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 Prince des flammes, t'as la queue qui crame (Gangson 2nd round)

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☾ Le Bâtard ☽
Joseph Monroe
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MessageSujet: Prince des flammes, t'as la queue qui crame (Gangson 2nd round)   Prince des flammes, t'as la queue qui crame (Gangson 2nd round) EmptyDim 1 Sep - 19:15


Hé, hé, toi, là, le petit blond !

Ce sont ces derniers mots qui agrippent la tête de Joseph, pas l'interjection qui trébuche sur quelques gouttes d'alcool.

Ouais, toi, là ! Viens-voir !


Des crocs tout jaunis scintillent dans le noir, baignés par la lumière du réverbère. Celle-ci vient se loger dans les sillons d'une peau brunie par les affres de la vie et un labeur probablement pénible, peut-être la récolte des fruits sous quarante degrés avant que les magnats de l'agroalimentaire ne dénichent une main d'oeuvre prête à s'y coller pour plusieurs dollars de moins. Monroe ne répond pas, mais décoche un regard menaçant.

Cependant, ce n'est probablement pas un petit blond qui va effrayer un vieux clodo blasé.

Tu veux jouer à un jeu ? J'm'emmerde ici... Avant j'étais à Portland... Un cousin m'a trouvé un taff dans l'ancienne usine de pneus, y'a queq' z'années... pis ça a fermé, hein ? D'puis, j'suis là... J'attends... T'as une clope ? Déblatère t-il en ravalant la moitié de ses mots, comme s'il avait peur de les perdre.

Joseph roula des yeux, indifférent à l'histoire tragiquement banale de l'homme. Il prit néanmoins le temps de fouiller dans sa veste qui avait vu des jours meilleurs, avant d'en sortir une Philip Morris effritée sur les bords. Il se demanda distraitement ce que la cigarette pouvait bien faire là, mais le clochard l'en avait délesté avant même qu'il n'ait eu le temps de se perdre en conjonctures.

Bon. C'est facile. J'tire une carte, tu dois deviner laquelle c'est. Vas y.

La solitude évidente de ce vieil homme l'effraie, le prend aux tripes, l'empêche de dire non. C'est comme un miroir qui lui indique avec cruauté ce qu'il pourrait devenir, d'ici une trentaine d'années. Pourtant, Joseph est du genre à se raccrocher aux branches, mais parfois les événements de la vie poussent à s'écraser au sol. Le clochard agite une carte.

As de pique. C'est ça, appuie l'autre, tout en tirant un second morceau de carton de son paquet. Neuf de cœur. Noir. Ouais, glapit l'autre. Deux de trèfle, rouge. Plus Joe tape dans le mille, plus l'autre s'excite, comme s'il avait parié gros devant une course de chevaux. Le vieux lui demande s'il joue au poker, Joe répond « de temps en temps », sans réelle inclinaison pour ce vice à vrai dire. Il faut avouer qu'il a déjà chapardé quelques centaines de dollars à Grant Miller.

Lucky n'était pas content.

(…)

Joseph ne sait plus pourquoi il a accepté de jouer avec le vieux clodo. Par pitié, sûrement. Mais maintenant, il fait très noir dehors. Nuit de velours, nuit sans étoiles. Il fera certainement gris demain, c'est la réflexion qu'il se fait en tournant les clés dans la serrure. À l'intérieur du petit logement ouvrier des Monroe, règne un calme placide et une odeur de clou de girofle. Dans le noir, Joe se dirige sans tâtonner vers la cuisine et se prépare un thé le plus silencieusement possible. Joe aime le thé, surtout quand celui-ci est au Jasmin. La saveur confère à ces quelques minutes de délice gustatif et olfactif une élégance dont le jeune homme n'est pas coutumier.

Une fois son breuvage infusé, Monroe fait quelques pas vers le canapé, allume la lampe dotée d'un abat-jour des plus désuets et laisse échapper un juron en apercevant une silhouette décidément familière, affalée sur le canapé vert bouteille avec la désinvolture de celui qui l'aurait payé comptant.

Ça va ? J'te dérange pas, Grayson ? Tu veux que j'te laisse mon garage pour culbuter une fille ou deux, tant qu'on y est ? Gronde Monroe, qui a l'impression de vivre cette situation très agaçante environ une à deux fois par mois.

Avec une telle furtivité et une telle propension à s'approprier ce qui ne lui revenait absolument pas de droit, Mal aurait dû se lancer dans une carrière de cambrioleur au lieu de livrer des pizzas à la chaîne.

Ceci dit, Joseph est encore debout alors que Malcom Grayson était étendu sur son canapé tel un bourgeois de la Rome antique.

Les aléas de la vie, encore une fois.
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Mal Grayson
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MessageSujet: Re: Prince des flammes, t'as la queue qui crame (Gangson 2nd round)   Prince des flammes, t'as la queue qui crame (Gangson 2nd round) EmptyJeu 5 Sep - 20:49


(...)

« Nouveau t-shirt ? ».
« Hein ? ».
« Ce haut, là. J’t’ai jamais vu l’porter, si ? ».
« J’sais pas, j’ai dû l’piquer à-Mais dis moi, Pete’, tu deviens une vraie gonzesse. Depuis quand tu remarques ce genre de détails ? J’te jure, la vie de jeune marié, ça te réussit pas. ».
« Oh, ça va, t’énerves pas ! T’es vachement susceptible en ce moment. Tiens, prends un cookie. ».

Tu prends son cookie pour le faire taire, engloutissant l’encas sucré en deux, trois bouchées. Ces derniers temps, t’étais dans la Lune. Maintenant que tu pouvais plus fuir tes problèmes, tu t’mettais à fuir tes états d’âme. Wesley te parle plus ? Tu fuis. Seth emballe plus de meufs que toi ? Tu fuis. Micky t’intéresse ? Tu fuis. Enfin, pas tant que ça puisque c’est avec son t-shirt que tu t’es barré ce matin. Depuis quand tu te permettais ce genre d’erreur de débutant, Mal ? Pire. Depuis quand tu restais jusqu’au matin ?

La compagnie mielleuse du Papa poule avant l’heure commençait à t’faire chier. Fallait dire que depuis que le frangin mettait tous ses efforts dans le processus de mise en cloque de sa femme, ça le transformait petit à petit en Homme au Foyer. T’avais même entendu dire que ses collègues du taff raffolaient de ses muffins. Violet glisse tes mains dans tes mèches, t’arrachant un sursaut alors que la bouchée gourmande se coince dans ta gorge. « P-Putain Vi’, faut prévenir quand t’es là ?! ». « Prévenir mon squatteur de beau-frère quand je suis dans MA maison ? ». « En parlant de ça, Mal, tu restes dîner ce soir ? ». Tu t’apprêtes à t’incruster mais les ondes bestiales d’une femme en manque d’intimité avec son époux te coupe la langue. « Et devoir supporter les appels de phare de Vi’ pour que tu déposes une petite graine dans son bidou’ ? Sans façons. Le sexe, je le préfère quand je suis l’acteur, pas le spectateur. ». « … Tire-toi, Mal. ».

Deux, trois pas, le trottoir a pas le temps de sentir tes semelles que le paillasson de la maison des Grayson les accueille déjà. Dans la volée, y’a un papier qui a attiré tes yeux, une enveloppe rose, elle sentait le lila, y’avait ton prénom écrit en grosses lettres délicates. T’as pas traversé le pas de la porte, tout ton corps s’est mis en pause quand ton regard à retracer la couronne dessinée au dos. Daisy Grayson. T’as eut un tic nerveux en fourrant les mots scellés de ta grande soeur au fond de ta poche, demi-tour, pas l’coeur à jouer à la famille ce soir.

La bouteille de whisky oublié de Monroe Senior a un goût amer, ce soir. Ta main caresse mécaniquement le tissu de ton haut, la fumée du joint disparaît dans l’obscurité de la pièce. Comment t’as atterri ici, déjà ? Fallait dire que t’avais tellement l’habitude de t’introduire chez Gang que t’avais même plus d’effort à faire pour élaborer des plans d’invasion. Chez Jackie, c’était compliqué, t’avais trop peur de découvrir des trucs louches. Chez Lucky, y’avait trop de monde. Chez Wes, y’avait NJ. Au final, l’endroit le plus sécurisant et facile d’accès restait le garage de Jo. Puis, t’avais besoin de lui. De le faire chier, de tremper son épaule, de faire ton Malcolm, juste d’être avec lui. Mais fallait pas lui dire, il pourrait se faire des idées, ce con.

La lumière éclate, la colère de Jo s’allume, t’as les yeux rouges -à savoir si c’est la bouteille ou les quelques gouttes de sel que t’as versé sur le trajet- t’as l’air un peu perdu. « Hein ? Mais putain, pourquoi j’ai jamais pensé à ton garage, t’as raison ? Enfin bon, t’façon, en ce moment, j’me tape que Micky, donc ça sera pas nécessaire. ». T’as lâché la bombe sans pincette, le nez rose d’un ado’ qui boit du bourbon dans biberon. Il te faut, quoi, deux, trois minutes, pour te rendre compte de ce que tu es actuellement en train de baragouiner. Et là, le rire nerveux, il résonne brutalement entre les quatre murs. « Fais pas attention, j’ai un peu bu. Ou fumé. Enfin les deux. Bah tiens, il était là, mon t-shirt ? ». T’essaies de trouver la porte de sortie en sautant sur le vêtement puant que t’avais balancé à la gueule de Jo la dernière fois. Puis, ça pourra toujours être une excuse pour expliquer le fait que tu portes actuellement celui d’un autre.

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MessageSujet: Re: Prince des flammes, t'as la queue qui crame (Gangson 2nd round)   Prince des flammes, t'as la queue qui crame (Gangson 2nd round) EmptySam 7 Sep - 22:29

Il est vrai qu'en ce moment, Joseph la crasse est comme qui dirait un peu à l'ouest, ou à l'est, il ne sait plus, mais il ignore comment il a réussi à faire abstraction de l'odeur prenante de cannabis et de sueur gorgée de tabac et d'alcool qui emplit le minuscule salon. Dans la pénombre, le jeune homme distingue difficilement le visage tout en crevasses de son ami. Néanmoins, il peut l'imaginer sans encombres, car Joseph connait Mal depuis la petite enfance ; heureusement d'ailleurs, pas sûr qu'il ait réussi à lui porter ne serait-ce qu'un minimum d'égards si jamais il l'avait rencontré à l'adolescence.

Par pitié, ne me dis pas que c'est une des bouteilles de Papa, supplie réellement Monroe, une chute libre dans la voix, inquiet à l'idée que Bill se rende compte que quelqu'un avait sifflé son whisky favori. Non, en fait, ne dis rien, reprend t-il, bien au courant que oui, c'était une bouteille de Bill.

Cependant l'heure n'est pas aux réprimandes. De toutes façons, Mal ressemble déjà à un petit garçon coupable, avec sa trogne défaite et ses pupilles exorbitées, prêtes à tomber et à rouler le long de ses joues. Et puis ça fera un « splash » peu ragoutant, deux globes oculaires qui rebondissent sur le sol, sous les paupières de Mal, il n'y aura plus que du noir, alors on saura enfin si Malcom Grayson possède encore un cerveau.

Le temps que son ami reprenne ses esprits, Monroe se laisse tomber sur le canapé, du moins là où Mal n'a pas posé son petit cul rachitique. Les premiers jours d'automne ont un effet terrible sur ceux qui ne connaissent aucune chaleur à part celle du soleil, ainsi Joseph se recouvre d'un plaid qui traînait par là, prêt à faire face aux moqueries de Grayson. Depuis quelques jours, il est transi de froid, jour et nuit : sa visite au dispensaire n'a rien arrangé à son état. Sans doute la faute de ce cocu de Ferguson, tiens.

Franchement, t'abuses. T'es au courant que je pourrais appeler les flics, sermonne Joseph sans états d'âme pour la gueule de bois magistrale qui viendra frapper à la porte de Malcom le lendemain.

Pour ponctuer ses mots, Joe avale un peu de thé, assez pour ne pas avoir le temps de tout laisser tomber dans son œsophage avant de ricaner en entendant les paroles de Malcom.

Micky... elle est bonne celle-là,
glousse Joseph, pas trop fort pour ne pas réveiller les occupants de son logis.

Si Micky pouvait baiser la liberté, il le ferait, par contre, pas sûr qu'il aille se taper Malcom Grayson.

Soudain, rire nerveux.
Et Joseph connait bien ce putain de rire nerveux.
Ce rire nerveux est un aveu.

Alors Joseph fronce les sourcils jusqu'à ce qu'ils aillent chatouiller ses cils épais dont n'importe quelle jeune femme serait jalouse.

Ouais. Lavé. Repassé.

D'un air innocent, Joe ravale un gorgée de thé, grimace quand celle-ci lui enflamme la gorge.

Pourquoi tu parles de Micky ? Questionne Monroe, tout d'un coup très méfiant, un peu dans le déni de l'évidence, aussi.
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MessageSujet: Re: Prince des flammes, t'as la queue qui crame (Gangson 2nd round)   Prince des flammes, t'as la queue qui crame (Gangson 2nd round) EmptyJeu 12 Sep - 23:01


La réputation de Bill Monroe n’était plus à faire. Les plus malicieux se sont longtemps risqués à voler les précieuses bouteilles de l’ivrogne, la légende raconte qu’il ne reste personne pour raconter la finalité de cette aventure. Joseph te coupe dans ta tentative de justification, pour ton bien mais surtout pour le sien. Il est déjà au bord de la syncope’, pas besoin qu’il sache que ce n’est qu’un reste de vieille bouteille poussiéreuse dont le fond n’aurait jamais contenté un amateur de liqueur. Même toi qui n'était qu'un inconscient sans scrupules, tu n'oserais pas arracher le petit lait de la bouche du vieil enfant. Le corps ramolli par les effluves alcoolisées, tu roules sur le côté alors que ton ami s'enroule dans un plaid bien chaud. Tu ne peux t'empêcher de glousser, sans faire de commentaires. Son costume de grand-mère frileuse parlait de lui-même, après tout.

« Les flics ? Ils veulent plus m’voir au poste, je parle trop, d’après eux. Comme si c’était un crime de vouloir faire la conversation à des mecs armés, j’te jure ! J’t’avoue que ça me dérangerait pas de savoir si l’officier Bishop a demandé sa nana en mariage ou non. Ils étaient si mignons sur la photo qu'il m'a montré, la dernière fois. Oulah, je commence à trouver les couples mignons, maintenant ? Bon sang, faut que j'arrête de boire, moi. ». Comme si le bourbon te jouait des tours, il tire sur ta langue, arrache un rire à Joseph, puis à toi, t’as les nerfs au bout des lèvres, le regard du condamné, tu savais que tu ne pouvais plus y échapper, plus avec Jo. Depuis ce soir-là, impossible de faire bonne figure, la vérité se lisait dans tes iris coupables. « Ouais, c’est marrant, haha. ». T’es grillé, mon pote.

Comment tu faisais pour te mettre dans des situations pareilles, Mal ? Encore que là, ça allait. C’est pas comme si Jo était le frère de Micky. Ou son mec. C’est pas comme si toi, t’étais son mec non plus. Vous parliez pas vraiment de ce genre de choses. Vous parliez même pas trop. Plus trop. Micky, il disait pas grand chose sur lui, même avant. Puis en ce qui te concerne, le rat des villes savait te faire taire à sa façon. Tout l’été, depuis votre escapade dans cette maison inoccupée, vos rendez-vous n’avaient été que des successions de conversations avortées. Juste un petit temps pour traîner, un de vous qui se rapproche, les lèvres qui se retrouvent sans que tu comprennes vraiment comment, tu murmurais toujours un « C’est la dernière fois. », ton air décidé mourait dans le sourire peu convaincu de Micky.

« Gé-Nial ! Je le cherchais partout, j’avais complètement oublié qu’il était chez toi. J’pensais que c’était une meuf qui l’avait gardé, j’te dis pas la galère que ça aurait été pour le retrouver, haha. ». Pas pudique pour un sou, tu te délestes du haut de Micky pour revêtir le tien, venant retrouver ta place sur le divan.

Tu espérais pouvoir échapper au regard inquisiteur de Gang, mais c’était un échec total. Tu sentais son air sceptique gratter ton profil, sa question ronge tes oreilles alors que tu laisses de nouveau aller un rire agité. « Pourquoi TU parles de Micky ? C’est rien, j’disais ça comme ça, je suis un peu pompette, haha. Puis, j’suis pas venu pour parler de lui, t’façon, bref. ». Ta voix est inconstante, t’as les cordes vocales qui s’emmêlent, tu déglutis pour démêler le nœud qui s’est formé dans ta gorge, sans réel succès. « Mais, maintenant, je suis curieux. Est-ce que … ce serait, disons, dramatique si … Micky et moi … on avait, hum, un “truc” ? Je demande ça de manière totalement hypothétique, pour savoir, tu sais, on est jamais sûre de ce que nous réserve le futur, hein. Hum. ». Mal. T’es ridicule quand t’essaies de pas mentir sans dire la vérité.
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MessageSujet: Re: Prince des flammes, t'as la queue qui crame (Gangson 2nd round)   Prince des flammes, t'as la queue qui crame (Gangson 2nd round) EmptyDim 15 Sep - 0:30

Emmitouflé dans son plaid, Joseph laissa son regard planer dans le vide. Il n’y avait pas grand-chose sur quoi ses yeux pourraient rebondir : rien ne dépassait dans le salon, car Joe est celui qui le range sans cesse,  inquiet à l’idée d’apercevoir une irrégularité quelconque dans l’agencement de la pièce. Routine implacable qui lui permettait de garder la tête froide, notamment quand les choses se cassaient la gueule autour de lui. Joseph était un garçon enlisé, qui avait du mal à accepter les changements ; pourtant, ses prises de décisions étaient soudaines et aussi brutales qu’un coup de poing dans la figure. Mal le garçon en exil, car sans racines à force de fuir, était déjà passé à autre chose. Il semblait plus enthousiaste à l’idée de prononcer le maximum de mots en un temps record plutôt que d’exprimer une idée sensée.

- Et ils ont raison, tu parles trop. Tu passes ton temps à parler, parler. Tu ne te causes jamais des migraines ? Cingle Monroe, qui réfléchissait déjà à une stratégie pas trop grossière afin de virer son ami du canapé sur lequel il aurait bien aimé s’affaler tel un ours paresseux.

Il trouvait ça dégueulasse. Que Mal s’introduise chez lui sans manifester une once de respect pour le concept de propriété privée, passe encore, Joseph pouvait faire des concessions sur le sujet. Mais qu’il prenne toute la place sur le canapé, avec son jean déchiré qui n’avait sans doute pas visité les entrailles d’un lave linge depuis des lustres ? Les narines de Joe se dilatèrent, seule manifestation physique de son agacement.

- Hum. Si tu veux, je demanderai à Brie, éluda t-il, franchement peu intéressé par le mariage de l’officier Bishop.

Il avait encore en travers la contravention salée qu’il avait retrouvée sur son pare-brise la semaine dernière.

Quel con, ce Bishop.

Tout en élaborant des fantasmes de vengeance plus ou moins sanglants, Joseph sirota une gorgée de thé et contempla l’agitation soudaine de son ami. Un rire désaccordé devrait être un indice flagrant, cependant, Joe pense à beaucoup de choses d’un coup, alors le gloussement factice du coupable convient aux critères de normalité qui régissent habituellement son cerveau. Enfin, Mal se déshabilla et cela persuada définitivement Joseph que son ami était en pleine forme ; ses entrailles fumantes probablement, mais en pleine forme.

- Ou elle s’en serait servie pour maudire ta famille sur plusieurs générations, ironisa Joe, qui croyait uniquement en la sorcellerie lorsqu’il s’agissait d’emmerder Mal.

Sinon, les histoires de wicca, de potions magiques, d’enchanteresses maléfiques qui se terraient dans les sous-bois… ceux qui y croyaient pouvaient se les enfoncer dans un endroit dont ces inepties ne ressortiraient pas.

- Tu noteras que j’ai utilisé de l’adoucissant, ajouta t-il précipitamment. A la lavande, précisa Monroe, pas peu fier.

Avant de se demander pourquoi diable il disait ce genre de trucs. Comme si Mal en avait quelque chose à foutre de son adoucissant, sans déconner. Y’avait bien que lui que ça intéressait… de l’adoucissant à la lavande. Bien un truc de tafiole, comme grognait son père. N’empêche qu’il était bien content de pouvoir glisser son derche dans un jean aussi doux qu’un pantalon de pyjama.

- Pompette ? Je crois que si j’t’allume une clope je fais péter la baraque avec, rétorqua t-il en songeant qu’il s’en grillerait bien une, tiens…

Il fouilla aléatoirement sur la table basse et dénicha un des paquets de son père. Décidément, chez Bill Monroe, c’était le paradis des addicts. Manquait plus que de la coke et de l’héroïne ; avec ça, ils pourraient ouvrir un commerce, devenir riches, finir en prison peut-être ou le cerveau détruit par la paranoïa, dans le style de Tony Montana, quoi. Monroe alluma sa cigarette, cligna des yeux et accepta de voir partir en volutes de fumée deux années de sevrage.  

Une nuit, Joe avait rêvé qu’il sautait une falaise, pour une raison tout à fait incongrue d’ailleurs, sauf qu’il n’était jamais tombé, au lieu de ça, il était resté figé entre deux trous d’air et s’était secoué, avait gigoté, pris de panique à l’idée de rester coincé là pour toujours, entre le pic d’une falaise et l’eau miroir. Il n’était pas tombé et pas remonté non plus, il s’était réveillé avant de proférer un juron des plus élégants. A ce moment précis, Mal lui rappelait son rêve, avec son corps dégingandé parcouru de tressautements et ses anxieuses prunelles de gibier qui vient d’offrir sa nuque à la gueule du loup.

- De quoi tu parles ? Je ne comprends pas, Joseph revint à la charge, les dents légèrement sorties, la patience en fin de course.

Le souci avec Mal, c’était qu’à force de vouloir cacher ses intentions derrière une cascade de mots tous aussi creux les uns que les autres, en espérant que celui qui réceptionnerait le message réussirait à le déchiffrer, ses paroles finissaient par taper sur les tympans de Joe sans tout à fait réussir à les pénétrer.

Il avait la tête dure, alors fallait frapper sans pitié pour que ça rentre.
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MessageSujet: Re: Prince des flammes, t'as la queue qui crame (Gangson 2nd round)   Prince des flammes, t'as la queue qui crame (Gangson 2nd round) EmptyVen 27 Sep - 18:02





Micky et toi, vous pensiez pas aux conséquences. Vous n’étiez que deux abrutis qui se laissaient porter par le courant imprévisible de la vie. Quand t’étais avec NJ, c’était elle qui avait le contrôle sur ce genre de chose. T’avais pas à t’inquiéter, elle avait déjà une, deux longueurs d’avance sur toi, les gens, la vie. Dès que t’avais le malheur de poser des questions, de laisser des interrogations se glisser hors de tes lèvres, tu te retrouvais immédiatement étouffé de baiser, réduit au silence par des les soupires qu’elle savait t’arracher en quelques caresses bien placées. Matthew était moins fourbe. Il te laissait exprimer tes angoisses, tes gênes et ne se gênait pas pour les confronter aux siennes. Et les choses s’enflammaient vite puis finissaient par des explosions de voix et des retrouvailles muettes. Avec le temps, les conversations de ce type avaient fini par t’effrayer. Pas le temps de se poser, de parler des risques de vos activités, pas le temps de se prendre la tête, t’en faisais déjà assez, un simple « C’est la dernière fois. » dit en l’air suffisait à te déculpabiliser. Mais maintenant, t’étais face au mur Monroe, et tu te demandais encore comment tu faisais pour retomber dans le même piège deux fois de suite.

« Je te demande juste ce que ça ferait si y’avait un truc entre Micky et moi. ». Tu sais qu’ils sont proches, tous les deux. Comme des frères. Et tu te souviens encore de sa réaction quand il a cru que tu te tapais sa soeur. Alors tu redoutais. Bien sûre. Après le carnage de Wesley, tu supporterais pas une nouvelle épine empoisonnée dans ton coeur de lâche. Tu le voyais encore, les débris de son myocarde de verre incrustés dans tes iris, le rire nerveux, sa voix qui se brise dans sa gorge, c’est une blague ? Non. « Tu sais quoi, laisse tomber, c’est débile. Donc, de l’adoucissant à la lavande, hein ? C’est sympa, ça sent super bon, j’crois que mes fringues ont jamais eut une si bonne odeur de toute ma vie. ».

Tu respires de nouveau cette odeur, ton sourire n’est plus vraiment le même. Plus les bagages sont lourds, plus il t’est difficile de courir après ton train. Et là, même l’alcool que t’avais engloutis ne suffisait plus à alléger cette pression qui pesait sur ta tête. Puis les coins de l’enveloppe froissée continuent de s’enfoncer dans ta peau à travers le tissu des poches de ton pantalon. Tu ne l’as pas oublié, Daisy. Tu as reçu toutes ses lettres, depuis le début de l’été. Toujours coloré d’une teinte pastel, l’odeur de son parfum floral mêlé à l’encre baveuse qui formait votre adresse, cette manie ridicule qu’elle avait de dessiner une couronne comme signature. Princesse Daisy n’avait jamais grandit, elle non plus. Toujours à faire ses caprices, à abandonner les jouets dont elle s’était lassée puis à revenir parader dès qu’elle avait besoin de quelque chose. T’avais pas ouvert ses lettres, t’avais aucune envie de le faire. T’avais aucune envie de lire ses excuses en carton suivies d’une demande de service ou autre fantaisies passagères. La princesse était une Grayson à l’état pur. Toujours à fuir pour des raisons obscures avant de revenir la queue entre les jambes quand les choses ne se passaient pas comme prévu. Mais là, tu n’étais pas prêt à la lire. Tu n’étais pas prêt à réduire à néant tes espoirs d’obtenir une explication à ce départ soudain. Tu n’étais pas prêt à voir la vérité en face.

L’odeur du tabac s’installe dans la pièce, tu laisses aller tes yeux sur le papier impeccablement roulé de la cigarette de Joseph. « J’croyais que t’avais arrêté, c’est marrant. ». Voir Gang fumer, ça te faisait bizarre. Comme se rendre compte que tes parents ont été des enfants avant d’être des adultes, ou voir ton petit frère avoir un job alors qu’hier encore ta mère lui changeait ses couches. Tu lui voles une, deux taffes, tes doigts extirpant la clope de ceux de ton ami avant de lui rendre son bien. « Bon, j’vais pas tourner autour du pot, j’ai vraiment pas la force de jouer au Grayson, ce soir. Wesley a très mal pris le fait que j’ai eu une relation avec sa soeur et ça me saoule parce que je sais que ça sera plus jamais comme avant entre nous. J’ai couché avec Micky, on s’est vu quasiment tout l’été et je crois que c’est pas que du sexe, ça me fait peur. Ma soeur m’a envoyé plusieurs lettres, dont une aujourd’hui, je les ai pas encore ouverte parce que je lui en veux encore de s’être barrée sans rien dire. Maintenant, je t’écoute, par quoi tu veux commencer ? Parce que, mon pote, je suis absolument pas venu parler chiffon ce soir. Et oui, c’est la bouteille de ton daron. C'est assez clair pour toi ?   ». Quand les bagages sont trop lourds à porter, tu finis juste par les laisser tomber.


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MessageSujet: Re: Prince des flammes, t'as la queue qui crame (Gangson 2nd round)   Prince des flammes, t'as la queue qui crame (Gangson 2nd round) EmptyJeu 10 Oct - 22:34

Monroe se recroquevilla sous son plaid, comme si tout le poids du foyer familial lui était tombé dessus. Puis, d'un coup, alors que Mal restait silencieux, il se leva et alla ouvrir la fenêtre pour s'éloigner de son ami. Joseph n'était pas d'humeur. A ce moment précis, la présence de Mal lui semblait être une intrusion, une violation de la tranquillité à laquelle il aspirait ; avec ses longues jambes arachnéennes, Malcom Grayson ressemblait à un être de mauvais augure, la bouche pleine de mauvaises nouvelles. Joseph attendait la bombe. Il était conscient que Mal allait finir par lui balancer à la figure ; ce n'était pas pour préserver les autres que ce dernier mentait, mais toujours pour se protéger lui-même. Joe le savait, Mal le savait.

De toutes façons, on ne faisait probablement cas de ce qu'il ressentait uniquement parce qu'il avait le poing facile.

Micky et toi... Un rire sans humour alla valdinguer sur la cigarette. Rêve pas trop, percuta Joseph en s'appuyant sur le mur, le dos dans le vide.

Rien que l'idée était ridicule et si Joe avait été d'humeur, il se serait bien marré.

Un vent frais glissa sur ses boucles, si Joseph avait été un félin, il aurait peut-être ronronné. A n'être qu'un homme, il perdait clairement au change. Neuf vies contre une seule qui s'était avérée jusqu'à présent plutôt naze... Parfois, Joe se demandait s'il serait encore capable d'envoyer chier ses sœurs et son père comme il l'avait fait il y avait cinq ans, de prendre son sac, de partir sans jamais donner de nouvelles et d'enterrer Silver Grove avec le reste des choses qui ne lui avaient jamais apporté rien de bon.

Probablement pas.

Est-ce que tu sais au moins faire marcher une machine ?

Là, c'était gratuit.

- J'avais arrêté pour Sadie, mais je crois qu'elle ne me voit plus trop comme un modèle à suivre, alors... Peu importe.

Trois raisons : Brie, Sadie, la natation. A présent, ces trois raisons n'avaient plus que très peu d'importance à ses yeux. Les choses se mélangeaient et Joseph n'y voyait plus grand chose, de toute manière. Mal lui vola la cigarette, pour mieux lui rendre mais Monroe le maniaque écrasa le reste du mégot dans le cendrier. Il ne poserait pas ses lèvres après celles de Mal, c'était au-dessus de ses forces.

La vraie surprise, ce serait que tu viennes me voir alors que tu n'as pas de problème.

Les vagues étaient amères, mais Joe n'était pas réputé pour être un garçon aimable, après tout. Peut-être qu'il était temps de se livrer à l'exil qu'on avait depuis toujours tenté de lui imposer. En forçant le trait, en cherchant des bagarres inutiles, pour se sentir un peu plus par là et un peu moins là-bas. Depuis la nuit, Joseph a l'impression d'avoir attrapé un parasite. Sous la peau, il le mange peu à peu. Depuis, Joe ressent les abîmes, les siens, ceux des autres. Parfois, ils sont si vastes qu'il doit sauter pour les enjamber. Le sien paraît confortable ; ressemble plus à un passage qu'à un trou noir.

De temps en temps, Joseph a envie de s'y glisser, de faire silence ; d'occulter ce nouveau Silver Grove qui lui est à présent insupportable, perclus de sous-entendus et de facettes que Joe est à même d'entendre, de sentir, de comprendre. Dans son cerveau, une forêt. Joe doit se démener pour ne pas trébucher sur les nombreuses racines... Ailleurs, la nuit tombe. Mais même si Joseph se sent perdu, il sait également qu'il n'a jamais aussi bien vu le monde que ces jours-ci.

Plus besoin de lunettes. Les choses vont au-delà des sens.

Là, Malcom se perd dans une immense tirade qui s’étire et qui s’étire ; c’est comme un train de marchandises qui traverse une bourgade de campagne, ça va tellement vite que les vieux du coin le fixent sans bouger, de peur que le souffle de les fasse basculer. De tous les ingrédients que Grayson a jetés dans son ragoût, Monroe croque dans un seul, qui lui laisse un goût amer entre les ratiches :

- Je comprends mieux pourquoi je n’ai pas croisé Micky de l’été, alors. Trop occupé, persifla Joseph, qui semblait indifférent à la révélation choc de l’année.

Que son indifférence fût feinte ou sincère, Joseph avait tout de même du mal à intégrer cette nouvelle variable dans son environnement. Il était cependant surpris de ne pas ressentir une pointe de jalousie, de celle qui crie « gnagnagna pourquoi ce sont toujours les autres qui ont de la chance ? ».

- Qu’est-ce que tu veux que je te dise pour Wes ?

Monroe avait écarté les bras l’air de dire « faudrait te plaindre, maintenant ? »

- Tu lui as caché un truc énorme, évidemment que les choses ne seront plus jamais comme avant. D’ailleurs ne t’en fais pas, il fait sûrement la gueule à NJ, elle n’avait pas l’air hyper contente la dernière fois que je l’ai croisée…

Face au regard de Mal qui en attendait probablement plus, Joe s’interrompit un instant avant de basculer et d’exploser soudainement, sans raison apparente. Le trop-plein et le ras-le-bol, sans doute.

- Merde, tu t’attendais à quoi, Mal ? Tu viens comme si c’était ta putain de baraque, tu bois la gnôle de Papa alors que tu sais très bien ce qu’il se passera s’il veut picoler et qu’il n’a rien sous la main, tu mets ton cul sur mon canapé, moi je rentre, j’suis claqué et tu m’exposes tes problèmes comme si je pouvais agiter ma baguette magique et les régler ?!

La voix de Joe dégringolait tout en chuchotant, le jeune homme habituellement si étriqué ressemblait à un petit garçon aux bords des larmes qui n’arrivait pas à exprimer l’objet de sa douleur.

- Tu fais la gueule à ta sœur pour une raison obscure ? Ok. T’es sûr que tu l’as pas mauvaise parce qu’elle s’est barrée avant toi ? T’as sucé Micky et maintenant t’es amoureux de lui ? Ok. Tu veux que je te dise quoi ? Sérieusement, Mal. Qu’est-ce que tu veux que je te dise ?
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MessageSujet: Re: Prince des flammes, t'as la queue qui crame (Gangson 2nd round)   Prince des flammes, t'as la queue qui crame (Gangson 2nd round) EmptyMer 16 Oct - 20:12




T’es qu’un égoïste, Malcolm.

Au centre de ton attention, tu es le seul à avoir ta place. Toi et toi-même d’abord, le reste suivra ensuite. C’est trop compliqué de gérer une autre personne que toi dans ton esprit, si tu devais penser aux sentiments de toutes les personnes qui foule les trottoirs sales de la ruelle que forme tes neurones, tu sortirais jamais de cet état comateux que peut engendrer la dévotion sentimentale. T’avais pas toujours été comme ça, pourtant. Quand t’étais gosse, ça t’arrivait d’imaginer ce que les gens pouvaient avoir dans le coeur. Le temps a rongé ce côté du puzzle et il continue d’en cacher un morceau pour les moments de gloire dramatique. Sérieusement, Mal, tu t’attendais à quoi ? Tu pensais réellement que tu pourrais continuer à étaler tes déboires égocentrés pour l’éternité ? La vie, ça fonctionne pas dans un seul sens, mon pote.

T’étais pas du genre à te confier. Parler de tes sentiments, c’était une perte de temps, une pente glissante de laquelle on remontait pas, le genre de sol givré où les pieds s’emmêlent et le corps finit par dégringoler, les os se cognent entre eux, les couleurs agressent la peau, on a même pas le temps de crier qu’on a déjà plus de souffle. C’était très bien quand tu vivais loin de tout ça, dès que les rayons émotionnels caressaient tes chevilles, il te suffisait de détaler pour ne pas te faire agresser par leur chaleur assassine. Pas de confessions à faire, pas de pensées tortueuses à supporter, pas de discussions pesantes, rien que le doux son du silence mortel.

L’annonce concernant Micky ne semble pas affecter plus que ça Jo. Tant mieux ? Tu ne t’attendais pas à une bénédiction mais son indifférence te surprend légèrement. C’est quand même son meilleur ami, son frère de coeur, son gars sûre. Tu ne t’y attardes pas, après tout, c’est pas plus mal qu’il s’en foute, c’est ta vie, pas la sienne. Si t’avais envie d’embrasser Micky, de rester un peu plus longtemps contre lui pour finalement passer la nuit, de lui prendre la main durant des soirées monotones, le regarder dans les yeux une minute, puis deux, puis dix, puis une centaine, ça te regardait. Et si ton meilleur ami ne trouvait rien à redire, c’est que tout allait bien, non ? Alors pourquoi tu sens que ça va pas ?

Il a raison, le petit Gangster. Evidemment que ça allait jamais être comme avant, entre Wesley et toi. Et c’est bien pour ça que tu lui as caché la vérité pendant tant d’années. Dès l’instant où Nora Jane t’as embrassé, le corps coincé entre le mur froid de cette salle de bain et la silhouette féline de la soeur de ton meilleur ami, t’as su que plus rien ne serait comme avant. Et même si tu n’es pas le seul fautif, t’aurais pu empêcher tout ça. Mais t’as rien fait. Parce que t’es trop lâche, trop volatile, t’arrives pas à t’arrêter, la course ne se termine jamais et pourtant t’as quand même rater ton train.

Tu restes silencieux, le regard braqué sur le visage tendu de ton ami, l’esprit vagabondant dans les rides nerveuses de son front, les creux désabusés au coin de ses yeux, la commissure raide de ses lèvres. Et là, ça explose. ses yeux gonflent, sa peau s’étire, sa voix vibre contre les parois de sa gorge et tu ne fais que le contempler, avec cette face d’enfant coupable, les paupières tirées et la bouche mal décousue, tu te contentes de pincer tes doigts les uns avec les autres dans une succession de micro-gestes parasites.

T’es sûre que tu l’as pas mauvaise parce qu’elle s’est barrée avant toi ? Ouch. T’as sucé Micky et maintenant t’es amoureux de lui ? Double Ouch. Les mots de Joseph sont comme une pluie d’acide qui rongent ton torse pour atteindre directement ton coeur. Et ça troue tes organes sans ménagement, fallait dire que tu l’avais bien mérité. Au final, t’es peut être un éternel envieux, jaloux de ce que les autres ont fait avant toi, de ce que les autres peuvent ressentir plus fort que toi, de ce que les autres réussissent à construire mieux que toi. La colère de Jo, c’est comme un feu d'artifices qui te brûle le visage et qui taille des larmes sur tes joues.

Et quand finalement le pétard s’éteint, tu te racles la gorge, un semblant de rire t’échappe, tes iris sont déjà en train de crever au fond du cendrier froid. « T’as raison, désolé. ». Entendre Malcolm Grayson s’excuser sincèrement, c’était ce genre d’événement grandiose, une sorte de légende urbaine qui passait d’une bouche à une oreille sans jamais trouver les projecteurs de la réalité. Des excuses de gosse, celui qui a fait une grosse connerie en classe et qui ose même plus regarder la maîtresse sans que ses larmes ne se mêle à sa morve épaisse. Tes ongles griffent ta nuque dans un mouvement fébrile, t’hausses un peu les épaules. « J’aurais dû te demander au moins si ta journée s’était bien passée avant de te balancer tout ça, pardon. Laisse tomber, t’façon, j’dis que des conneries, haha. ».

Tu tires de toutes tes forces sur ce rire qui refuse de quitter tes côtes. La vérité, c’est que Wesley et toi, vous vous étiez jamais disputé de votre vie. Ta vie sans Freckles, c’était même pas la peine d’y penser. T’avais l’impression d’avoir perdu la tête, et quand bien même les baisers de Micky pansaient soigneusement tes blessures, il suffisait que tu soies seul avec tes pensées pour sombrer dans une angoisse infinie. Et tous les matins, quand tu croisais ton regard dans un coin du miroir, tu n’avais pour seul envie que de te faire autant de mal que tu en avais fait à Wesley.

Mais tout ça, tu pouvais pas le dire. Parce que t’étais Malcolm Grayson. Et que, vraisemblablement, la seule personne à qui tu aurais pu le confier en avait aussi marre de toi. Comme quoi, même les bonnes choses, t’arrives à les pourrir. Ton sourire n’a pas quitté ta mâchoire, la tonalité légère de ta voix s’évade le plus naturellement possible de tes cordes vocales. « Et je te faisais marcher, pour la bouteille. Elle était déjà vide quand je suis arrivé, celle que j’ai descendu est dans mon sac. Je suis peut être con mais pas suicidaire, hein ! ». La fuite, vite. « Et du coup, ta journée ? Pas géniale, à ce que je vois. ». Continue de jouer au con, Mal, mais t’étonnes pas si Gang finit par être la dernière personne que tu verras avant de rendre l’âme sous ses poings.
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MessageSujet: Re: Prince des flammes, t'as la queue qui crame (Gangson 2nd round)   Prince des flammes, t'as la queue qui crame (Gangson 2nd round) EmptyDim 27 Oct - 1:29

Pendant longtemps Joseph avait envié les talents d’équilibriste de Malcom Grayson, toujours à osciller entre deux emmerdes, toujours à sautiller sur un fil tendu entre deux extrémités pour amuser la galerie, mais dans son for intérieur Monroe avait toujours été terrifié à l'idée d'assister à la première et dernière chute de son ami. A présent, ce jour était révolu et s'il y avait un fil, ils n'auraient qu'à le couper. C'était lâche, mais valait mieux ça que tomber ou même s'étrangler avec. Parfois, le fil collait aux mains de Joe, c'était comme une toile d'araignée; visqueuse quand elle s'imprégnait du souvenir de certains noms qui tournaient en boucle, des instants que l'on repasse une bonne centaine fois dans sa tête pour s'assurer d'avoir fait le bon choix au bon moment. Monroe trouvait qu'il y avait quelque chose de rassurant dans le fait de faire des choix avisés : endormir la douleur émotionnelle par le spectre de la raison, tordre le cou au doute serpentin, transformer ses regrets en une carapace d’indifférence muette.

Et jusque là, son agacement croissant était amplement suffisant pour envoyer bouler son ami aussi fort que son sens de la répartie lui permettait.

Néanmoins, Joe avait aussi le pardon facile, juge conciliant qu'il était, il avait plus tendance à jurer par le purgatoire que par le reste. Entendre Mal s'excuser sonne faux à ses oreilles, on est vraiment dans une réalité parallèle ou quoi, c'est ce qu'il se dit en observant un air décomposé éclore sur le faciès éclaté façon Picasso de Malcom. Sans doute la culpabilité n'était pas une émotion que ce visage délicat avait pour coutume d'arborer. Joseph peut y peindre des sourires lubriques car il les connait par cœur bien qu'ils ne lui furent jamais adressés, mais ce genre d'expression de fin du monde...

- Désolé, je n'aurais pas dû dire ça. Pas de cette façon, s'empressa d'éclaircir Joseph, car il pensait ce qu'il avait dit, à l'endroit comme à l'envers, mais la vérité brute était une brique trop dense pour que Malcom puisse l'avaler sans s'étouffer.

Alors que Joseph lui faisait son sermon, Malcom s'était hâté de rétro-pédaler, comme s'il avait été doté d'une délicatesse quelconque qui lui aurait enjoint d'ignorer les confidences inédites de son ami.

Pour la beauté du geste, peut-être ?  

- Pour des conneries, ça a l'air de te perturber.

Soudain, Joseph s'éjecta du sol, comme un ressort.

- Tu sais quoi, on va finir le whisky. J'en ai marre. J'espère que la pizzeria pourra se passer de toi demain.

C'était gonflé de sa part, sachant qu'au bout de deux verres d'alcool fort, Monroe avait une sale tendance à chouiner en se plaignant de son gros nez qui se reflétait dans le fond de son verre. La dernière mine dont il pouvait se rappeler, c'était celle qu'il s'était infligé après avoir voulu faire le malin et largué Paul, avant de se rendre compte que son amant se souciait de ses états d'âmes comme d'un trou dans son slip. Depuis qu'il était rentré chez son père, Joseph avait filé droit. S'était montré rai-so-nnable. Et au diable la raison et les bons sentiments, songea t-il en ouvrant le placard qu'il aurait souhaité voir vide et qu'il s'était pourtant toujours assuré de voir rempli.

La bouteille fit "ploc" lorsque Joseph la déboucha et couvrit presque le son de sa voix lorsqu'il murmura, soudainement intimidé :

- Pas si mauvaise non, je suis juste de mauvais poil - pour changer - mais... je ne sais pas. Bizarre. Tout devient bizarre ici. Sadie n'est pas normale... Mais moi aussi...

Les propos de Joseph étaient décomposés mais il l'était tout autant, alors rien d'étonnant. Il avait tenté d'identifier le sentiment diffus avec lequel il s'écharpait depuis un bon mois déjà; comme celui d'une mue qui grattait sous la peau.  

- Enfin... moi je ne peux pas t'aider, tu sais très bien que tu devrais causer à Wes et à Micky. Alors, pourquoi t'es là ? enchaîna t-il sans suite logique, sachant pertinemment que Mal saurait se rattraper à ces pensées fleuries qui naissaient au fur et à mesure aux confins des lèvres de Joseph.

- Allez, tiens, tu me fais de la peine, ajouta t-il en tendant une bouteille déjà bien entamée vers Malcom.
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MessageSujet: Re: Prince des flammes, t'as la queue qui crame (Gangson 2nd round)   Prince des flammes, t'as la queue qui crame (Gangson 2nd round) EmptyVen 1 Nov - 20:41


Y’avait toujours cette meuf, dans les films d’horreur, qui s’mettait à courir comme une dératée, espérant échapper à une créature quelconque, mais qui prenait toujours les mauvais chemin et finissait coincée entre trois murs de briques. C’était un peu ça, avec toi. Ta vie était une immense maison hantée. T’avais beau éviter les trous dans le parquet, les lustres qui se décrochent du plafond, les morceaux de vitres brisées, les marches d’escalier défectueuses, les nuages rusés de substances inconnues, y’a un moment où courir suffit plus. T’as pris les mauvais couloirs, ouvert les mauvaises portes, t’as tracé dans les mauvaises directions et, à présent, la porte de sortie est devenue inaccessible. Le monstre t’a trouvé et commence déjà à te ronger les pieds.

C’est toujours dans ces moments qu’on se dit qu’il serait peut être temps de changer. Retourner en arrière, replacer ses semelles sur les traces de pas et avancer à reculon en espérant trouver l’anomalie. Mais voilà, t’as fait une marche arrière trop rapide, tes pieds se sont pris dans le tapis, tes jambes se sont emmêlées l’une avec l’autre, la chute était inévitable. Résultat, ta colonne s’est explosée contre le sol, les muscles se sont tordus de douleurs, t’as senti ta respiration se couper, le coeur s'accélérer et depuis, t’arrives plus vraiment à te relever. Alors tu te contentes de crier de douleur en espérant quelqu’un t’aide. Mais t’es tout seul dans ce couloir, Mal.

T’as un sourire qui sonne faux, ça creuse bizarrement tes joues et tu hausses les épaules, tes doigts ont pas fini de griffer nerveusement ta nuque. « Non, c’est bon, t’as bien fait. ‘Fallait bien que quelqu’un le dise tout haut, d’une façon ou d’une autre. ». T’étais un gosse qu’on avait laissé trop longtemps sans punitions. Tu t’étais habitué à ne pas recevoir de tape sur les doigts et maintenant, tu ne demandais que ça. Joseph avait toujours été parfait dans ce rôle. Wesley était trop immature, incapable de réellement distinguer l’erreur volontaire de la bêtise infantile. Graham était trop doux, le genre à fermer les yeux ou à chercher ses mots pour au final ne rien dire de constructif. Jackie était trop détachée, tes erreurs, tes problèmes, elle ne prévient qu’une seule fois, la sentence se fera d’elle-même, conséquences de tes actes irréfléchis. Joseph avait la sévérité nécessaire pour parler franchement et le coeur assez tendre pour s’investir dans la cause. Tu lui faisais confiance. Et parmi toutes les propositions qu’on aurait pu te faire, tu l’aurais choisi entre mille.

Pour des conneries, ça a l’air de te perturber. Tu ne réponds pas, tu te contentes de ricaner, l’air faussement malicieux. Des conneries, ouais. Tout ça, ce sont des conneries. Y’a pas mort d’hommes, tu peux t’en sortir. T’es juste fatigué de toujours courir. Faut croire que même être lâche, ça a une date de péremption. La fuite n’a plus aussi bon goût. Les conneries deviennent alors de vrais problèmes et les simples aigreurs d’estomac se transforment en plaies sanglantes qui te vident jusqu’à la dernière goutte.

Et le silence ne quitte plus tes lèvres. Tes yeux le suivent se mouver dans la pièce, le bruit du bouchon résonne, le liquide doré s’agite dans la bouteille, les pigments lumineux se reflètent dans tes pupilles et finalement tes doigts glissent sur le verre naturellement. Une gorgée. Deux. Trois. « Wesley est venu me voir. Il déménage dans une autre ville avec toute sa famille. Disons qu’on est plus vraiment en conflit mais je sais qu’il m’en veut encore. Et je peux rien faire de plus que de lui laisser du temps. Je sais que j’ai merdé, oh ça, j’le sais bien. Et j’me déteste assez comme ça. Mais voilà, j’pensais que j’aurais plus de temps pour arranger les choses sauf que non. ». La bouteille repasse entre les mains de Jo. « Puis, pour Micky, je sais pas. C’est Micky, quoi. T’as déjà essayé de causer sérieusement avec lui ? Peut être que c’est juste moi qui sait pas m’y prendre avec ce genre de truc, à savoir. ». Tu balayes le sujet d’un geste mou de la main, un rire t’échappe. « Je suis là parce que j’avais envie de te voir, c’est tout. ». Puis, faire chier Gang, c’était quand même mieux que de jouer les serpillières dans un bar miteux.

Le whisky fait des aller-retour entre vos poignes détendues, ta tête trop lourde bascule vers l’arrière, le canapé aspire lentement ton corps, tes yeux se ferment presque. « Qu’est-ce que tu veux dire par Bizarre ? Y’a un truc qui a changé ces derniers temps ? ». Tes iris tirent douloureusement sur tes globes fragiles pour se poser sur ton compagnon de beuverie. Et ce qu’il raconte, ça fait sens chez toi, sans trop que tu saches pourquoi.
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MessageSujet: Re: Prince des flammes, t'as la queue qui crame (Gangson 2nd round)   Prince des flammes, t'as la queue qui crame (Gangson 2nd round) EmptySam 2 Nov - 22:19

Joseph ne sait pas ce qu’il est censé faire. Réconforter Mal, peut-être ? Lui passer un bras autour des épaules ? Ridicule. C’est d’autant plus ridicule que Joe n’est pas du genre à exprimer sa souffrance, que ce soit avec des paroles ou avec des gestes et il n’est pas non plus du genre à savoir gérer correctement celle des autres. Elle l’affecte, plus que la sienne. C’est quelque chose qui lui coupe le souffle : savoir que les gens qu’il aime souffrent et qu’il ne peut rien y faire. Joseph a mal à demi pour son père, faut pas déconner non plus, mais la plaie est béante, immonde, pas prête de cicatriser. Et elle le grattera toute sa vie.

-Quitte à toujours être celui qui casse l’ambiance… marmonne t-il en haussant des épaules, toujours mal à l’aise par rapport à son petit coup de colère.

Était-ce vraiment nécessaire ?

Et surtout, est-ce que c’était vraiment contre Mal qu’il était en colère ?

- Ce n’est pas parce que Wes déménage que c’est fini… regarde… moi je suis parti puis je suis revenu. Joe prend la main de Mal et la serre, c’est un effort en soi. Cela ne dure pas longtemps, suffisamment pour que cela mette le jeune homme mal à l’aise. Ne te déteste pas, s’il te plait. C’est passé maintenant. Ne mets pas ton énergie là-dedans, tu ne changeras rien.

Monroe renverse sa nuque sur la toile élimée du canapé, fixe le mur l’espace d’un instant, même s’il baigne encore dans l’indifférence, toutes ces révélations lui imposent une sorte de nouvelle timidité envers Mal. Ça lui fait bizarre, tout de même. De se dire que d’une façon ou d’une autre, Mal et Micky, c’est quelque chose. Qu’il n’ait rien vu venir, qu’il soit tellement dans sa propre tête qu’il n’arrive même plus à être content pour son ami, juste… ok. Il a l’impression que les choses se construisent autour de lui et qu’il ne fait rien, qu’il ne sert à rien à part rester en retrait et donner quelques conseils qu’il n’a applique jamais, au grand jamais à sa propre situation. Il a l’impression d’être le grand sage des films de fantasy, celui qui claque à la fin.

- Oui, j’ai déjà parlé sérieusement avec Micky. Il m’a beaucoup aidé, pour Paul. Il ne m’a pas forcément dit ce que je voulais entendre, mais s’il n’avait pas été là… murmure Monroe en haussant les épaules, sans expliciter ce qu’il aurait fait si jamais personne n’avait été là pour lui attraper les épaules et lui dire qu’il valait tout de même mieux que ça. Soudain, Joseph tousse. Je ne sais pas si tu te rends compte à quel point tu as de la chance, Mal… tu devrais en profiter.

Si Joseph avait la capacité de revenir en arrière, peut-être qu’il ne serait jamais revenu, peut-être qu’il aurait continué à coucher avec Paul, peut-être qu’il aurait continué à ne pas être heureux mais d’une manière différente, peut-être qu’il aurait renié son père et peut-être que tout cela aurait très mal fini, mais comment le savoir, hein ? Comment le savoir ? Monroe pensait qu’il gérerait bien la solitude, mais celle-ci s’était révélée insupportable, lui rappelant chaque jour tout ce qu’il pouvait détester chez lui, tout plein de petits détails idiots qu’il s’épuisait à corriger, minute après minute, allant des chiffres sur la balance au petit matin au drôle d’agencement des assiettes dans l’placard dans la cuisine qu’il remarquait au moment de se coucher. C’était un combat éreintant, sans progrès visibles, pourtant Jo était déterminé à le mener parce qu’il était quelqu’un de facile à satisfaire, qui n’avait pas de grandes idées ni de vide existentiel à combler, tout ce qu’il aimait se résumait à des choses aussi simples que faire pousser de la menthe dans son jardin ou voir gosse effrayé par l’eau nager sa première longueur sans boire la tasse.

Et quand lui buvait presque la tasse, il était si bien. Il aurait aimé pouvoir rester sous l’eau pour toujours, comme un poisson, un vrai.

C’est la dernière question de Mal et c’est aussi celle qui pousse Joseph à laper du whisky. Peut-être qu’il devrait en parler à quelqu’un. Après tout, que Mal le croie ou pas… cela n’avait aucune importance.

- Je sais pas si je vous en avais parlé… Sad’ a failli se faire virer de son stage parce qu’elle avait brûlé un bouquet. Un rictus déforma la bouche de Monroe. Elle s’est justifiée en disant qu’elle n’avait pas fait exprès… L’autre jour… elle a encore fait brûler un truc. Son doudou. Je l’ai vue le prendre à mains nues, le serrer en me disant qu’elle n’avait pas fait exprès… un truc en feu, littéralement. J’ai regardé ses mains, ensuite. Pas de cloques, pas de traces de brûlures, ri-en, confia Joseph, l’air dérouté. Et je ne sais pas, moi… je fais plein de rêves, des rêves vivaces où tout se superpose et fait sens alors qu’au réveil… j’ai l’impression que ce que je vois est incomplet ? Ça n’a aucun sens… conclut Monroe en haussant des épaules. Peut-être que je perds la boule.

Peut-être que rien n'existait et que tout était déjà fini.
Peut-être que cette conversation n'avait même pas lieu, qui sait.
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MessageSujet: Re: Prince des flammes, t'as la queue qui crame (Gangson 2nd round)   Prince des flammes, t'as la queue qui crame (Gangson 2nd round) EmptyMar 5 Nov - 20:20


Les doigts de Joseph tracent les plis de l’arrière de ta paume dans une course nerveuse. Tu le sens, le malaise clinique de ton ami. Les contacts de ce genre, c’est pas son fort, mais il fait l’effort, pour toi. Tu dois être sacrément amoché pour en arriver là. Le problème, quand tu passes ta vie à t’aimer plus que les autres, c’est que le revers du fantôme de la honte est d’autant plus violent. Et toutes les minutes que t’as passé à t’admirer se transforment en des heures de torture mentale. Mais Jo’, il avait raison. L'autoflagellation, c’était pas bon, à rallonge.

Un instant, t’as un rire qui te secoue le buste, ta main s’écrase en catastrophe dans les mèches ordonnées de Monroe, tu te laisses glisser pour le rejoindre sur le sol. « C’est fou comment tu peux être profond parfois, mon petit Gang. T’es comme un papi dans un corps de gosse baraqué, c’est trop marrant ! ». Ta nature volatile revient timidement. Joseph avait peut être raison sur le fait que Wesley reviendrait un jour mais, de ton côté, tu en doutais. Tant que tu serais là, Freckles ne reviendrait sans doute pas. Et, à sa place, tu ferais probablement pareil.

Mais c’est pas grave. Tu t’étais préparé à cette éventualité. Tu savais que ça viendrait un jour. La fissure. Cette crevasse sur la route qui pète le pneu et qui entraîne la bagnole dans le ravin. Et certaines ceintures se sont déchirées, ont laissé les corps briser le pare-brise et s’envoler dans le vide. Sauf que la carcasse de la voiture persiste, et ta silhouette est immobile, le coeur compressé par la pression de cette corde de sécurité. La main rassurante de Joseph et la présence invisible de Micky sur ta peau sonnent comme les sirènes lointaines des secours.

Micky. Penser à lui pourrait presque te donner le rouge aux joues mais fallait pas déconner non plus. Mais tu pouvais pas nier qu’il avait un certain effet sur toi. Il te faisait replonger dans des habitudes sentimentales que tu pensais avoir perdues. Reste un peu plus contre lui le soir, l’embrasser avec un peu plus de passion, garder ton regard un peu plus longtemps posé sur lui. Tu te contentes d’hausser les épaules. T’aurais voulu dire que t’avais peur qu’il se lasse de toi. Qu’il se rende compte qu’en fait, avec les garçons, c’est pas si bien que ça. Qu’il s’éloigne comme Nora et Matthew pour finalement te laisser comme un jouet qu’on abandonne au milieu d’un jardin désert. Mais tu dis rien. Parce que si tu poses des mots dessus, ça risque de devenir réel.

Mais ton attention n’est plus aux sentiments. L’étincelle curieuse explose dans tes iris devant l’histoire que Joseph raconte. T’avais toujours cru que cette ville avait quelque chose de spécial. Une aura sombre qui l’englobait, qui nourrissait ses habitants un peu tous les jours pour en faire des démons inconscients de leurs propres natures. Comme un parfum de magie noire qui colle aux vêtements, une fumée qui s’infiltre dans les poumons et te pourris de l’intérieur. Tu le sentais, toi aussi, ce sentiment étrange que quelque chose avait changer.

« J’sais pas si c’est la boisson qui fait effet ou juste l’ambiance de cette soirée, mais en fait, j’crois que je vois absolument de quoi tu parles. ». Tu le sentais bien que le monde ne tournait pas pareil, encore moins quand tu te mettais à courir. Même tes frères agissaient bizarrement, les triplés avaient même redoublé d’énergie obscure. Y’a un silence. Puis tu te redresses, tes semelles collées au sol, la cambrure toute détraquée. « Jo’. Faut que je te montre un truc, ça va peut être te rassurer. Ou complètement te faire flipper. Mais même moi faut que je vérifie si c’est que dans ma tête ou si c’est vrai. Reste calme, ok ? ». Tu te perds un peu dans ta bouche mais tes yeux ont l’air de savoir où tu vas.  

Un battement de cil.
Un courant d’air.
Ta cheville a bougé d’un demi-centimètre.
Une feuille de l’arbre du jardin dans tes cheveux.
Ta peau s’est rafraîchie.
Et des lettres laissées sur le pas de la porte d’entrée entre tes mains.

Tu reprends ton souffle et tu regardes Joseph dans les yeux. « Tu m’as vu ? Tu m’as vu courir dans le jardin ? Ca me fait ça, à chaque fois. J’pensais que c’était juste une impression, que je courais un peu plus vite que les autres. Mais peut être que t’es pas fou, ou peut être que je le suis aussi. ».
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MessageSujet: Re: Prince des flammes, t'as la queue qui crame (Gangson 2nd round)   Prince des flammes, t'as la queue qui crame (Gangson 2nd round) EmptyDim 17 Nov - 19:29

La fatigue lui tombe dessus, comme une claque ou plus doucement, il ne sait pas vraiment, comme deux mains qui se posent sur ses épaules et le forcent à détendre son dos, son cou, en somme, toute cette machinerie douloureuse qui fait fonctionner son corps. Sa main grésille, Joseph a serré celle de Mal fort, vraiment très fort. Il n’est pas habitué, il n’est pas vraiment doué pour ça, il n’aime pas ça de toute façon. Il sait que ce n’est pas raisonnable, c’est la texture de la peau qui le titille, qui le dérange, souvent molle, parfois grasse, désagréable au toucher et perclus de crevasses… Et puis, on ne va pas se mentir, les mains, c’est dégueulasse. Joe est pris d’une envie de se décrasser, mais il résiste à la pulsion tant bien que de mal. Ce n’est pas par peur de vexer son ami : Mal est malheureusement habitué, il ne s’en formaliserait pas. Mais dire merde à ses angoisses rend Joe bien trop fier pour qu’il s’en prive.

- Profond ? Joe leva un sourcil, imperméable au probable compliment. Ce n’est jamais que du bon sens, mec. Si tu commences à te prendre la tête comme je le fais, on est pas sortis de l’auberge.

Les deux hommes avec qui Joe avait connu une certaine force d’intimité avaient de sacrés défauts, mais sur ce plan-là, ils s’étaient toujours montrés d’une patience exemplaire. Joe l’avait mauvaise, toutes les fois où il s’était privé de faire quelque chose sans autre raison que ses frayeurs illogiques… Il aurait aimé dire que c’était terminé, mais que dalle. Un jour, Joseph espérait avoir une maison avec un toit en bois, un potager, une jardinière avec de la menthe et du basilic, une cheminée, un chien, labrador si possible. Quand il était gamin, ils avaient eu un chat, un chat noir au pelage hirsute, au regard vicieux et aux griffes impulsives. Joseph n’était pas un admirateur des félins, en revanche les chiens…

Paul avait un chien, il le savait mais ne l’avait jamais vu. Un chien vieillissant, une pauvre bête avec de l’arthrose, paraît-il. Joe était devenu friand du moindre détail de la vie domestique de Paul, aussi pathétique cela puisse-t-il être. Le chien, les notes en anglais du gamin, les premiers pas de la petite, les jérémiades de sa femme… Surtout les jérémiades de l’autre. Lui en revanche, faisait bien attention à ne jamais se plaindre, même quand les choses lui déplaisaient. Surtout quand elles lui déplaisaient, d’ailleurs. Il n’était jamais qu’une morue dans l’océan et y’avait sans doute quelques sirènes qui traînaient dans le coin. De toute façon, la moindre remarque était ignorée, voir moquée et balayée par un : « tu savais à quoi t’attendre, je ne te force pas à rester ».

Coucher avec un supérieur hiérarchique qui avait fait de sa vie un enfer lorsqu’il avait arrêté les frais n’avait pas été son idée la plus lumineuse, mais soit.

Monroe était réputé pour être une tête de mule, pas un mec intelligent.

Tout d’un coup, Mal a les yeux plein de mots qui débordent.

- Hum ? grince Joseph, peu enclin à la discussion malgré sa confession inopinée.

Mal se déplie, rapidement ou lentement, entre deux, pour une fois, il semble qu’il a réfléchi avant de parler.

Incroyable.

- Non mais att… glapit-il, inquiet à l’idée que Malcom fasse un truc débile qui réveille potentiellement son père et les trois quarts du voisinage.

Un ange passe. Y’a comme un courant d’air dans le salon tout dégoulinant de moiteur.

- Tu te fous de ma gueule, t’es pas sort… il hausse le ton, avant de s’interrompre.

Mal a une feuille coincée dans ses cheveux, une perle sous l’œil. La porte que Joe devrait avoir fermée rebondit contre le bois gonflé par l’humidité de septembre.

- Tu t’es déjà chronométré ?

Première question qui franchit ses lèvres, la plus terre à terre qu’il est capable d’articuler.
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MessageSujet: Re: Prince des flammes, t'as la queue qui crame (Gangson 2nd round)   Prince des flammes, t'as la queue qui crame (Gangson 2nd round) EmptyMar 26 Nov - 22:12





On va jouer à un jeu, Malcolm. Si tu vas chercher le pain à la boulangerie en moins de vingt minutes, tu auras le droit à un dessert en plus, c’est d’accord ?





Fallait la comprendre, Madame Grayson. De toute la fratrie, t’étais le plus dispersé, le plus indiscipliné, le plus chaotique. Toujours là où on ne t’attends pas, bien souvent pour le pire que pour le meilleur, tu hurlais, tu gigotais, tu cassais les vases mais surtout les pieds, tu étais infernal. Avec toi, fallait faire preuve d’imagination. Inventer des jeux, trouver des excuses farfelues, tout pour te fatiguer, t’embobiner, te faire marcher, courir même, tour pour que t’aies l’esprit ailleurs, partout sauf dans les pattes des grands.

D’abord, c’était de petits stratagèmes bidons pour te faire faire des corvées avec des récompenses en contre-parties. Puis c’est devenu une habitude, tu courais pour tout. De ta chambre à la salle à manger, de ta maison à l’école, du lycée au garage de Jo’, d’un bout de la ville à l’autre. C’était devenu un besoin. Pour t’échapper, pour respirer, pour t’aérer la tête, pour fuir, encore et toujours.

L’orage a éclaté sans prévenir. Et c’est comme un éclair qui a fracassé tes os. C’est une étincelle qui a parcouru tes muscles, et quand tu avançais, les choses autour de toi tournait au ralenti. C’était comme mettre la tête sous l’eau. Tout semblait flou, le mouvement des autres était lourd alors que le tien filait comme une bulle d’air. Mais tout ça, tu pensais que c’était dans ta tête. Que c’était tes neurones capricieux qui jouaient avec ta vision. Que t’avais trop tiré sur le joint et que ça avait déréglé tout le système. Qu’à force de courir, tu finissais par plus voir ce qu’il y avait autour. Mais fallait croire que le monde changeait à la même vitesse que ta course effrénée.

T’as les yeux qui s’accrochent au visage incrédule de Monroe. T’as l’coeur qui s’affole à peine, ta course t’a même pas arraché un souffle mais le silence de ton ami tire sur tes angoisses nouvelles. Et finalement, ton regard s’illumine devant sa question. « Jamais. Viens on essaie ! ». Les enveloppes glissent entre tes doigts et t’as le corps qui s’agite. Y’a comme un courant d’air mais tu te rends compte que c’est juste ta silhouette qui papillonne dans la pièce, t’as déjà le poignet de Joseph prisonnier de ta poigne, vos pas qui s'emboîtent malgré lui jusqu’à l’extérieur, t’as déjà pris la précaution de fouiller à la recherche d’un chronomètre. « Wow, j’ai l’impression d’être un super-héros, c’est trop trop BIEN. ».




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MessageSujet: Re: Prince des flammes, t'as la queue qui crame (Gangson 2nd round)   Prince des flammes, t'as la queue qui crame (Gangson 2nd round) EmptyMer 18 Mar - 21:16

L’erreur de la part de Mal était de penser que Joe était stable sur ses deux pieds ; il aurait bien voulu. Ce n’était pas une question de lâcheté ou du courage, plutôt le résultat de sa capacité à se construire une carapace imperméable aux chocs de l’extérieur, de celles qui vont font acquiescer à tout et n’importe quoi, regarder au-delà des orages et oublier de vous imposer quand quelque chose ne vous convient pas. Joe ne fuyait que rarement car il savait se réfugier en lui-même : son cerveau expert de la dissonance cognitive faisait le job à sa place.

Les deux amis se regardent dans le plan des yeux alors que Joe tente de comprendre ce à quoi il vient d’assister : l’incongruité de la situation le bouleverse. Mal devrait être rouge comme une tomate et avoir le souffle court. Or, il lui faisait face, frais comme un gardon, comme s’il n’avait pas quitté la pièce. Rien d’échangé, à l’exception de la brise qui flottait dans la pièce étouffante et la plante que son ami tenait entre ses doigts, comme si, en à peine une microseconde, il s’était rappelé qu’il faudrait convaincre son ami si cartésien.
Il n’a pas le temps de dire oui ou non, son ami l’entraîne dehors, tellement rapidement que Joe manque de se prendre les pieds dans le tapis de l’entrée.

- Hey, fait gaffe, on est pas tous hyper rapides, grommelle-t-il, vexé d’avoir failli se vautrer comme un couillon ivre dans la nuit noire.

Il est, sans oser se l’avouer, un peu jaloux – pourquoi est-ce que Mal a une bizarrerie… cool ? Alors que lui semble être devenu encore plus lugubre qu’à l’accoutumée ? Ouais, c’est un truc de super-héros, ouais. Joseph se rappelle parfaitement des comics qu’il lisait, petit. Si Mal était aussi rapide qu’il ne le prétendait, il pourrait faire des trucs hallucinants, tels que, Joseph ne sait pas, tiens… traverser des flammes avec un nourrisson dans les bras et s’en sortir indemne !

Et lui, qui allait-il sauver, hein ?

Sans qu’il ne sache comment, le chronomètre se retrouve entre ses doigts. Que faire, à présent ? Mal trépigne, impatient.

- Me regarde pas comme ça, j’ai jamais fait ça, moi… Euh… essaye… de courir jusqu’au stade et tu reviens. Peut-être essaye de le faire une fois en courant… normalement… et une seconde en… faisant ton truc, j’imagine ? s’aventure-t-il, la voix légèrement chevrotante, bouleversé dans ses certitudes.

Toute cette situation n’avait aucun sens. Certes, le seul sport auquel Mal s’entraînait régulièrement améliorait les performances cardiaques, mais tout de même… pas au point de courir aussi vite que ce dernier ne le prétendait…
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MessageSujet: Re: Prince des flammes, t'as la queue qui crame (Gangson 2nd round)   Prince des flammes, t'as la queue qui crame (Gangson 2nd round) Empty

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