i. la figurebonnie c'était la fille unique, la môme adorée par ses parents qui voyaient en elle la bonne femme au foyer qu'avait plus qu'à pondre quinze mômes pour se faire adorer par toute la communauté. bonnie c'est la fille qu'haussait les épaules, qui tapotait du piano et qui tirait la gueule quand elle devait enfiler sa robe blanche du dimanche, qu'elle faisait tout pour flinguer pour en avoir une autre à la place - verte, bleue, peu importait vraiment.
bonnie c'était la voisine des savage aussi, celle qui quand elle s'emmerdait dans le jardin, venait squatter dans celui de l'autre famille - faut dire que y'avait une bonne entente entre les malone et eux. alors elle venait faire chier le fils, elle venait causer avec lui, compter les nuages et faire des traits entre les étoiles.
c'était un genre de frère,
c'était une genre de soeur,
puis y'a eu l'adolescence, l'envie de jouer un peu dans les idéaux de l'époque. faire de la musique, de la bonne musique, de la belle musique aussi. alors y'avait des heures à tirer dans le garage, dehors ou même dans le jardin, à se faire jauger par les parents d'un côté, de l'autre, à avoir droit au soutien ou aux yeux roulants, qui se disaient que ça allait passer, crise sans précédent.
y'a eu parfois leurs corps sur des scènes pas franchement mémorables, dans le café du coin ou même à l'occasion d'un festival une fois l'année. c'était pas si impressionnant, n'empêche que ça leur plaisait.
puis y'a eu l'hospitalisation d'arthur,
puis y'a eu la recherche en panique d'un nouveau coeur à lui refiler. y'a eu la panique de bonnie qui venait transpercer sa chair et le flippe de le perdre - faut croire qu'il a eu une chance de cocu, le arthur, parce qu'il l'a eu sa transplantation à 17 ans. que y'a eu quelques larmes rassurées, que fallait maintenant le ménager.
n'empêche que même après ça, ils voulaient rien abandonner. alors ils se sont levés, lui il a continué ses études jusqu'à avoir un truc de potable, elle s'est trouvée un boulot pas incroyable pour avoir quelques billets en poche. puis ils se sont taillés un beau jour, bonnie attirant la gueulante de sa mère qu'était pas d'accord. elle a jamais eu l'occasion de leur reparler depuis.
c'est devenu un
road trip éternel, des tentatives parfois vaines de faire partager leur boulot ô combien salvateur pour les oreilles. ils sont passés par washington, jusqu'à l'oregon.
et c'est quand bonnie a atteint ses 35 ans, lui ses 29 ans qu'ils ont pu faire plus, beaucoup plus. que les vinyles se sont mis à atterrir en masse dans les bacs, que les cassettes se sont rembobinées jusqu'à les faire chauffer. ils étaient plus au fond des magasins à attendre un mec curieux qui savait plus quoi écouter.
c'est leur album
conquest qu'aura sur faire la différence.
alors c'en est devenu la roue des tournées, le début des plus grandes scènes et des lumières un peu trop brillantes pour leurs tignasses mornes. n'empêche que c'était sublime, n'empêche que c'était prendre son pied à chaque fois.
les années suivantes sont totalement libres, elle a pu toucher à la drogue, l'alcool, à rien du tout si vous voulez, peu m'importe. puis y'a six mois ça a vrillé sec, y'a eu ce couple un peu trop présent partout, y'a eu cette gonzesse aux lippes étirées, c'était carnassier, y'a eu ce type aux yeux pétillants qui recrachaient que des feux de forêt. y'a eu eux. y'a eu des tentatives de s'approcher de bonnie et d'arthur,
y'a eu l'envie,
de faire d'eux les acteurs principaux de leurs vies. trop propices à forcer la rencontre autant que les paroles, à proposer d'étranges situations, le couple a pu que se bouffer un non. en quelques semaines ça a dégénéré,
elle a porté plainte pour abus, coups et blessures,
lui s'est porté comme témoin,
l'affaire était tellement mal foutu qu'ils ont pris un temps considérable avant de la prendre au sérieux.
sous les conseils de leur manager, bonnie et arthur ils se sont taillés pour plus faire de vagues, plus attirer les paparazzis sur leurs culs, juste respirer à nouveau et plus vivre au bord de l'infarctus.
y'a deux mois ils se sont posés à silver grove,
y'a deux mois ils ont payé cash un appartement sur leurs économies pas à plaindre. y'a deux mois.
et ils attendent encore le procès,
la sentence pour une pluie de mensonges qui rongent.
ii. les connexions@arthur savage ☽ ça tape dans l'enfance, ça tape dans l'antan qui prend pas encore totalement la poussière. ça fait souvenir de journées passées à écrire des paroles dans le garage de la malone, ça fait souvenir de nuits passées à gratter de la corde à l'extérieur des bicoques familiales. c'est les sourires qui grincent au bout des lèvres puis l'arrivée, l'apogée venue une fois adultes après avoir trimé.
y'avait au départ qu'un petit public,
puis il s'est étalé, étalé si fort que ça a fait l'effet d'une bombe. bonnie et arthur c'est comme un classique, ça s'écoute jusqu'à s'en saigner les tympans. bonnie et arthur c'est la confiance donnée, le saut de l'ange au-dessus d'un parterre de ronces sans même y porter attention.
face cachéesalut salut.
merci d'être là, si tu lis ce petit texte c'est que bonnie aura au moins su attirer ton attention, so, im happy. l'avatar est négociable même si clairement, mon coeur va à paulson. en soi j'aime l'idée qu'elle soit plus âgée que lui, ça inverse un peu les tendances habituelles ! l'histoire tout est écrit en long large et travers, vous pouvez cependant rajouter vos petits détais à votre convenance, de même pour le caractère tel que vous le percevez.
le lien on part sur une bromance au féminin/masculin, une amitié de longue date qui saurait pas être brisée par quelconque sentiment amoureux. de toute manière ils seraient pas beaux en tant que couple et ils le savent. c'est tout partager, tout se dire, pas de tabous et j'en passe et des meilleures.
à silver grove y'aura moyen de moyenner bcp de choses j'en doute pas.
du reste pour l'activité je demande rien de spé, seulement quelqu'un qui s'incruste dans le forum, flood, demande des liens = la base quoi.
outre mesure, t'as plus qu'à venir
love u déjà,
lets do some shit together.