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 fear of the dark || Toutou ♥

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☾ L'Enfant Perdu ☽
Kyle Osborn
Kyle Osborn
☽ ☽ ☽
Télégrammes : 89
Pièces : 444
Alias : Craig
Portrait : Dacre Montgomery - Homemade
Disponibilité : Autant que possible, chef !

Métier : Mécanicien chez Don's, bourreur de pifs occasionnel
En quelques mots : Ma nuque longue s'appelle Jocelyn ▬ Frapper, c'est plus rapide et ça demande moins d'efforts que réfléchir.
Curiosité : Achluophobie - Impossible de dormir sans lumière, les ténèbres semblent mouvantes, vivantes, l'oppriment et le terrifient profondément
Aptitude : Manipulation des ombres - Faible maîtrise


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MessageSujet: fear of the dark || Toutou ♥   fear of the dark || Toutou ♥ EmptyVen 28 Juin - 17:07


Un dicton dit qu'une fois passée une certaine heure de la nuit, généralement deux heures du matin, toutes les décisions prises seront nécessairement mauvaises. Un heureux coup du hasard voulut que ce soir en particulier, Kyle Osborn ait cassé sa montre quelques heures auparavant. Un accident sommes toutes banal, une bête histoire de lancer de clé anglaise rattrapée au poignet plutôt qu'à la main. On s'occupe comme on peut, entre deux carcasses à désosser, au Don's Cars and Trucks. On s'occupe comme on peut, même si ça implique quelques fois de s'exposer au réel danger d'une fracture ouverte au poignet parce qu'on joue bêtement à tester la gravité d'un objet contondant. Les résultats pourtant furent au rendez-vous : Kyle gagna son pari, certes, mais laissa un cadavre dans la bataille.
Sans métronome, tous les musiciens vous le diront, il est plus difficile de battre une cadence. Ou en l'occurrence de connaître le temps. En conséquent et sans sa montre, Kyle ne dansa pas en rythme de toute la soirée. Mais, surtout, chacune de ses idées prises ce soir là ne subissant pas une temporalité normale, elles tombèrent sous le joug de ce dicton qu'il n'a jamais réellement saisi.
Enchaîner les shots de tequila, par exemple, était une très mauvaise idée.

Une autre fausse bonne idée, ce fut celle que son ami, Barney, avait eue en chaussant les Converse d'un blanc immaculé qu'il s'était offertes le matin-même. S'il avait su viser, ou s'il n'était pas aussi alcoolisé, il aurait compris qu'elles ne le resteraient pas longtemps. Pire, il n'aurait pas insisté pour rejoindre Kyle dans la ruelle adjacente, sous prétexte de "faire pleurer le colosse". Courbé entre les poubelles, le blond eut tout juste le temps d'entendre le bruit caractéristique d'une braguette qu'on ouvre à côté de lui. Juste assez de temps pour dévier la nouvelle coulée de lave qu'émit son estomac contrarié.

-Putain, mec, mes chaussures !

Un samedi soir des plus ordinaires dans la petite ville de Silver Grove. Loin de vivre au rythme des grosses villes étudiantes, où les fins de semaines commencent le jeudi soir et s'achèvent le mardi matin, on s'y amusait comme on pouvait. Quand on pouvait. C'est comme ça que le samedi était devenu le moment idéal pour en repeindre les ruelles avec les restes de sa paroi stomacale. Le lendemain, c'était le jour du Seigneur, après tout. Ca justifiait d'aller à la messe avec une tête de six pieds de long. Ca plaisait aux prêtres du coin, ce genre d'air particulièrement affecté. Même si tous les alcooliques le savent, on trouve toujours moyen à boire, quel que soit le jour ou l'occasion. Kyle Osborn était de ces gens-là.

Toujours est-il que ni les converses de son pote, ni Kyle n'en menaient large. La nuit particulièrement avancée avait déjà happé la quasi-totalité des clients du bar. Son manteau opaque à peine percé par la lueur de lampadaires fatigués, elle gobait chaque nouveau badaud sans distinction, en bon monstre insatiable qu'elle était. La demoiselle aux compensées que Kyle menaça de repeindre, elle aussi, allait probablement faire partie de ses victimes. Elles étaient sympas, ses pompes. Sous les néons fluos qu'arborait le bar, les sequins qui les recouvraient avaient de faux-airs de boules disco. Peut-être était-ce le cas. Peut-être était-ce l'alcool qui battait sous les boucles blondes, chavirant leur propriétaire d'âme, de corps et d'esprit, si bien qu'il pourrait presque voir l'avenir dans les flaques de vomi.

-T'es vraiment dégueulasse, Osborn...

Le dégoût lui donnait un air de musaraigne, à cette nana. Kyle ricana en relevant la tête, non seulement parce que fauter avec une souris serait un ajout de dernière minute à sa bucket list, mais surtout parce qu'en étant cuit à près de trois heures du matin, même les rongeurs sont baisables. Un avis que ne partageait clairement pas la principale intéressée. Sans dénouer les bras qu'elle serrait contre sa poitrine, elle se pencha vers lui. Pinça d'autant plus les lèvres en sentant la douce odeur du fond d'estomac.

-C'est bon, poupée, la marée est passée. On va chez toi ou chez toi ?

Il se sentait bien, lui. Houleux et chavirant, comme un radeau en pleine tempête, mais aussi frais qu'un gardon. Un avis que ne partageait clairement pas sa compagne de la soirée. Un avis d'autant plus marqué quand elle passa ses doigts sur le creux de ses lèvres, le regard assassin.

-T'en as encore.

Ah. Rien qu'un bon coup de manche et un grand sourire ne sauraient effacer, ça. Joignant le geste à la pensée, il ne manqua pas de remarquer que la Souris s'était mise à farfouiller dans les poches de son jean. Elle en tira une poignée de pièces qu'elle lui tendit de mauvaise grâce.

-Tiens. Cinq balles pour la cabine téléphonique. Appelle ton frère, un taxi, les flics, je m'en fous. Mais tu rentres pas avec moi.

Une décision plutôt logique, même pour lui. Mieux vaut rentrer seule et bien dormir que se cogner un type qui n'aura que cinq minutes d'endurance puis qui va s'effondrer en faisant autant de bruit que si vieille scierie était de nouveau en activité.

Appeler Zachary, hein ? Hors de question. Le boulot rongeait le grand brun depuis des mois, sans lui laisser le temps de souffler. Sans parler de cette étrange sensation de malaise qui l'entourait à chaque fois qu'il se retrouvait seul. Dès que Zach se croyait à l'abri des regards extérieurs, son visage s'assombrissait. Ses immenses billes marrons se couvraient d'un voile alors qu'il partait dans un monde que lui seul connaissait. Que personne ne pouvait approcher, puisqu'il était le seul à en connaître la route. Ca durait depuis Janvier, tout ça. Ca mettait les nerfs de Kyle en pelote, tant ça n'avait rien d'habituel chez son frère adoptif. Ils devraient en parler. Ils le devraient, mais la communication de manière générale avait toujours été une grande inconnue en ce qui les concernait. Non, il n'appellerait pas Zachary. Par contre, cinq dollars lui permettraient d'appeler un taxi. Sauf qu'il n'aurait rien pour le payer, lui aussi. Les quelques billets qu'il avait emportés avaient été bus tout au long de la soirée.
L'esprit à vif de trop réfléchir, il laissa rouler les pièces dans sa paume encore une longue minute avant de les tendre à leur propriétaire. Un geste qui provoqua une nouvelle moue de dégoût sur son visage fin.

-Garde-les, je vais rentrer à pied.
-Ah non, j'y touche plus, t'as vu l'état de ta manche ?

Ce n'était donc pas qu'une mais les deux manches qui étaient souillées. Un liseré jaunâtre commençant tout juste à craqueler lui signala qu'elle avait raison. Quelle plaie. Lui qui pensait s'en tirer en ne nettoyant qu'une seule manche, c'était toute la veste en jean qui allait devoir y passer. Les pièces finirent par disparaître dans une poche, et la demoiselle se détendit. Au terme de salutations hasardeuses, ce fut au tour de ses compensées à sequins de se laisser dévorer par la nuit.

Rentrer à pied, hein ? Après tout, pourquoi pas. La lune était encore haute, déployant ses rayons blafards à travers les ruelles étroites de Silver Grove. Les lampadaires avaient beau être en fin de course, ils tiendraient le coup jusqu'aux premières lueurs du soleil. S'il faisait bien attention de rester sur la route, à l'abri de la lumière, il ne risquerait rien. L'alcool anesthésiait la peur, la houle sous ses boucles blondes la phobie, et les quatre kilomètres à parcourir jusqu'à la maison d'Andy semblaient tout à fait surmontables. D'autant plus avec la lampe torche qui pesait dans sa poche.
Même s'il était sacrément bourré. Même si son centre de gravité semblait avoir dévié jusqu'à ses genoux, et que ces derniers avaient du mal à tenir une ligne droite.
Même si les ombres valsaient tout autour de lui, juste là, dans le creux de sa vision périphériques. A peine visibles, et pourtant impossibles à manquer.
Partout.

Deux kilomètres engloutis, et toujours le ressac dans son estomac. Toujours cette sensation d'être un radeau ballotté dans un océan déchaîné, à deux doigts de se faire engloutir. Les arbres centenaires étiraient leurs branches jusqu'aux nuages, au Riverside Park, fondant leurs carcasses imposantes dans le manteau opaque de la nuit. L'aube, trop paresseuse pour se lever, n'aida en rien la terreur qui s'installait pas à pas. Les ombres vacillaient, et Kyle avec. Les ombres clignotaient, à chaque battement de cils. Un battement de coeur, un mouvement silencieux. Un froissement de feuilles, là, dans les fougères. Un balayage frénétique du faisceau lumineux de la lampe torche.
Appeler Zachary. Passée une certaine heure de la nuit, ce n'est pas une si mauvaise idée que ça, si ? Il y avait bien ce téléphone public, dans un recoin du parc. Kyle pressa le pas.
La silhouette rectangulaire de l'appareil finit par se matérialiser devant lui. Son combiné, lourd et froid, contre la joue, le mécanicien plongea sa main dans sa poche à la recherche des pièces de la Musaraigne.

Un cri déchirant retentit dans l'obscurité, juste à côté de lui. Téléphone, monnaie et lampe torche sautèrent de ses mains. Cette dernière en profita pour fuguer. Elle roula sur quelques mètres avant de disparaître complètement dans un buisson. S'il la rejoignait, il s'éloignerait du sentier, et, par conséquent, des lampadaires. Mais poursuivre sa route sans son filet de sécurité était hors de question. Le cœur tonnant contre sa tempe, il poussa un juron et s'enfonça dans les ténèbres avec la ferme résolution d'acheter une lampe frontale dès qu'il le pourrait.

Il ne fit pas deux mètres que le cri retentit de plus belle. Un buisson adjacent à celui qu'il fouillait s'agita violemment. Au milieu du craquement des branches, il entendit des grognements. Quelque chose se battait. Quelque chose qui n'avait rien d'humain, et qui était particulièrement dangereux. Son cœur en travers de la gorge, il finit par mettre la main sur sa torche. La braqua directement sur ce qu'il lui semblait être l'origine du merdier.

Le rayon se perdit sur un dos arrondi, recouvert d'une épaisse fourrure brune. Flancha sur une gueule pleine de dents acérées rougies par du sang. Rebondit sur une paire de pupilles réfléchissantes qui lui échappèrent aussitôt. Des animaux se collaient la raclée de leur vie. Ce qui semblait être trois énormes blaireaux aux gueules maculées de sang venaient de chopper une troisième bête au pelage noir, parés à la déchiqueter en morceaux.
Quoi que soit cet animal, il risquait d'y passer. Un glapissement douloureux retentit, et le sang de Kyle ne fit qu'un tour. A moins que ça ne soit l'alcool.

-Hey !

Toutes les décisions prises après deux heures du matin sont forcément mauvaises. Surtout celle d'enlever une de ses bottes pour la jeter sur le dos d'un des blaireaux. C'est en voyant sentant l'humidité s'infiltrer dans sa chaussette et trois paires d'yeux furibardes qu'il comprit qu'il avait merdé.
Son frère allait le tuer, si les blaireaux ne s'en chargeaient pas avant.

Au moins, l'autre bête aurait le temps de filer.

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☾ La Cabane ☽
Ezra Davis
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☽ ☽ ☽
Télégrammes : 28
Pièces : 247
Alias : Cocopix
Portrait : Shia LaBeouf / FeuilleDeCarotte
Disponibilité : 5/7

Métier : Tatoueur, il possède un petit salon en ville
En quelques mots : Apeuré par sa nouvelle nature, il fuit les sentiments. Autrefois agréable, drôle, il est à présent impulsif. La Bête maîtrise beaucoup de lui.
Curiosité : Co-dépendance, peur de la solitude
Aptitude : Métamorphe, il se transforme en chien ou en loup, selon ses émotions. Il ne maîtrise pas grand chose pour le moment et en a peur.


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MessageSujet: Re: fear of the dark || Toutou ♥   fear of the dark || Toutou ♥ EmptySam 6 Juil - 22:17

Fear of the darkft. Kyle Osborn

Des os qui craquent, un bruit désagréable de disloquement, la peur au fond des yeux. Voilà une bonne dizaine de minutes que l’enfer a commencé. Un enfer que je m’efforce de ne plus provoquer car j’ai mal, tellement mal et surtout, peur. J’ai peur de ce que je deviens, de ce que je peux leur faire, à tous ces gens, que je ne puisse plus redevenir moi-même. J’ai peur. Mais je ne peux plus rien faire. Pas à ce stade. La Bête arrive, comme un prédateur attiré par l’odeur du sang. Elle arrive, se mélange à mon corps, en prend possession et gentiment, se l’approprie. Ezra disparait, la Bête prend les devants. Alors tout devient flou, comme un rêve, enfin dans ce cas, un cauchemar. Les os craquent de plus belle et je hurle, de toutes mes forces, car c’est la dernière chose que je peux faire.

C’est un grognement qui se fait entendre quelques minutes plus tard. Celui de la Bête. D’humain, mon corps s’est changé en chien. Un pelage noir a recouvert ma peau et je m’oublie. Je n’existe plus. Seule la Bête prend les décisions, seule la Bête interagit avec ce qui nous entoure. Puissamment, elle s’ébroue, réalise que la liberté est à présent sienne et elle se met en marche. Le monde lui appartient à présent et je ne peux plus rien faire pour l’arrêter.

Je suis témoin de son parcours, impuissant. Elle se dirige en ville, attire quelques regards de passants nocturnes. Car il fait nuit. Un soir où, normalement, je serais sorti faire la fête. Boire des verres, prendre n’importe quoi pour que justement, la Bête ne puisse pas prendre le dessus. Il faut croire qu’il était déjà trop tard. Que mon inquiétude de la journée avait suffi à l’attirer.

Elle longe les rues, arrache quelques cris de personnes surprises de voir son pelage ébène apparaître soudainement au coin d’un lampadaire, évite ces ivrognes assez stupides pour penser qu’un coup de pied hasardeux et un « casse-toi, t’as rien à foutre ici » suffiraient à la faire rebrousser chemin. Mais l’animal s’en fiche, de ces gens. Elle les guette même, espère que l’un d’eux s’isole ou l’attaque trop brusquement pour pouvoir répondre par la violence. Car elle a soif, la Bête. De friction, de conflit.

C’est donc ainsi qu’elle a quitté la sensation froide du bitume sous les coussinets pour se retrouver dans l’herbe fraîche du parc. Sûrement de quoi y trouver des petites bestioles à attraper, de quoi s’amuser durant un temps. Si elle avait su. Si elle avait su qu’une bande de blaireau se trouvait déjà là. Si elle avait su qu’ils prendraient un malin plaisir à l’attaquer. Si elle avait su que leur échapper serait impossible. Oh si elle avait su. C’est ainsi qu’elle s’est retrouvée acculée vers un buisson, les trois gros blaireaux face à elle, les babines déjà retroussées, prêts à lui bondir dessus. J’en ai eu des sueurs froides. La Bête qui me paraissait jusqu’alors invincible semble arriver à un point de non-retour. Vais-je mourir ainsi ? Comme un cauchemar où les scènes semblent se passer au ralenti, sous forme animale et sans possibilité de pouvoir y faire quelque chose ? La Bête va-t-elle finir par me tuer définitivement ?

C’est un premier glapissement et une forte douleur dans la cuisse qui m’indique que les blaireaux ont attaqué. Je n’ai pas vu l’un d’eux faire le tour. Mais ses dents dans ma chair, je l’ai bien sentie. Puis vient une seconde attaque, de plein front. La Bête tente de se défendre, claque plusieurs fois des dents près de la peau de ces trois assaillants, mais elle ne fait pas le poids contre eux. Ils sont trop nombreux, trop forts face à elle qui reprend tout juste ses aises en pleine liberté.

Plusieurs coups suivent et je sens la Bête fléchir sous le poids de son propre corps, laissant libre cours aux trois blaireaux pour agripper cette tendre chair et la trainer sur quelques mètres. De quoi l’intimider, la fatiguer ou que sais-je. Je sens chacun de leur coup, gémit avec la Bête et attends que la mort ne vienne y mettre un terme.

C’est pourtant un puissant flash en pleine face qui les fait arrêter. Au sol, peinant à se relever, la Bête tourne difficilement la tête vers la source lumineuse. Serait-ce cette fameuse lumière au bout du tunnel dont tout le monde parle ? Serais-je finalement mort ? Mais il n’en est rien. Je vois les blaireaux se tourner eux aussi, grognant, hérissant le poil, alors que la Bête gémit de douleur. Je crains déjà de devoir constater les dégâts une fois à nouveau humain. Encore faut-il qu’on s’en sorte vivant.

Une botte vole sur l’un des blaireaux, m’indiquant que la lumière appartient à quelqu’un, un sauveur. Les blaireaux se détourne de la Bête pour s’intéresser à l’inconnu. La Bête voit là une sortie de secours et se relève péniblement, boitillant loin de ces assaillants. Elle trottine difficilement, retrouvant un semblant de liberté. Seulement, à ma grande surprise, elle s’arrête à bonne distance et se retourne. Je ressens une sorte de compassion en elle, ce que je n’ai jamais ressenti jusqu’à maintenant. Désire-t-elle aider cet inconnu ?

Elle aboie et mon sang ne fait qu’un tour. Elle veut effectivement devenir sauveuse à son tour. Je suis à la fois terrifié de revoir les blaireaux venir à nous et touché par ce qu’elle est en train de faire. Comme quoi, chaque monstre cache en lui une part de bonté, non ? Les trois pairs d’yeux se tournent vers nous et doucement, je sens le doute s’installer dans l’esprit de la Bête. L’étranger aura à son tour de quoi s’échapper, mais à quel prix ? Déjà ils s’avancent vers nous et vite, nous nous retournons pour faire face aux lumières de la ville. Les mètres sont engloutis aussi vite que le corps de la Bête le lui permet jusqu’à revenir en sureté près de la civilisation, la foule, la lumière, le bitume. Là où les blaireaux n’osent généralement pas s’aventurer. De nouveaux cris sont entendus, ceux des passants, dégoutés par ce sang qui macule le sol bétonné. La Bête s’aventure dans une ruelle, s’y enfonce jusqu’à ne plus sentir la lumière des lampadaires sur son pelage et enfin, se laisse tomber. Les dégâts sont gros. La langue se promène sur les blessures, dans l’espoir de pouvoir y faire quelque chose. Mais chacune d’entre elle me brûle et chaque coup de langue me parait comme une torture.

Et puis des pas la font arrêter, relever la tête et lentement, retrousser ses babines dans un grognement sonore. Quelqu’un s’aventure et des bouclettes font apparition. Mais la Bête, blessée, est prête à se défendre.



Dernière édition par Ezra Davis le Dim 28 Juil - 17:55, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: fear of the dark || Toutou ♥   fear of the dark || Toutou ♥ EmptyMer 10 Juil - 23:00


La botte perdue dans la bataille, Kyle se souvint qu'il l'aimait bien, cette paire. Quand elle était complète. Ou, tout du moins, tant qu'il était encore vivant. Son coup d'éclat, une inspiration subite sous la pression de l'adrénaline, n'allait certainement pas faire qu'une seule victime -sa botte-, ce soir. Au vu des regards perçants, trois paires d'yeux tournées d'un seul mouvement vers lui, il allait certainement y passer. Quel mal y aurait-il a tenter le tout pour le tout et de se précipiter pour aller chercher sa fameuse botte ? Tout le mal du monde.
Une sacrée nuit à douiller sa race, si jamais les blaireaux ne le déchiquetaient pas avant.

Sa chaussette s'enfonça dans quelque chose d'humide, alors qu'il reculait d'un pas. Derrière l'amas de fourrure sombre du trio de blaireaux, la bête qu'ils avaient attaquée semblait en piteux état. Comme pour l'encourager, Kyle lui murmura de foutre le camp. Il n'avait aucune idée de ce qu'elle était, dans tout ce noir. Mais si l'unique fois où son neurone solitaire avait su se réveiller pouvait avoir sauvé la peau d'un être vivant, il était heureux. Et tant pis si Zachary lui hurlerait dessus pendant des jours entiers, tant pis s'il pansait ses plaies pendant des heures pour peu qu'il survive, tant pis si...
Merde. Son vaccin contre la rage n'était pas à jour. Adieu monde cruel, donc.
Qu'une chose soit dite, Kyle avait beau savoir courir, il n'était pas l'homme le plus rapide du monde, et encore moins celui de Silver Grove. Avec une carcasse comme la sienne, il lui fallait un certain temps de démarrage avant d'atteindre sa vitesse de croisière. Plus de temps que celui que prendraient les blaireaux à le rattraper, c'était certain. Est-ce que ces animaux craignaient la lumière ? Est-ce qu'il serait plus sûr de tenter le tout pour le tout, et d'abandonner pompe et lampe de poche pour rejoindre le confort des lampadaires ? Une question à laquelle son esprit aviné n'était pas capable de répondre. Aussi, le coeur dans la gorge et la respiration chaotique, il resta planté encore une trop longue minute devant le trio de blaireaux échaudés.
Suffisamment longtemps pour que leurs petites pattes dévorent la distance qui les séparaient, lentement mais sûrement. Leurs yeux rivés sur l'humain, ils criaient déjà au meurtre.

Jusqu'à ce qu'un aboiement poussif, mais convaincu, jaillisse du fond des bois. Le sang battant contre sa tempe, Kyle ne put qu'assister, impuissant, au spectacle des trois blaireaux se retournant comme un seul homme pour se précipiter vers l'origine du son. Une équation vite résolue, pour un estomac affamé. S'attaquer à un animal déjà blessé, peut-être même agonisant, était nettement moins chiant que s'offrir un steak d'humain paniqué. Tout aussi idiot que soit cet humain. Ce que Kyle ne comprit pas, toutefois, ce fut pourquoi l'animal blessé avait fait ça. Pourquoi attirer ses prédateurs vers lui s'il savait pertinemment qu'il allait y passer ?
Un juron entre les dents, il profita de la diversion pour sauter sur sa lampe de poche. Sans son phare, au milieu de l'océan de ténèbres, il n'était bon à rien. Le tube en plastique entre les doigts, il se sentait la force de mille hommes. Sauf que quand il balaya les fougères du faisceau lumineux, pour évaluer la situation, il n'y avait déjà plus rien. Ce fut le bruissement d'herbes, sur sa droite, qui le mit enfin en branle. Quelle qu'ait été l'intention de l'animal blessé, elle était dangereuse. Il ne pouvait pas le laisser dans cet état.

S'aiguillant au bruit de froissement des feuilles, aux raclements de pattes contre l'herbe, il talonna le quatuor jusqu'à ce que la lumière soit à nouveau. Refroidis par la lumière artificielle des lampadaires, les blaireaux poussèrent quelques grognements avant de rejoindre leur pénombre salvatrice. Une forme noire, lente, s'extirpait déjà de son champ de vision. Sa démarche était difficile. Chaque pas qu'elle faisait semblait une véritable torture. Les empreintes qu'elle laissait sur la voie bitumée du parc étaient morcelées de sang. Le cœur du blondinet se serra. Il ne pouvait vraiment pas la laisser dans cet état.

Alors il la suivit, à distance respectable, toujours, à travers la ville. Les premières lueurs du jour marbraient déjà péniblement la nuit de teintes rosâtres. La ville n'allait pas tarder à suivre l'exemple du soleil, et sortir elle aussi de sa torpeur. Ce qui signifiait qu'il n'était pas du tout l'heure de courir après un animal blessé, peut-être sauvage, certainement rabique, en étant soi-même bourré et délesté d'une botte. Kyle l'aurait su, s'il avait encore sa montre. Mais comme il ne l'avait pas, il suivit la trace de l'animal avec une ferveur presque religieuse. Parce qu'il était convaincu que cet aboiement était volontaire. Il le sentait au fond de lui, que c'était elle qui lui avait sauvé les miches.
Elle perdait beaucoup de sang, cette bête. Elle lui fit traverser trois pâtés de maisons avant de disparaître à son tour dans les tréfonds d'une ruelle particulièrement sombre. Sa lampe de poche fermement enfoncée dans la paume, le mécanicien prit une inspiration et s'engouffra à son tour dans l'artère. Si son esprit lui hurlait de foutre le camp, il ne l'écouta pas. Si ses jambes tremblaient de se retrouver plongé dans tout ce noir, il les poussa à avancer. Il y avait plus important que des ombres potentiellement mortelles. Il y avait une vie à sauver.

L'éclat de sa lampe finit par rebondir sur une fourrure noire, familière. L'odeur, écrasante et métallique du sang, le prit de plein fouet. Retenant un malheureux haut le coeur, Kyle approcha d'un pas de l'animal. Pas trop proche, pour ne pas l'effrayer. Il n'avait aucune idée de ce que ça pouvait bien être, après tout.

-Tsk tsk, eh, mon grand, tout va bien...

C'était trop gros pour être un chat, ça, il en était certain. Et pas assez emplumé pour être un perroquet, ou un dodo. De toutes façons ils étaient tous morts, les dodos. Le rayon lumineux pointé dans la direction du bestiau, il finit par distinguer la forme effilée d'un museau, parmi l'amas de fourrure souillée. Une paire d'yeux humides, sombres, fixant chacun de ses gestes. Un loup ? Ou un énorme chien ? S'il ramenait ça chez Andy, non seulement ce dernier, mais surtout Zach allaient probablement être furieux. Mais Kyle avait toujours voulu un chien, quand il était petit. Un gros chien agressif qu'il appellerait Pupuce. Quelque chose avec un four plein de dents, qui pourrait vous arracher un bras comme qui rigole.
Celui-ci, en l'occurrence, avait pile poil le genre de gueule qui conviendrait. Sauf que ses dents parfaitement visibles n'avaient rien de sympathique.

-Gentil... Gentil Chienchien...

Le grondement qui émana de la masse de poils noirs ne lui disait rien qui vaille. Au pire, il lui restait encore une botte, pour le pire du pire des cas. Mais il n'avait pas envie de s'en servir, pas sans avoir tenté une approche plus diplomatique. Il marqua un nouveau pas en avant, d'une lenteur infinie, avant de s'accroupir vers l'animal. S'efforçant à plus de douceur qu'il n'en avait jamais montrée, il murmura :

-Je te veux aucun mal, Toutou. Tu m'as sauvé le cul, je veux juste te rendre la pareille.

N'était-ce pas complètement idiot, de lui dire ce genre de choses ? Qu'est-ce qui lui prouvait que l'animal était en capacité de le comprendre ? Pourtant il lui sembla lire quelque chose, dans ce regard sombre, malgré ces babines retroussées. Un message qu'il tenta de déchiffrer, mais qui se perdit dans les limbes de son esprit alcoolisé. Probablement un avertissement, toutes choses considérées.
Il approcha d'un nouveau pas, lentement, toujours accroupi. L'odeur du sang s'intensifia aussitôt. Celle de la peur, aussi. Et même s'il risquait de se la faire bouffer, il tendit toutefois une main dans la direction du chien. Au pire, il ferait passer la blessure pour un accident du travail.

-Je te veux vraiment aucun mal, mon grand... Ma grande ? Je veux juste t'aider à pas clamser dans cette ruelle.

Le faisceau de sa lampe de poche baissé, pour ne pas effrayer l'animal, il coula un regard circulaire autour de lui à la recherche d'une preuve de bonne foi. Ses poches étaient vides, ses manches flairaient les fonds d'estomac, et il ne remarqua aucune poubelle à la ronde. Donc il n'avait rien à lui filer à bouffer. A part sa main. Main qu'il avança doucement dans sa direction, quelques centimètres à peine, une offrande piteuse comparé à l'énormité de ce qu'il allait lui demander.

-Je peux te foutre la paix, si tu préfères. Ou tu peux me suivre jusqu'à chez moi, pour que je te soigne.

Et il murmurait, d'un ton chaleureux, d'un ton souple et doux, et il parlait, et il avait cette impression juste au creux du cœur que l'animal était capable de comprendre ce qu'il lui disait. Aussi mit-il sa proposition à exécution. Se redressant tout doucement, il lui jeta un dernier coup d’œil avant d'esquisser un premier pas en arrière, pour voir si le chien le suivrait. Puis un autre, puis encore un.
La maison d'Andy, sa maison, n'était plus très loin. Deux pâtés de maison, peut-être trois, soit une distance raisonnable même malgré l'état de faiblesse de son compagnon à quatre pattes. Une fois là-bas, il pourrait vraiment faire quelque chose. Et même si le chien refusait de se laisser manipuler, il pourrait au moins l'installer en sécurité, et le nourrir.
Une offre sans la moindre conséquence dramatique, pour un humain. Devant le manque de réaction de l'animal, Kyle marqua un dernier pas en arrière, avant de se retourner. Jeta un dernier coup d'oeil par-dessus son épaule.

-Tu viens, Pupuce ?

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Aptitude : Métamorphe, il se transforme en chien ou en loup, selon ses émotions. Il ne maîtrise pas grand chose pour le moment et en a peur.


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MessageSujet: Re: fear of the dark || Toutou ♥   fear of the dark || Toutou ♥ EmptyLun 15 Juil - 20:12

Fear of the darkft. Kyle Osborn

Les babines retroussées, la Bête jauge cet intrus, le long grognement d’avertissement déchirant ses cordes vocales. Elle a mal et comme tout animal sauvage, elle doit éloigner les autres carnivores, par sécurité pour elle-même. Un animal blessé est une proie idéale et vu son état, elle est le sujet parfait. Elle redoute donc que cet invité surprise ne soit là que pour profiter des restes de sa carcasse. En le voyant s’approcher davantage, les grognements augmentent et les dents viennent montrer leur éclat à la lumière de ce faisceau désagréable. Elle ne veut pas de lui auprès d’elle et sincèrement, moi non plus. Tout ce que je veux, c’est retrouver mon appartement et surtout, mon corps. Seulement, à ce stade, je ne suis plus sûr de rien. Vais-je même m’en sortir ? Je ne doute pas des capacités de la Bête, je sais très bien qu’elle est forte, bien plus forte que moi, mais elle a elle aussi ses limites et j’ai bien peur que cette fois-ci, la limite soit très proche. Je l’entends respirer au creux de ma tête, je sens sa poitrine se soulever difficilement, et chaque petit mouvement parait être un effort insurmontable. Je souffre, la Bête souffre et pour la première fois depuis son existence, je ressens de la compassion pour elle. Pour la première fois, elle ne nous a pas intentionnellement mis dans cette merde, pour la première fois, c’est elle qui subit et non qui inflige et surtout, pour la première fois, nous sommes ensemble dans cette galère.

Elle grogne une nouvelle fois, un second avertissement alors que l’inconscient continue d’avancer vers elle, l’aveuglant de sa lampe. Le troisième avertissement risque d’être plus violent, mais l’intrus semble préféré jouer les idiots alors que la distance entre eux diminue. La Bête sursaute en entendant sa voix. Son ton est doux, loin d’être menaçant et une fois de plus, je la sens douter. Elle ne range pas ses dents pour autant, préférant rester prudente. Elle suit sa silhouette des yeux sans arriver à y distinguer un visage. Et il insiste, encore. La silhouette s’approche, d’un pas très lent, ce qui permet à la Bête de s’habituer gentiment à le sentir si près d’elle. Ses paroles n’ont aucun sens à ses oreilles mais pas aux miennes. Seulement, je me trouve dans cet état léthargique ou chaque infime chose qui se déroule autour de moi semble se passer à un million d’années-lumière. Et tout est si lent, si loin, si flou. Je comprends en retard, à moitié. Mais je comprends. C’est l’homme de tout à l’heure. Il s’en est sorti et ça me fait drôle de dire que c’est grâce à elle.

Et mes pensées semblent apaiser la Bête car quand il approche sa main d’elle, elle ne grogne pas une nouvelle fois. Elle se contente de fixer cette main, partagée entre l’envie de la croquer et celle de simplement la fuir. Elle ne comprend pas ce qu’il lui demande, elle ne le reconnait pas, mais au son de sa voix, elle s’imagine qu’il ne peut pas être bien dangereux. Alors elle fixe cette main qui s’approche d’elle, les babines toujours retroussées.

Et puis il abaisse enfin sa lampe et la Bête découvre son visage. C’est lui, ce monsieur de tout à l’heure. Il semble chercher quelque chose et doucement, les babines s’abaissent, mais la Bête reste sur ses gardes. Il fait une proposition que je comprends à retardement une fois de plus. Mais elle la comprend aussi, du moins, l’intention. Sûrement par mes pensées, mes sentiments, elle devine des choses, sans que je ne cherche forcément à les faire passer. Tout comme elle le fait lorsque je suis moi. Ce partage constant que j’ai encore de la peine à saisir, à aimer.

Il se lève et la Bête le regarde faire, rangeant définitivement ses crocs. La laisse-t-il tranquille ? Sérieusement ? Il fait plusieurs pas en arrière et je sens qu’elle cogite, essaie de comprendre ce qu’il lui demande. Elle n’est pas docile, pas domestiquée et ce qu’il lui demande semble être à un univers de décalage de ce dont elle a l’habitude. Pourtant, lorsqu’il se retourne, s’adresse une dernière fois à elle, elle hésite, une fois de plus. Elle a compris ce qu’il lui demande, étrangement, et elle est partagée. Elle est curieuse de cet humain bien étrange qui n’a pas dépassé les limites de son espace vital. Il l’a respectée et aurait même pu repartir sans chercher son reste. Alors elle se pose des questions, la Bête. Ce qu’il attend d’elle, ce qu’il compte lui proposer, ce qu’elle doit faire. Elle hésite, esquisse un début de mouvement avant de gémir de douleur. Si elle reste là, elle n’y survivra pas. Elle le sait. Mais l’instinct animal ne se jette pas d’un coup de main. Il en faut plus pour oublier ce que l’on est. Elle se replace comme elle était avant, semble même soupirer tant son corps lui parait lourd.

Mais il a ce regard qui inspire la confiance et ce ton de voix qui lui donne envie d’en savoir plus. Elle retente donc de se lever, gémit une nouvelle fois et enfin debout, elle tremble de tout son corps. Chaque muscle est douloureux, chaque blessure la brûle et intérieurement, je hurle, mais pas elle. Elle est plus forte. Lentement, elle lève sa tête, essaie de reprendre de sa hauteur pour s’imposer à cet inconnu, lui montrer que s’il déconne, un coup de dent suffira à le mettre K.O. Pour autant qu’elle arrive à lancer l’attaque. Mais ça, il ne le sait pas. L’apparence est importante dans ce monde animal.

Elle fait un pas en avant, redescend sa tête pour l’observer plus attentivement. Elle guette chacun de ses mouvements et fait un deuxième pas. Sentant le danger doucement se dissiper, elle relève ses oreilles, les tend vers lui pour écouter ce qu’il a à lui dire, écouter ce qu’il se passe au-delà de cet inconnu, écouter ce qui pourrait la surprendre. Et dans un dernier effort, elle s’approche de quelques pas du bouclé et semble lui lancer un regard de « ok petit, montre-moi ce que tu veux me montrer. ».

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