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 jezebel ⸗ ft. joe

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☾ L'Aphrodisiaque ☽
Sam Monday
Sam Monday
☽ ☽ ☽
Télégrammes : 110
Pièces : 483
Alias : sheneneh
Portrait : alessandro mahmood / kreature (avatar) ; siren charms (signa) les amours imaginaires, dolan (quote)
Masques : ana(stasia)
Disponibilité : comme on peut eh

Métier : asphalteur. ici et là pour faire sourire et frémir. paradis des nuits, artifice des délices.
En quelques mots : charmeur de serpents, sale gosse qui a arnaqué le système pour s'y faire une place. prédestiné à dormir au bout d'une corde les pieds dans le vide, maintenant perdus dans les draps de n'importe qui pour vivre l'âme légère.
Curiosité : résistance aux drogues. l'a jamais la sensation d'être stone. doit toujours prendre plus que les autres pour sentir la tête vaciller, alors abandonne l'affaire.
Aptitude : salive psychotrope. les lèvres qu'il lèche du bout de la langue, les lèvres qu'on vient embrasser avec frénésie et addiction. crachat qui fait planer.


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MessageSujet: jezebel ⸗ ft. joe   jezebel ⸗ ft. joe EmptyDim 7 Juil - 17:39




JEZEBEL


Ça le fait chier. L’aime pas qu’un mec laisse des traces sur son corps ; c’est une pute, pas une foutue toile qu’il faut peinturlurer de bleus. Ce con-là, lui a fait un suçon énorme dans le cou, et y’a rien qui l’emmerde plus. L’avait beau pousser sur les épaules du gars, il restait collé à son rocher, les lèvres comme une ventouse dégueulasse. Ça lui a pas plu non plus, à lui, que Sam se laisse pas faire. Il s’en est pris une juste après la peau marquée. Soirée de merde. Sam l’aime pas qu’on griffonne des conneries sur son corps, et là il a un putain de halo violâtre au cou et le coin des lèvres décoloré. Ça et les phalanges un peu rougies, aussi.

Peut pas encore rentrer à la maison, Ali poserait des questions auxquelles ils ne voudraient pas de réponses. Pas celles que Sam aurait à lui donner en tout cas. Alors l’Ace comme arrêt sur son chemin, il pousse les portes du club et pose son cul sur un des petits divans de l’entrée. Il s’y est posé en voyant que l’autre, son divan, était déjà pris par une silhouette quelconque. L’a pas la tête à y penser, veut juste s’asseoir deux minutes avant de savoir quoi faire. Boire jusqu’à pas d’heure en espérant que ça fasse effet. Aller se nettoyer dans les chiottes du club.
Bah, c’est surtout ses mains qu’il doit laver. Il est là, comme un con, à frotter ses paumes l’une contre l’autre, mais le sang ça part pas comme ça. Ça s’incruste dans les stries de la peau, ça s’imprime le temps d’une culpabilité. Qu’il ne ressent pas. Il s’en bat, Sam. C’est juste quand son regard flotte lascivement vers le divan d’en face qu’il sait plus quoi faire de ses mains. Y’a un mec sur ce divan, un beau mec sur son divan.

Tout ce qu’il trouve à faire c’est de foutre les mains dans ses poches. Au moins ça cache le petit carnage. L’est pas particulièrement discret quand il mate un mec, Sam. L’est plus. Ce type, il se souvient pas de l’avoir vu. Peut-être qu’il cherche une passe, quelqu’un ou quelqu’une pour tirer une liasse de sa poche et autre chose de sa braguette. Ou bien peut-être qu’il attend des amis. En tout cas il bouge pas.

Sam va bouger. Changer de coin, changer de divan. Une impulsion dans son corps. « Eeeeeeh, bouge pas toi ! » Croise le regard de l’autre homme au moment où cette main le repousse dans son assise. Une ancienne conquête. Le mec est bourré, manque de tomber en voulant s’asseoir sur les genoux de Sam. L’est tout chancelant. « Putain Chris, tu fous quoi ?! Dégage de là bordel » L’est froid et presque méchant. L’est vexé de s’être fait couper dans son élan, l’est vexé qu’il l’ait vu être coupé dans son élan. « Non non, eh juste attends deux secondes, c’est pour te, tu vois te demander si tu voudrais pas… » Et le Chris qui caresse maladroitement le torse d’un Sam qui lève les yeux au ciel en même temps qu’il se lève d’un bond, la mâchoire serrée. « Rien de fou hein, juste un petit quelque chose, s’te-plaît…
– Écoute, vire de là où c’est à ta gueule que je vais cracher, pas dans ton verre. »

La silhouette de l’alcoolisé cache celle de l’inconnu mais Sam n’arrête pas d’y penser, lui qui ne doit rien manquer de la scène. Finalement il cède et lâche un peu de salive rapidement, en espérant que l’autre ne l’ait pas vu. Chris, aussitôt apparu, aussitôt disparu.

Sam il se retrouve debout, les mains amochées bien visibles, le regard dans celui qui lui fait face. Finit par se rasseoir, remettre les mains dans les poches.

Il laisse les secondes s’écouler comme des minutes, l’air de rien. Repartir de zéro, discrètement. On dirait un putain de gamin. Enfin non, on dirait un putain de dealos au regard dur, mais lui se sait être un gamin dès qu’il voit un garçon qui lui plaît.

« Tu m’accompagnes ? », qu’il dit en agitant son paquet de clopes.

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☾ Le Bâtard ☽
Joseph Monroe
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Portrait : Finn Cole - avatar : HOODWINK
Masques : Patricia
Disponibilité : Bof

Métier : Maître-nageur
En quelques mots : Solitaire, apanage de mauvais garçon, terriblement anxieux, bagarreur, faux méchant
Curiosité : Facilités exacerbées avec les chiffres, passion pour les maths en général
Aptitude : Instinct animal (dormant)


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MessageSujet: Re: jezebel ⸗ ft. joe   jezebel ⸗ ft. joe EmptySam 13 Juil - 1:32

BOUM !

Les grands yeux myopes de Joseph éclatent brutalement à la surface de la nuit et il soupire, arraché à son sommeil par le chat de la voisine. Oui, Monroe a une fenêtre dans son garage, qu’il laisse ouverte toute la nuit, car un garage reste un garage et on y étouffe vite. Tout ce qu’il peut entrapercevoir, ce sont deux points verdâtres et Monroe sait alors d’office qu’il s’agit de Mistigri, qui a la même couleur que la nuit. Elle miaule et Joe grogne en retour : lui n’est pas encore assez éveillé pour se déraciner de son état féral. Mistigri veut de la pâté, Joseph est assez con pour lui en donner, l’histoire tient en quelques mots. Il jette un coup d’oeil à l’heure : 2h du matin, il s’est endormi encore en jean et en tee-shirt, comme à chaque fois qu’il s’allonge pour « quelques minutes ». Mistigri, quant à elle, s’impatiente. Elle est habituée à un Joseph plus réactif.

Ouais, deux secondes.

Ses pas foulent le sol de la cuisine en un temps record, grandir avec Bill Monroe lui avait inculqué l’art complexe de se mouvoir discrètement et rapidement à la fois.

La pâté s’écroule dans l’assiette et Mistigri feule en guise de remerciement : pour rester dans l’registre animalier, c’est plutôt l’amour vache entre eux deux. Malgré le manque de reconnaissance de l’animal, Joe l’aime bien, ils ont des points communs : comme lui, elle n’y voit pas grand chose, engloutit sa nourriture et tressaute dès que quelqu’un tente de l’effleurer. Elle n’est pas très jolie, elle aussi, avec un museau bourrin et un pelage épars. Néanmoins, Mistigri vient tout de même se frotter contre son jean.

C’est ça, ouais. ‘Spèce de pourrie gâtée.

Il ne s’appelle pas Wesley Jones, il ne va pas s'attendrir dès qu’un truc à quatre pattes s’approche de lui, si ? Par ailleurs, en parlant d’animal…

Elle est rentrée, Sadie ? Monroe se pose sincèrement la question, car lorsqu’il lui a dit, ok, tu peux sortir à l’Ace pour l’anniversaire de ta copine - il a décidé de jouer le grand-frère “cool” sur les conseils de Brie Monroe, la même qui avait sciemment évité le sujet de ladite sortie pour mieux lui refiler la patate chaude-, si tu rentres pas, tu te démerdes, si les flics t’embarquent, tu te démerdes, si t’es pas à la maison à 1h, tu vas voir, Sadie lui avait souri l’air de dire “Cause toujours, Joseph”.

Sadie n’était pas rentrée.

Marre d’avoir des ennuis par sa faute.
C’était décidé, il allait se rendre à l’Ace et ramener l’autre imbécile par la peau des fesses.

Joseph se laisse tomber sur un divan.
Il n’aime pas l’Ace. Ça pue. La musique est merdique. Puis bon, surtout, y’a des gens. Et ça, c’est largement suffisant pour que Joe n’apprécie pas un endroit.  

Pourquoi il le fixe, l’autre ?

C’est qu’il le fixe longtemps, en plus. En tous cas, s’il regarde le mur, c’est avec assez d’intensité pour y percer un trou.

A une heure aussi tardive , Joseph a un peu oublié qu’il n’était sans doute pas le seul gay du coin et la seule idée qui lui vient à l’esprit, c’est que le mec va venir lui en mettre une. Ah, le gars se lève et… il est aussitôt repoussé par un autre, qui a visiblement un coup de trop dans l’nez. La scène laisse Joseph indifférent, chacun pour soi et Dieu pour tous, n’est-ce pas ? Pour une fois que c’est pas lui qu’on vient emmerder… Puis honnêtement, entre la fumée opaque, les néons qui l’aveuglent à moitié et l’ensemble du bâtiment qui tremble sous la pression des basses, il ne comprend pas trop ce qu’il se passe.

Finalement, les deux se séparent et le regard tout bleu de Joe tombe dans celui de l’inconnu, comme un couperet.

Une cigarette ?

On sait pas trop si c’est l’afflux de sang ou les néons qui font que le visage de Monroe devient tout fluo. Le gars agite ses clopes comme des maracas, Monroe ouvre sa bouche mais rien ne sort. Il a la gorge toute sèche. C’est venu d’un coup, une fois qu’il a compris les intentions de l’autre. Allez, reprends-toi, espèce de nunuche, c’est ce qu’il se dit avant de baragouiner un pathétique :

Euh… merci… mais je fume pas.

Le regard de Joseph rebondit partout dans la pièce, sauf sur les prunelles sombres de l’inconnu.

BON, Monroe, RAS ! J’ai pas trouvé ta sœur !
Putain, Crane.
Maintenant, soit tu payes, soit tu dégages. J’suis pas un pigeon comme Micky, moi... OUhh, ce regard de tueur que t’as, d’un coup ! C’est qu’il faut pas l’insulter, ton Mick… Ah.
Il les dévisage, le grand debout et le petit qui ploie sous sa timidité.
J’te dérange peut-être…
Une lune grignote sa grande gueule.
Allez, à plus !

Joe, comme l’autre, fixent Bobby qui s’éloigne. Enfin, il va pas bien loin. Il s'assoit juste derrière son comptoir et les regarde avec un air goguenard.

Bon. Ouais, jt’accompagne, finit par lâcher Monroe d’un air un peu contrit. De manière assez inattendue, il se marre et désigne les phalanges du type : j'espère que tu ne cherches pas quelqu'un pour te faire un bisou magique...

Monroe sait pertinemment qu'il a le visage comme une tomate qui n'attend qu'une chose : être cueillie et dévorée.
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Curiosité : résistance aux drogues. l'a jamais la sensation d'être stone. doit toujours prendre plus que les autres pour sentir la tête vaciller, alors abandonne l'affaire.
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MessageSujet: Re: jezebel ⸗ ft. joe   jezebel ⸗ ft. joe EmptyVen 19 Juil - 0:23




JEZEBEL


Sam, c’est un baiseur.

Et ce mot, il le décline dans une myriade de nuances dont seul lui a connaissance. C’en est un parce que déjà, évidemment, il gagne son pain comme ça. L’est pas compliqué, passe devant, derrière, y’a pas grand chose à quoi il se refuserait pour quelques billets. C’est aussi un baiseur car il aime ça, simplement. C’est pas une contrainte, ça l’est plus. Il fait la pute par envie et ensuite seulement par nécessité. Un psychanalyste lui dirait qu’il a des problèmes à régler avec son passé, et Sam lui rétorquerait en effet on aurait dû le laisser tuer ces enfoirés au lycée. Pourtant aujourd’hui il le vit plutôt bien, d’être prostitué, ou en tout cas il est assez fort pour s’en convaincre. Enfin, et surtout, Sam c’est un baiseur parce qu’il est presque meilleur pour baiser les gens au figuré qu’au propre. Un baratineur, un enfumeur, si cette ville comptait au moins un érudit il aurait même pu le qualifier de sophiste. Il a l’art des mots et à ce titre, c’est quelqu’un de dangereux.

Sauf que là, rien.
Y’a rien qui lui vient.
Ce type-là, l’a pas envie de le baiser. Pas encore au propre, pas du tout au figuré.

Peut-être que le mec d’avant a cogné un peu trop fort et qu’il a endommagé quelque chose dans ce crâne. Peut-être que c’est la pleine lune et que ça lui joue des tours, que ça chamboule son petit cœur. Peu importe, Sam s’en rend bien compte et ça le fait chier. Parce que lui devrait toujours savoir quoi dire, et parce que lui devrait pas se montrer si penaud devant un mec.
C’est trop cliché en plus, il sentirait la gerbe monter que ça l’étonnerait pas. En plus y’a Bobby qu’est là, derrière son foutu comptoir d’accueil, et l’est pas très discret. Sam et cet inconnu, son soap du soir.

« Cool. Ça te dit qu’on sorte d’ici ? » Shahram reprend le contrôle et se lève sans même attendre sa réponse. « T’as pas l’air de beaucoup t’amuser, de toute façon. » Putain, l’a failli lui tendre la main du preux chevalier. L’a failli rouler des yeux devant sa propre connerie.

Pendant les quelques pas vers la sortie, il chope une cigarette de son paquet et la glisse lui-même entre les lèvres de ce Monroe. Comme ils sont en mouvement, le dos de ses phalanges effleurent furtivement son menton. Premier contact. Ça a l’air de rien mais il connaît son métier, Sam. Il sait comment faire plier un homme. Reste juste à savoir si c’est une science exacte, parce que des gars comme celui-là l’en croise pas souvent.

Ses phalanges, le mec finit par en parler quand Sam pousse la porte de la main « Ah, ça… », qu’il baragouine une clope au bec. L’est content qu’il en rit. Qu’il ait pas peur. Ou que si c’est le cas, il ne le montre pas. « Bah justement, c’est parce que quelqu’un a voulu m’en faire un sans autorisation qu’elles sont comme ça. »
Le briquet sorti, il embrase la cigarette de l’inconnu. Le reflet de la flamme dans sa pupille attire son œil à lui, alors Sam finit par lui lancer un regard carrément appuyé, sans même s’en rendre compte. L’histoire d’une seconde, mais une longue seconde.

L’allume la sienne pour décrocher leurs deux paires d’yeux. « Bon après c’est comme tout, tout dépend de la personne qui tente quoi. » Sam dit ça le regard naviguant entre les différents points d’intérêt que peut proposer la nuit de Silver Grove. Les quelques voitures qui passent, les gens qui sortent du club à moitié déchirés. Il fait ça pour diminuer la gêne. De son côté, comme de celui du mec.
Sam, gêné. L’a dû frappé très très fort, le bâtard du début de soirée.

« Du coup Monroe. Prénom ou nom ? », qu’il lance. Pour quelqu’un d’entreprenant il regarde finalement peu le type. De temps en temps, des petits coups d’yeux. Un sourire timide, un sourire en coin à chaque fois que leurs regards se croise. Puis Sam se met d’un coup à se racler la gorge, parce qu’il se rend bien compte que c’est une gamine de quinze ans.

« Qu'est-ce tu fous là-dedans si c'est pour tirer une tronche pareille ? » Shahram l’a d’un coup un air tout sérieux, tout préoccupé. Doit faire l’homme, le vrai. Pas le mec intéressé, pas le mec un peu charmé. La stratégie du gars qui s’en branle, il paraît que ça marche. Bah, ça se résume à être le Sam de d’habitude.

Se met à penser qu’il veut juste du cul. Que la conversation, c’est de la parlote pour engager le vrai business.

Sauf que non, à chaque réponse il écoute.

Faut pas.

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MessageSujet: Re: jezebel ⸗ ft. joe   jezebel ⸗ ft. joe EmptyMar 23 Juil - 21:16

Les billes bleues déteignent sur l’autre, balancent à tout va leur halo magique dans le but de révéler les irrégularités de l’âme qui lui fait face. Joe a de la veine, dans l’obscurité, son regard manque de franchise, alors, l’opération en devient presque discrète. Joseph tente vainement d’analyser le visage de l’inconnu, d’en extraire les détails qui pourraient justifier une fuite immédiate. En ligne de mire : un regard fuyant, mauvais, une mâchoire secouée par les excès, une barbe mal entretenue, une peau grisée par l’alcool. Rien de tout ça chez l’autre, néanmoins, l’alternance des néons et des ténèbres suaves le pousse à reporter son jugement à plus tard. Derrière son comptoir, Bobby le vampire a déjà rendu le sien; il se marre comme un bossu. Joe hésite encore quant à l’état de dégradation de son cerveau suite à l’exposition trop prolongée à la musique de mauvais goût de l’Ace.

Cool, qu’il dit, l’autre; ouais, Joseph imagine : après tout, la force des choses faisait qu’il avait obtenu ce qu’il semblait vouloir. De toute manière, il avait l’air d’un type qui obtenait souvent ce qu’il désirait. La chance sourit aux audacieux, après tout… Alors, Joseph se contente d’acquiescer et de singer son mouvement, en tentant d’ajouter un petit sourire en prime, qui dégringole très vite lorsqu’il se rend compte que le sol est un mélange de sueur, d’alcool et de crasse. Faudrait ptêt contacter les services d’hygiène, ça éviterait un remake de la peste noire à Silver Grove. En parlant d’hygiène, l’autre lui glisse une clope entre ses lèvres toutes rondes et bien loin de s’émouvoir de la caresse discrète - il n’est pas ingénu non plus et il est déjà suffisamment cramoisi ainsi - Monroe se demande s’il a les mains propres. Mais il a été bien élevé, alors il dit “Merci” et se glisse à l’extérieur sans l’effleurer. Entreprise délicate, car Joseph n’est pas grand, cependant, il a les épaules en angle droit.

J’imagine que c’était mérité, alors, commente t-il sans la moindre nuance d’amusement dans la voix.

De toute façon, Joe possède une voix grave qui appelle au sérieux dans la plupart des circonstances.

Chat échaudé craint l’eau froide, alors le blond assemble les pièces du puzzle du mieux qu’il peut. Joe est un observateur, mais là, tout va trop vite et son cerveau est à la voix engourdi et électrisé par l’angoisse. Quelqu’un, c’est qui ? Une femme, un homme ? Un homme, sûrement. Celui de tout à l’heure ? Mais un coup de poing, ça s’entend et surtout, vu les phalanges du type, il a du taper fort…Alors, encore un autre ?

Dehors, c’est le monde entier, Silver Grove et ses limites presque abyssales tant elles sont dissimulées par les bois et les montagnes. A vrai dire, l’esprit de Joe n’est pas un vagabond, alors son monde se limite à l’instant présent, c’est à dire l’autre qui allume sa cigarette et qui manque de brûler sa bouche au passage. C’est pas le briquet qui chauffe, mais c’est bien son regard, celui auquel Monroe répond avec un instant de retard. La gueule de Joseph est rude mais ses yeux ne le sont pas, on se laisse aisément couler entre ses longs cils.

Le commentaire de l’autre le fait toussoter :

La prochaine fois, tape dans le nez, ça pète tout seul,
se contente t-il de dire, imperméable au sous-entendu.

Il allait sans dire que Joe était très mauvais dans tout ce qui touchait à la séduction, en plus d’être assez maladroit dans ses propos, il était tout l’opposé d’un garçon confiant et spontané. Il était tellement mal à l’aise qu’il remarquait à peine la gêne discrète de l’inconnu. Alors Joseph se balance doucement d’une jambe à l’autre, se gratte le crâne, l’avant bras et fume sa cigarette un peu trop rapidement pour quelqu’un qui ne clope soit-disant pas. L'homme exhale quelque chose qui l'attire et le repousse en même temps, comme si deux images se superposaient à l'infini sans lui offrir un reflet précis. Il est beau garçon, c'est sûr. En le regardant, Joe a l'impression de revivre à nouveau ses années de gamin potelé.

Ah, c’est mon nom. Après, j’aime pas mon prénom, c’est Joseph - sourire contrit - donc tu fais comme tu veux…

C’est vrai que des surnoms, il s’en coltinait : Jojo, Joe, Jo’, Djo, Gang et autres joyeusetés un peu moins polies… Alors un de plus, un de moins…

Et toi ?

L’homme le déboussole et c’est bien pour ça que Joe souhaite posséder un nom, une étiquette en toutes lettres à coller sur les traits arrogants de celui qui lui fait face. Mais à vrai dire, c’est une question ouverte, il pourrait lui répondre qu’il se nomme Han Solo que Joseph rigolerait et s’en contenterait. Après tout, c’est une cigarette, songe Monroe, qui évite tout de même sciemment les yeux de l’autre, alors, le nom de chacun…

Un sourire exagéré s’étale sur la face de Joe alors qu’il réplique, amusé par la remarque :

Content ?

Tout d’un coup, le gars a mué. Joe le remarque très vite, car il se tient plus droit et arbore un regard plus froid, moins appuyé que quelques minutes auparavant. Il a posé sa question comme s’il pouvait se détourner de lui la réponse à peine crachée et ça, ça pique l'orgueil de Joe.

Ma petite sœur a raté son couvre-feu, pour faire simple. Et maintenant, elle est… Joseph fait un signe de la main pour manifester son ignorance. Mais bon. Il tire une taffe. Visiblement, ce soir, tout le monde découche, balance t-il d’un ton en demi-teinte. Et toi ? J’veux pas me mêler de ce qui me regarde pas - comme tu l’as fait, rajouterait-il, s’il le connaissait un peu mieux - mais toi aussi, t’avais pas l’air de beaucoup t’amuser, observe t-il tout en levant le pied sur sa prise soudaine d’assurance.

Il a repris les mots exacts de l’autre, comme pour menacer : je vois, j’entends, j’écoute, je me souviens. Ce type avait tout d’une équation à plusieurs inconnues, mais plus le casse-tête était tordu, plus Joseph aimait ça, pour son plus grand malheur.
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