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nous sommes en 1992, les prénoms trop originaux pour l'époque devront ainsi être modifiés.
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 Wonderland [Pv Kahsha]

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☾ L'Âme Machinale ☽
Priam Bayleen
Priam Bayleen
☽ ☽ ☽
Télégrammes : 18
Pièces : 179
Alias : Red
Portrait : Colin Farrell ¤ Morphine
Disponibilité : Disponible

Métier : Adjoint du shérif
En quelques mots : Gueule de mauvais garçon, âme de bon samaritain, c'est l'mec qui essaie fort d'être un héros alors qu'il est juste normal. L' mec qu'on connait juste comme ça, avec l'uniforme. Un bon gars, qui travaille trop, qui fume trop, qui réfléchit trop.
Curiosité : Violentes migraines quasi continues
Aptitude : Télépathe - peut entendre les pensées d'autrui


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MessageSujet: Wonderland [Pv Kahsha]   Wonderland [Pv Kahsha] EmptySam 24 Aoû - 13:21

Elle a le nez rouge, un peu brillant, le genre qu’on a déjà essuyé à répétition. Ses paupières bouffies par le sel de ses larmes, ses pommettes pâles, les joues creusées par l’inquiétude et la voix enrouée par les sanglots. Ça fait déjà quelques heures qu’elle est là, depuis l’aube, à attendre au poste, à tenter de rallier quelqu’un à sa cause. Et on lui répète pourtant la même chose, que ça fait pas assez longtemps, qu’on doit encore attendre pour pouvoir lancer des procédures. Mais quand t’es mère, ça doit être foutrement dur de t’entendre dire que ton fils a disparu depuis trop peu de temps. Une nuit, c’est rien, qu’on lui dit, il est peut être encore chez un pote, en soirée, il a trop bu et il est en train de cuver quelque part, qu’on lui sous-entends. Mais elle persiste, la mère, elle dit que son fils ne boit pas et l’agent d’accueil la regarde comme si on lui répétait un pieux mensonge, il pince les lèvres pour se retenir de dire que c’est ce que tous les parents croient. “On a tous été jeunes vous savez”. Elle dit qu’il est parti camper seul hier en début d'après midi, car ces derniers temps, c’est ce qu’il s’est mis à faire. Depuis l’orage. Depuis qu’il a commencé à changer, à devenir comme un peu bizarre, plus distant. “La puberté” qu’on lui répond, et on se lance des regards pleins de sous entendus entre uniformes, de ceux qui disent que le jeune garçon, il a certainement un copine qu’il va voir en cachette, qu’il est pas parti camper tout seul quand tous ceux de son âge sont à des soirées, avec du whisky dans des bouteilles de coca qu’on s’enfile près des rivières, dans le jardin des parents absents.

Mais Priam, il sait que c’est des conneries, ces délais d’attente pour signaler la disparition d’un gosse. Il sait que la plupart de ses collègues ont la flemme d’aller crapahuter dans la forêt plutôt que d’aller faire des tours en ville à la recherche d’un gamin, qu’ils se disent que même s’ils allaient “vérifier” dans les bois, ils sauraient foutrement pas par où commencer à chercher car c’est putain de vaste. Et c’est pas assez “suspect” pour qu’on mobilise tout le poste pour aller faire des battues, pas encore. Alors, on demande bien la petite dame si elle a bien fait le tour de toutes ses connaissances, de tous les amis du mioche, ses camarades de classe, les filles du coin, les bars, les boites de nuit et tout le tintouin. Et Priam, ça le vrille d’entendre la mère craquer intérieurement, de l’entendre hurler silencieusement car on la croit pas, qu’elle est persuadée, de tout son coeur et de toute sa sincérité, que son fils est bien parti camper car il est comme ça, Andrew, il est un garçon calme, qui ne boit pas, qui aime la nature et qui est souvent dans sa tête. Que ce n’est pas le genre d’enfant qu’on retrouve en soirée ou à squatter les bancs publics avec ses potes, car il en a pas beaucoup, Andrew. Il se dit qu’il a une chance, lui, le flic, de trouver plus facilement le gosse, que même s’il se planque parce qu'il a fugué et qu'il veut pas être retrouvé, il pourra l’entendre sans qu’il ait besoin de parler. Que ça vaut le coup d’essayer, même s’il rentre bredouille, pour que la mère, elle ait pas l’impression que le monde entier se fout de sa gueule et de sa détresse. Alors il va la voir, arrive au milieu de ses collègues qui lèvent des sourcils surpris de voir l’adjoint se proposer d’y aller alors qu’il a d’autres choses plus importantes à foutre, qu’ils pensent. Mais la famille, c’est ce qui compte plus que tout, non ? Apparemment pas. Pas pour tout le monde. Mais dans les yeux de la mère, quand elle l’entend se porter volontaire, il y a cette lumière, ce pétillement là où il n’y avait que des ténèbres mates auparavant. Et ça. Ça c’est tout.

[...]

Il lui a fallu un peu de temps pour la trouver, la personne qu’il lui faut. Le temps de faire jouer son réseau, le temps qu’on réussisse à lui dire où elle s’est enfin posée, parce qu’elle bouge beaucoup, parce qu’elle reste pas en place. Parce qu’on entend parler d’elle, pas pour son job, pas pour son minois mais parce que c’est une femme, qu’elle est pas du coin et qu’elle chasse. Et pas le genre de femme qu’on s’imagine quand on parle d’une trappeuse. Le genre que les mecs voient plutôt dans une boite de strip tease, d’ailleurs, elle est serveuse, pourquoi elle y reste pas, à porter son plateau plutôt qu’un fusil ? Et ça, ça suffit à faire jaser tous les routiers et les chasseurs de la ville. Ils en parlent dans les bars, crachent sur elle car c’est pas bien la place d’une femme, d’être dans les bois. Surtout pas une femme comme elle. Certains sont même venus se plaindre au poste, lorsqu'elle a débarqué en ville, qu’elle leur volait leur travaille, la p’tite. C’est comme ça qu’il a entendu parler d’elle, Priam. Qu’il a été obligé de bouger son cul pour aller constater qu’elle était bien en règle sur son permis de chasse et ses papiers, parce qu’on lui colle tous les vices du monde, à la fille, parce qu’ils sont juste jaloux, les vieux briscards, qu’elle bosse mieux qu’eux, qu’elle ramène de plus jolies pièces qu’eux. Et c’est comme ça qu’il avait eu son nom, Fauve Smith, comme ça qu’il avait constaté déjà à l’époque qu’elle avait l’air de passer plus de temps dans la forêt qu’auprès de ses semblables - qui l’en blâmerait ? - et que ce serait peut être elle qui pourrait accepter d’aller chercher un mioche paumé dans la montagne là où les autres lui auraient balancé la même chose que ses collègues au poste : c’est qu’un gamin il va revenir, il doit être en train de faire la fête dans les bois et il a oublié de rentrer. Il est avec une fille. On a tous été jeunes blablabla.Foutaises

Alors, il la cherche, cette femme qui fait parler d’elle, et il trouve enfin son 4x4, il la trouve au moment où elle sort d’une boutique où les chasseurs se ravitaillent, où elle s’apprête à bouger à nouveau en se dirigeant vers sa caisse, sans voir les autres clients qui se retournent sur son passage, ou alors, en faisant mine de ne pas les remarquer. Priam se gare à côté avant de sortir de l’habitacle presque aussitôt car il a peur qu’elle s’envole à nouveau. Qu’il ne veut pas se mettre à la traquer comme un gros lourdeau. À moitié sorti, accoudé sur le toit de sa voiture, il l’interpelle alors qu’elle va ouvrir la porte de la sienne.

- Mademoiselle Smith?

Juste le temps de capter son attention. Quand elle tourne la tête vers lui, il ferme sa portière, fait le tour de son véhicule et s’arrête un peu loin d’elle, pour pas l’agresser, pour pas se faire pressant, comme pour demander avant l’autorisation de s’approcher, car les autres, ils demandent pas, ils la frôlent, ils se retournent sans demander. Mais Priam, c’est pas ça qu’il cherche, pour Priam, qu’elle soit d’ici ou d’ailleurs, qu’elle soit blanche ou noire, une femme ou un mec, qu’elle chasse ou qu’elle fasse de la couture, ce qu’il  cherche, c’est sa connaissance du terrain.

- Je suis l’agent Bayleen, l’adjoint du shérif. J’viens solliciter votre aide si vous l’voulez bien.


Présentations faites, intentions claires, histoire qu’elle s’imagine rien de bizarre venant d’un homme, puis encore plus venant d’un flic qui vient la cueillir un matin.

- Un adolescent est porté disparu depuis hier, sa mère nous a dit qu’il est parti camper et il n’est toujours pas revenu, contrairement à ses habitudes. Elle m’a donné sa localisation approximative mais j’aurais besoin d’un expert de terrain, histoire de pouvoir éventuellement trouver ses traces. Et j’ai pensé à vous.

Il lui présente la photo du gamin, celle que sa mère lui a confié en tremblant. Celle qu’il a déjà montré un peu, sur la route, et où il n’a récolté que des négations. Et il attend patiemment, Priam, la gueule égale à elle même, avec rien dessus qui pourrait lui faire sous entendre qu’elle est obligée d’accepter, parce qu’elle fait bien ce qu’elle veut, qu’elle a le droit de refuser, qu’il s’en bat la race, Priam, si elle lui dit non, il ira quand même tout seul, chercher ce gosse, quitte à ce qu’il se paume comme un pauvre couillon.


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MessageSujet: Re: Wonderland [Pv Kahsha]   Wonderland [Pv Kahsha] EmptyMer 4 Sep - 0:51


( Wonderland ft. @Priam Bayleen )
-Rentre chez toi, gamine.
C'est la voix de Charlie, un vieux de la vieille qui arpente l'allée des modèles d'exposition du petit commerce qui donne sur la cinquième. Remarque récurrente à chaque fois que je me pointe dans la seule boutique spécialisée dans l'armement et la chasse. Des pièges, des fusils dernier cris, des balles par centaine ou par millier, des fringues et autres filets en pensant par les couteaux aux manches gravés. -T'en as pas marre, Charlie, de faire tes vieux os sur terre ? C'est quand que tu passes l'arme à gauche pour que tu la fermes ? La réplique est amère. Ça lui tire un rire franchouillard, entre ses fausses chicots. Des remarques, j'en ai essuyé des dizaines et des dizaines depuis que je me suis installée. On m'a intimidé, on a tenté de me dégager, on m'a volé. Il n'y a pas un truc qu'ils n'ont pas essayé de faire pour que j'abandonne, pour que je rentre dans le droit chemin qu'ils pensent tout tracé pour moi. J'ai souvent eu envie de les buter, d'un pruneau entre les deux yeux ou simplement de leur foutre mon poing dans la gueule, c'est moins radical. -Qu'est-ce qui t'amènes, que me demande Jimmy, accoudé à son comptoir. -J'ai besoin de balles. Charlie s'invite -tu vas finir par te faire mal. Haussements d'épaules, je l'ignore, lorgne sur Jimmy qui quémande le modèle pour la forme d'un timbre monocorde parce que tu sais parfaitement ce que j'utilise et ce que je fais, là-bas, dans les bois. -Une fille comme toi, ça devrait s'trouver un bon petit gars. Tiens, pourquoi pas Jimmy, des années qu'il n'a pas trempé le biscuit. Et ça le fait marrer, ce vieux con. -C'est pas mon genre, que je me contente de siffler. Il pose un coude sur le comptoir, se tourne de biais pour me mater comme soudainement intéressé, ou juste parce que je viens de lui filer un peu de grains à moudre. -Ah ouais, et c'est quoi ton genre ?
Soupir.
Jimmy se radine avec la boîte de chevrotines. Elle claque sur le bois. Je crois qu'il en a aussi marre que moi, qu'il préfère éviter l’œillade appuyée de Charlie, ce vieux connard qui occupe ses journées à chasser, boire et raconter des conneries. Je paie, récupère mon bien et me tire. J'entends la voix grave du connard qui a perdu son timbre amusé. -T'es pas à ta place, ici, gamine. En seule réponse, le doigt qui se hisse en fendant l'air. Va te foutre, vieux débris. Je pousse la porte dont la clochette tinte. J'avance d'un pas décidé vers ma caisse, sens parfaitement les regards de tous ces chiens de la casse qui se posent sur moi. Je les ignore royalement, n'accorde aucun crédit à tous ces débiles qui pensent que la place d'une femme est dans une cuisine. Ou entre leurs cuisses. Je pense seulement à me tirer, à foutre de la distance entre tous ces ploucs et moi. Je crois que je préfère de loin ma solitude à votre compagnie. La paume se pose sur la portière et le geste crève lorsque mon nom parvient à mes oreilles. Agacée au possible, je relève le museau, prête à cracher un quoi, connard que j'ai eu la présence d'esprit de ravaler dans une réflexion intense. La cavalerie. Super. Je m'adosse à la portière, croise les bras dans une protection futile. Qu'est-ce que tu veux, le brun. T'as reçu une plainte ? Tu veux voir mes papiers, encore, t'assurer que je ne fais pas dans l'illégalité ? Tu dois être comme eux, à penser que je n'ai pas ma place dans ce milieu. Il se plante à une distance raisonnable. Il se présente et j'arque un sourcil face à sa demande. Toi, tu as besoin de moi ? Et il explique, le mâle, le gosse disparu au beau milieu des bois. Ça me tire un rictus, me fait loucher sur les types à côté. Et je me demande si je suis son dernier recours, parce que ces connards ont refusé de l'aider. Et en même temps, est-ce que tu n'as pas autre chose à foutre de ta journée, Kah, plutôt que de chercher une aiguille dans une botte de foin ? -C'est pas un peu tôt pour commencer les recherches ? Que je demande, distraitement. Mais non, parce que c'est différent. Ce gamin n'a aucun antécédent et sa mère est formelle. Il a disparu. Je crois que je m'en fous, jusqu'à ce que je lorgne un peu plus sur la photo du gamin en lui prenant des mains. Il a l'air jeune, la coupe au bol, une frange lui bouffant les yeux. Au moins, il a une mère qui pense à lui et à sa sécurité, pas comme la tienne, Kah. La tienne qui se foutait de savoir ce qu'on te ferait. -Ok, ok c'est bon, je vais vous aider. J'ouvre la portière, tire une carte de la boîte à gants et la déroule sur le capot. Ça fait glousser les cons, derrière, qui fument et boivent leurs bières. Un regard de travers, pire que des yeux revolvers. Ils se taisent, regardent ailleurs comme des gosses de première année. Je reporte mon attention sur la carte, localise l'endroit grâce à Bayleen. -Qu'est-ce qu'il foutait là-bas ? Personne ne s'enfonce dans ce coin-là, dis-je, vraiment surprise. Et il explique, le chef dodeline. -Attendez-moi, je reviens.

Je fais demi-tour, rentre à nouveau dans la boutique. Son de clochette. Voix de Charlie -Ta gueule. Je reprends -Jimmy, il me faut des lampes torches et une autre boîte de chevrotines. Il fait une drôle de tête, ramène une lampe torche puis une deuxième, en ajoute deux autres en voyant la gueule que je tire. Je ressors avec mon petit sac, balance le tout à l'arrière. -Suivez-moi, que je largue en sautant dans l'habitacle. C'est excitant, presque autant que les fois où je me décide à aller traquer le gibier. Je roule et roule jusqu'à sortir de la ville, avale encore quelques kilomètres avant de clignoter pour quitter le bitume et m'enfoncer dans les graviers et la terre. Contact coupé, je ressors et le retrouve. -Le coin n'est pas balisé, il n'y a aucun sentier de randonnée. Personne ne s'aventure ici, vous n'êtes pas au courant de ce qu'on raconte ? Je sors mon fusil et l'arme. -Vous devriez écouter ces connards le soir tard. L'alcool a toujours délié les langues. Les légendes vont bon train, de ce côté de la forêt. On parle de choses, de monstruosités, de disparitions ou encore des dévoreurs d'enfants. N'importe qui de terre-à-terre expliquera que la faune est si diversifiée dans ce coin, que c'est probablement un ours ou une autre connerie du style qui traumatise une ville toute entière. La peur, ça fait vendre. Des lampes, des armes, des services de sécurité. C'est lucratif, la peur. -Je comprends pas comment sa mère a pu le laisser venir ici que je marmonne pour moi-même. Elle ne l'aimait peut-être pas tant que ça. La marche s'annonce longue et chiante. Je regrette assez vite d'avoir accepté, me demande vaguement pourquoi il a décidé de faire des recherches tout seul, dans son coin. Tu le connais ce gosse, je veux dire, tu le connais personnellement pour vouloir à tout prix le retrouver ou bien c'est une question d'honneur, de charité ou je ne sais quelle autre foutaise ? Les heures défilent, on fait une pause de temps en temps, manière de fumer une clope et de regarder autour dans un silence apaisant. Après quelques minutes, je demande -Bayleen, c'est ça ? Il acquiesce. -Vous pensez vraiment que ce... La phrase se coupe, le bras se lève et la carcasse pile, force le mâle à en faire autant. Ça bouge au loin, ce n'est peut-être rien, comme ça pourrait être quelque chose de plus lourd et imposant. Ça se faufile, fuit dans une direction opposée qui me fait baisser mon arme l'instant d'après. Je m'apprête à réitérer ma question, quand mes yeux se posent sur un bout de tissu en même temps que les siens. On se penche au même moment, les cabèches se cognent me tirant un petit aïe. C'est lui qui analyse le morceau. Morceau de tissu qui ressemble à s'y m'éprendre au sweat noir que portait le gosse en quittant son domicile. Je le lui prends des mains, le hume comme un limier. Ça ne sent rien que l'humus, que le parfum de ma mère. -C'est encore frais, commenté-je. Faut dire que ça aurait été emmerdant que ça date de plusieurs semaines ou mois, je n'ai pas spécialement envie de déterrer d'autres cadavres. Je cherche des traces de pas, il les trouve avant moi. Ça se mélange par moment, avec des empreintes plus petites ou plus grosses. -Il y a peut-être un ours dans les parages. Les femelles défendent leurs petits et n'hésitent pas à charger. On s'enfonce encore et encore. C'est si dense que la lumière du jour ne filtre presque pas, nous force à tirer nos lampes torches pour nous éclairer.
Autre bruit.
Une masse sombre cette fois se détache de l'obscurité ambiante, bien plus grosse que n'importe quel ours. Je recule d'un pas, bute sur le brun, éteint instinctivement ma lumière. -Vous courez vite ? Chuchoté-je. J'espère pour toi que oui, sinon, j'ai bien peur que tu finisses en pâté pour monstre. J'ai toujours émis un doute sur les légendes que j'ai pu entendre, ai rationalisé comme tous et toutes. Mais je n'ai jamais vu ça auparavant, jamais. je le bouscule et cavale pas aussi rapidement que je le voudrais, la faute à cette visibilité à chier qui empêche de voir à plus de deux ou trois mètres. Je me faufile entre les fourrées, achoppe son poignet pour qu'il suive. La respiration tente de se contrôler quand le myocarde s'emballe, lui. Ça vibre sous les mains, le pas lourd qui s'écrase à quelques mètres de là. Chimère sombre et informe qui dévoile ses crocs dans un grondement sourd. Tout doux, tout doux, allez, casse-toi maintenant. Je le mire, Bayleen, d'un regard qui veut dire Je crois qu'il est mort, ton gamin.



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