maelström.

☽ vanités

i. please introduce yourself.
the good twin, mante religieuse aux allures festives dans sa traîne se tarissent les plaisirs coupables confinés aux extrémités de l'éphémère. Miroir du riséd déformé par la volonté de se fonder soi, soi-même, soi seul. Conquérante révoquée sous le joug du pusillanime elle devient l'allégorie de sa propre déprime, condamnée à errer à demi-complète, à demi-néant. Construite en reflet de lui, "the original family disappointment" et elle "the perfect daughter" la girl next door couronnée du berceau à la promo a ensuite troqué le tulle contre la robe d'avocat. Y'a les fucking daddy issues & mommy issues pour ne pas faire les choses à moitié, définie depuis par les figures absentes de son existence. Ces gens : ses parents, ont la toute-puissance de la tuer chaque fois. Ils grattent furieusement les murs de son foyer, rempart rigoureux et hermétique, avec la furieuse envie de l'arracher à son cocon. Mais rien ne semble assez robuste pour faire trembler son empire, une montagne à gravir chaque jour pour en dégringoler encore à chaque persiflage, Sisyphe dans son ombre elle roule ses imperfections dans l'espoir vain de satisfaire les géniteurs. Elle est la première pourtant à se perdre dans ses propres dédales, et s'en veut pèle-mêle à elle-même, victime du syndrome du - pas assez - elle a amassé au fil de ses égarements une pelote de haine lustrée qui ne demande qu'à se dévider. Tirez dessus voir. Mais surtout, vue de l'extérieur, c'est la place du théâtre, elle ressemble à une jeune fille appliquée, féroce et modèle en adéquation avec les principes de leur généalogie. Le champ de ruines qui forme son jardin secret lui donne envie de mordre tout animal qui s'approcherait de trop près, pour dissimuler les sables émouvants de son âme elle se contente d'élever des barrières de charme, déployant des éventails multicolores qui aveuglent l'ennemi : talons aiguilles, taille fine, yeux charbonneux, visage plâtrée, démarche chaloupée. Armée comme une épave de voiture volée qui trompe le chaland et lui donne l'impression de s'installer au volant d'une carrosserie rutilante à la tenue de route impeccable. Très tôt, la guerre a éclaté. Entre ses différentes parties d'elle qui réclamaient des choses si contradictoires qu'elle tournait bourrique. Ensuite, la bataille perdue au nom d'une autonomie illusoire que Lase lui fit payer au centuples. Enfin, avec eux, ceux qui ne comprennent pas et prétendent résoudre son mal être à l'aide de baisers, de promesses, de serments éternels. Elle ne veut pas de leurs cataplasmes brûlants qu'elle réclame pourtant à grands cris. C'est osciller sans cesse entre le lutin charmant, la guerrière dure à cuire, la petite fille abandonnée et la reine endormie.

ii. mean streets of silver grove.
Depuis quand votre personnage est-il à Silver Grove ? Quel est son rapport à la ville et sa place dans la communauté qui y vit ? (environ 100 mots minimum)

iii. we're all mad here.
Parlez-nous de la curiosité de votre personnage, comment et depuis quand elle se manifeste et comment elle l'affecte. (environ 100 mots minimum)

iv. something strange in the woods.
are you hearing voices
again?
L'alibi de l'union de l'hypocrisie et de l'évidence, en prise avec ses propres contradictions elle se retrouve aux mains, douce ironie, de l'autrui sauvagement renié pour une existence entière. Une décennie insuffisante dans le but ultime de maintenir cloisonné ce qui lui revient de droit, ew people -- redoubler d'efforts dans le rejet. Encore. Définir le périmètre du dehors et celui du dedans, à ne se laisser pénétrer par rien d'autre si ce n'est l'éclat fraternel, la fusion de deux êtres presque indistincts qui devient une entité collective unique. Toi et lui.

Personne d'autre.
Tous sont entrés.

Maintenir la distance vainement, retour de bâton amèrement réprouvé, karma is a bitch Soizic emmitouflée du déni bienheureux cherche à la punition divine des allures prophétiques, ciselant l'utilitaire en dague. L'arme se veut rebelle, une réfractaire de plus qui se brise entre ses fils de marionnettiste, la transforme victime de sa propre perméabilité. A force de tout voir, tout entendre, embardées inconsidérées muées en malédiction. L'empathie dévorante pour cette âme jumelle, cet autre elle au masculin dont elle devinait les sens, dessinait les contours les yeux fermés, ressentait le moindre battement de cils. Reconnaître le reste sous la marque de l'inutile, de l'ennuyeux, une prévisibilité qui la débecte et la poussait à observer de loin, derrière une vitrine préférant prôner l’indifférence mondaine, s'épargner. Plus fin panaché contre les papillons noirs elle empruntait les méthodes d'un détective privé. Collecter et analyser les petits détails, scotland yard n'aurait rien à lui reprocher. Soizic est devenue experte dans les méandres intérieurs, reconnait (au premier coup d'oeil) l'épouse quasi-abandonnée qui ne tient à la vie que par une routine mécanique et une poignée de prozac, celle qui épuise le mâle de revendications caduques ou la rouée qui l'exploite, goguenarde. Elle sait l'énervement bridé du mari lassé et la réplique qui fuse épinglant le détail anodin où déverser une rage qui n'ose porter son nom. Elle connait les mensonges-ritournelles de l'amour infidèle, du père démissionnaire, de l'amitié de façade polie par les flatteries. La fausse légèreté de l'homme pressé et la couardise de la femme qui ne veut pas voir. Un champ d'observation infini où les fragments engrangés lui permettent d'avancer en elle-même de l'autre côté du miroir, s'adonnant à contempler l'heur ou le malheur d'autrui. La vulnérabilité de ses pairs comme ambroisie le jugement dernier fût en avance, on lui a octroyé le banquet ultime. Gavée et saoul elle s'offre de l'aubépine pour y reposer sa tête. Le problème c'est que sa tête n'est jamais reposée. Son cerveau est une maison de campagne pour démons. Ils y viennent souvent et de plus en plus nombreux. Ils se font des apéros à la liqueur de ses angoisses. Ne prennent même plus la peine de toquer. Télépathie indésirable.

Par soubresaut d'abord. Des chuchotis indiscrets.
Des hurlements intimes, le lent cortège des échos intrusifs.
Lui désormais lointain. Eux tous beaucoup trop bruyants.

get out of my h e a d.

☽ page blanche
Cette partie est totalement libre : vous pouvez décider d'y rédiger plusieurs anecdotes, une biographie, une liste de "fun facts"... bref, ce que bon vous semble, tant que nous parvenons à avoir un aperçu du personnage grâce à ceci. (pas de longueur imposée)

☽ cabinet de curiosités
Cette partie pourra vous servir à consigner vos liens et vos RPs. Vous pouvez commencer à la remplir si vous avez des liens avant la validation, sinon elle pourra vous être utile à posteriori. N'hésitez pas à la supprimer si vous ne pensez pas vous en servir.