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 i'm not made by design (jeremy)

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☾ La Poupée ☽
Liv Durden
Liv Durden
☽ ☽ ☽
Télégrammes : 11
Pièces : 15
Portrait : kane + dandelion
Disponibilité : open

En quelques mots : .
Curiosité : suture artistique - fils édulcorés sur le poignet, art abstrait qui dévore le corps, fresque qu'elle peint sans remords. y’a la douleur qui résonne quand l’anguille vient mordre la chair dans un geste chirurgical puis la libération bancale. quand tout disparait et que le sang se met à couler…
Aptitude : couturière qui avale ses émotions à l’envers, elle ressent celles de ses clients misères. au travers de ses habits qu’elle confectionne, costumes sans importances pour trouver une appartenance. lorsque le tissu est porté, c’est comme si elle disparaissait. ressentant tout ce bordel de sentiments sans pouvoir s’en échapper pleinement.


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MessageSujet: i'm not made by design (jeremy)   i'm not made by design (jeremy) EmptyJeu 18 Avr - 6:09





J'ai peur de moi, justement, j'm'épuise à travers les yeux, les yeux d'un jugement de quelqu'un qui n'sait rien...

Silence entier dans la pièce emplie d’obscurité. Pas un bruit alentour ni un son dans les bouches autour. Que la quiétude pleine et cette lune blême. Quand les gens biens sont endormis et que les autres s’exilent jusqu’au bout de la nuit. Et elle se tient là encore l’éclat. Ouverture tardive dans cette soirée insipide. Boutique encore accessible pour quelques billets, pour d’éventuels clients nuisibles. Car faut bien gagner de l’argent pour espérer que le lendemain soit moins alarmant. Alors elle attend la marionnettiste un semblant de pantin à manipuler, pour se raccrocher à la réalité. Mais les silhouettes se découpent et disparaissent une à une dans cette solitude taciturne. Pour s’oublier dans les astres en désastres. Pour effacer les carnages de ce quotidien orage. Et, Liv elle suit cette inertie. Le regard plongé dans cet ennui, quand les aiguilles recousent quelques tissus éparpillés, quand elle enchaine les missions à la volée. Plus de passion à cette heure ci, que l’ennui. Et les poches qui se dessinent sous les prunelles ambrées, valises violacées à force d’insomnie. Car elle n’y arrive plus la jolie. A se bercer dans les bras de Morphée. Depuis des années.
Trop d’émotions à portée.
Trop d’émotions à porter.
Le corps en apnée quand elle est transportée. Dans cette transe délabrée et que ses muscles sont paralysés. Cauchemar oppressant, qui s’accapare la notion de temps. Toujours présent, jamais absent. Et ce soir, y’a de la tristesse dans son regard absent. Mélancolie qui ne lui appartient pas, mais qu’elle subit. Comme une protagoniste d’une tragédie. Spectatrice d’un drame sans en comprendre les antécédents.
Sentence de sa condamnation.
Les affres de cette malédiction.

Puis l’apparition soudaine sous les yeux humides, la silhouette qui s’approche de son bureau, un sourire discret. Elle se lève Liv comme pour lutter. Cacher les émotions à la con à n’importe quel frais. Elle feinte elle aussi un rictus guilleret, lâchant un « bonsoir. » dérisoire. Puis elle se met à le détailler ce gamin aux mèches rouillées. Lui qu’elle a senti aussi au fond de ses entrailles retournées, quand il planait d’une joie ahurie. Intimité volée et questions sur le bord de la langue, mais que le silence dans les louanges. Car y’a le mystère entier, l’attrait derrière les prunelles claires. L’incompréhension face à certaines des sensations. Puis la fatigue reprend l’agitation des pensées, quand elle ne capte aucun vêtement et qu’elle le guide vers les rayons. Là où ses créations sont exposées comme un trophée, art abstrait qu’elle ne pourra jamais porter. Trop peur de leurs effets. Et elle lui tend une robe sans se soucier, complètement paumée entre ses songes entremêlés. « Je pense que ça vous … » Arrêt avant la collision. Pause avant l’implosion. Car y’a cette aura qui se dégage de lui, cette féminité dans les émotions ressenties, cette curiosité derrière le regard terni. « Pardon, je me suis trompée de rayons. » Et la gêne soudaine sous la réalisation. La peur aussi d’être découverte derrière ses gestes défaites.
Car personne ne sait.
Ce qu’elle est.
Préférant s’accrocher à sa réputation de trainée.

(c) SIAL ; icons vocivus

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