-- ( as the stars fall down )

i. please introduce yourself.
Les choses auraient pu bien se passer pour elle. Le sort en décida autrement. Diane est née de l'union d'un homme et d'une femme qui ne fut jamais présente. Abandonnée par sa mère quelques semaines après sa naissance, elle fut élevée par l'homme, qui se remaria un an après avec un autre homme. Elle se retrouva alors avec deux papas, l'un aussi présent que l'autre. Ils étaient exigeants, stricts. Ils demandaient la perfection de cette enfant qu'ils élevaient. Leur amour était inconditionnel, mais ils l'exprimaient à leur manière. Lorsque l'un de ses papas décéda à la suite d'un accident de voiture, ce fut pire. Le parent qu'il lui resta commença à la malmener psychologiquement, jusqu'à même lui reprocher le décès de son second père, et elle se renferma sur elle-même. Le potentiel qu'elle commençait à développer à l'école s'arrêta net après ces événements, et elle allait à peine en cours. A ses années rebelles, se découvrant, elle tentait de rentrer le moins possible chez elle. En grandissant, son père, qui la méprisait déjà, devint de plus en plus indifférent concernant les absences de sa fille, et s'en délaissa. Ce n'est que lors d'un voyage jusqu'en Angleterre, à Londres, chez l'une de ses grands-mères qu'elle se reprit. Elle refusa même de revenir chez elle. Et elle aurait pu la garder, Greta Collins. Mais la vie de sa petite-fille n'était pas de rester chez elle jusqu'à pas d'âge. Elle devait faire des choses, elle devait se reprendre en main et se découvrir là où elle était née. Bien évidemment, à son jeune âge, Diane prit mal la décision de sa grand-mère, se sentant alors rejetée et seule. Mais elle retourna en Amérique quelques mois plus tard, reprenant difficilement le peu de cours qu'il lui restait à suivre, et de l'eau coula sous les ponts ; elle n'en voulut pas à sa grand-mère et comprit pourquoi elle avait pris cette décision. Jusqu'à la fin de ses études, elle tâcha de reprendre son sérieux et de se trouver un job étudiant à côté, de quoi gagner de l'argent afin de se tirer dans le sombre trou que son chez-elle était devenu depuis la mort de son père. Et c'est exactement ce qui se passa. Elle emménagea dans un nouvel appartement en colocation. Et elle retrouva un nouveau travail à son ancien lycée, en tant que surveillante.

ii. mean streets of silver grove.
Diane Vargas est née à Silver Grove, d'une mère qu'elle n'a jamais connue et qui l'a abandonnée, et d'un père qui l'a élevée seul sa toute première année. Elle y a toujours vécut, et n'a jamais déménagé, bien qu'elle l'ait envisagé durant son adolescence afin d'échapper à son père, après le décès du second. Elle n'a quitté la ville qu'une fois, pendant quelques mois, pour aller vivre quelques temps chez sa grand-mère, avant d'y revenir. Diane, au lycée, n'a jamais fait partie de ces élèves dits populaires. Elle se contentait de rester de côté, de faire ses bêtises avec quelques amis lorsque ça n'allait plus du tout. Elle n'a jamais été énormément impliquée dans les événements proposés par la ville, par simple manque d'envie.

iii. we're all mad here.
S'il y a bien une chose qui caractérise Diane et la rend unique, c'est son énorme qi. Sa curiosité, si on peut réellement l'appeler de la sorte, est de connaître l'exacte année, jour, heure, minute et seconde à laquelle elle vit. son cerveau est réglé comme une horloge, et d'aussi loin qu'elle se souvienne, il a toujours fonctionné ainsi. Est-ce spécial ? Peut-être. Bluffant pour certains, peut-être. C'est comme un réflexe, une chose naturelle chez elle qui fonctionne aussi bien que sa vue ou son ouïe. Une sorte de sixième sens ? Peut-être. Mais lorsqu'elle a pu être témoin de certains actes assez spéciaux que seule elle semble remarquer, elle commença à se demander si ce n'était pas qu'une simple coïncidence.

iv. something strange in the woods.
Ses capacités pourraient être grandes. Elles pourraient être spéciales, mais elle ne le sont pas particulièrement. Pas encore, en tout cas. Diane, elle ne contrôle absolument rien. Et elle a l'impression que le temps se joue d'elle. Peut-être que c'est son cerveau qui débloque ? Intelligence et folie ? C'est ce qu'elle avait imaginé au tout départ. Mais lorsque l'événement se répéta, c'est là qu'elle commença sérieusement à s'inquiéter. Diane a la curiosité de connaître l'heure exacte, sans vérifier sa montre. Elle a la capacité d'altérer le temps à sa guise, mais c'est aléatoire. Elle ne contrôle absolument rien, et ne sait même pas ce qui déclenche son pouvoir. Ses émotions sont sa meilleure piste, surtout les émotions négatives qu'elle pourrait être susceptible de ressentir, mais elle n'a pas encore été capable de tester cette théorie. La première fois qu'il se déclencha, elle surveillait en permanence, au lycée. Par réflexe, ennuyée, elle avait tenté de deviner l'heure et en jetant un coup d’œil à l'horloge, il s'est avéré qu'elle avait juste. Bien sûr qu'elle avait juste, cela faisait des années qu'elle avait cette curiosité à son actif, et jamais elle ne s'était trompée. Mais la seconde fois qu'elle s'amusa à ce petit jeu, il était deux minutes en arrière. Et lorsqu'elle balaya la salle du regard, un élève fouilla dans son sac pour en sortir sa règle. Comme il l'avait déjà fait deux minutes auparavant.