virevolte sur elle-même les yeux clos. Pourtant, elle prend son polaroid et fait une photo de son reflet, pas l'œil dans le viseur, mais elle a l'habitude. Photo qui finira sur son mur. Elle se pose en tailleur sur le lit, un pot de crème presque jeté sur le matelas, alors qu'elle en recueille du bout des doigts pour venir tartiner le visage de Bobby. Il est encore sorti au soleil. Et ça a encore abîmé son visage, mais elle ne lui fait aucun reproche. Au contraire, elle s'applique, se mord la lèvre, concentrée. Elle l'aime, Bobby, autant que Joe, peut-être aussi parce qu'elle a toujours comptée pour eux. Ils ont plus veillé sur elle que les parents qu'en avaient rien à faire d'elle. Pas importante. Quelconque. Incapable de voler un jour la vedette à la mère, parce que si l'une est vulgaire, Brandi c'est l'ovni, la pâquerette délicate que le vent menace sans cesse d'emporter. La douceur dans le moindre de ses gestes, l'éclat taquin au fond des yeux lorsqu'elle en a terminé, tout en veillant à ce que Bobby n'ait pas trop mal. Mais voilà, c'est fini, elle l'a suffisamment tartiné pour ce soir. Les cloques, ils les combattront à nouveau demain. Et peut-être un autre jour quand il aura à nouveau la connerie de sortir s'exposer au soleil. Elle s'inquiète un peu pour lui, parce qu'elle sait pas ce qu'elle ferait sans lui, sans Joe. Déjà qu'elle a pas bien conscience de ce qu'elle fout là, dans ce monde qu'elle ne comprend qu'à moitié. Pas qu'elle soit idiote, mais elle transpire cette innocence presque inconcevable. « T'as l'air... d'une crevette trop grillée recouverte de beurre. » qu'elle souffle, avant d'éclater de rire, de se laisser retomber en arrière sur le lit, les doigts encore graissés de la crème tartinée, les jambes toujours en tailleur. Contorsionniste de l'instant. Premier connard. Premier raté. Surement pas le dernier à lui tourner autour. Brandi, elle est gentille. Brandi, elle est pas si mal pour une Crane. Brandi... elle a le nom qui s'y prête. Alors il a pris le risque de tenter sa chance, de lui servir des "je t'aime" aussi factice que le regard insistant qu'il appuie sur son cul lorsqu'elle se tourne pour prendre un truc. Alors quand il l'a emmenée faire un tour dans sa caisse, elle a pas dit non. Quand il a posé ses lèvres sur les siennes, ses doigts envahissant venant courir sous son tee-shirt, elle a hésité. Et il lui a servi de nouveaux bobards, cette douleur qu'elle lui causait en refusant de l'aider. Pas qu'elle soit vraiment prête. Pas qu'elle en garde un souvenir intarissable de l'instant où il s'est perdu quelques minutes entre ses cuisses. Mais elle n'a pas compris pourquoi maintenant il ne veut plus d'elle, pourquoi il la rejette, pourquoi y a ces sourires en coin quand elle avance dans les couloirs du lycée. Première fois sacrifiée sur l'autel de la gloire d'un petit connard. Heavenly's Dinner. C'est là qu'elle a fini par échouer. L'avenir aussi flou que le présent peut l'être. Tenue de serveuse classique. Y a pire dans la vie. Y mieux aussi c'est sûr. Mais fallait bien ramener de l'argent à la maison. Fallait bien avancer un minimum, mais c'est difficile quand on ne sait pas trop, qu'on a le cœur à chaque fois brisé par des ratés de passage, quand on lorgne vers des rêves aussi chimériques qu'impossibles. Elle saisit les petits bonheurs, elle a ce sourire qui illumine ses traits, ses yeux, qui embellit une journée. Mais ça ne fait que quelques mois qu'on recherche encore un peu plus sa présence, que les habitués reviennent plus facilement quand elle travaille. Ca ne s'explique pas. Elle se dit juste que c'est le hasard. Et quand l'un d'eux lui fait un compliment, elle rougit, presque mal à l'aise mais se gorgeant de cette sensation de plaisir que ça fait naître en elle. Y a bien sa collègue qui retient sa main lorsque l'un d'eux osent la draguer. Qui répond à l'autre avant qu'elle le fasse qu'elle ne sortira pas avec lui. Ah oui ? Oui. Assurément, parce que c'est un connard et que t'y vois rien. Et y a cette main qui caresse l'intérieur de son poignet, qui l'effleure un peu trop longtemps. Mais elle n'en a pas conscience, lui offre un sourire, et repart servir les autres clients. Elle est lumineuse à sa façon, petit papillon auquel certains rêveraient d'arracher les ailes pour mieux la punaiser, quand d'autres s'évertuent à vouloir le protéger précieusement. Il y a les Diables et les Déchus, les doigts qui la retiennent quelques secondes comme pour prendre une dose. On se sent bien dans ce Dinner, plus encore depuis cette fameuse nuit de janvier.
©️ skate vibe
| AU DOS DE LA CARTE
— EN QUELQUES MOTS : Que dire... je suis nulle pour les présentations... je suis accro à Netflix comme pas mal de monde, j'écoute pas mal de musiques différentes... j'adore Halsey et je me laisse guider par Deezer pour les nouveautés. Je supporte pas la radio, je trouve les animateurs et leurs blagues pourries. — DISPONIBILITÉ : Je peux passer tous les deux jours, pour les réponses, c'est plus une fois par semaine, ou plus quand j'ai du temps. — COMMENT J'AI CONNU LE FORUM : J'ai vu de la lumière et je suis entrée — QUESTIONS & SUGGESTIONS : Est-ce qu'il serait possible de me réserver Georgia Fowler s'il vous plaît ? |
Dernière édition par Brandi Crane le Dim 31 Mar - 11:41, édité 20 fois |
|